+L'IA pourrait devenir super violente.
samedi 31 mars 2018
Compte rendu du Café philo du vendredi 30 mars 2018 : transhumanisme
Nous étions 25 personnes à participer à ce café philo, le vendredi 30
mars 2018, dans les locaux du centre Ferdinand Lesseps de
Bouffémont (Val d’Oise) sur le thème :
« Le transhumanisme est-il
une opportunité ou menace ? »
Nous avons choisi les thèmes des prochains cafés philo :
Vendredi 13 avril 2018 : « A-t-on
le droit de décider de sa fin de vie ? »
Vendredi 25 mai 2018 : « Pourquoi
l’amour fait-il si mal ? »
Vendredi 29 juin 2018 : « La
confiance, en avons-nous besoin ? »
Télécharger ce
compte rendu http://bit.ly/2pQNqHg avec les
présentations de Catherine Delaunay, de Daniel Croquette et de
Pierre Haller.
Les enregistrements
audio peuvent être écoutés
ooo
Paroles entendues
+ Le transhumanisme ne connaît pas de limite. Le principe de
précaution ne s’applique pas. Pour Descartes, l’homme se veut maître de la
nature pour préserver sa santé. L’esprit doit dominer la matière. Pour le transhumanisme,
c’est la matière qui domine l’esprit.
+ Pour l’instant nous avons notre libre arbitre. On peut entrer en
résistance. Plusieurs nouvelles technologies sont proposées aux non-voyants
avec des avantages et des inconvénients.
+ Le transhumanisme est une religion avec des prophètes qui préparent
un monde orwellien. Leurs discours passent bien dans notre société imprégnée
des séries télé avec leurs superstars et des hommes augmentés comme Spiderman. Le
super héros y est un solitaire, les peuples y sont des aliens dangereux. La
mort est niée à travers les fantômes et les vampires. Notre humanité est
impactée par la marchandisation. Le changement est synonyme de progrès. Il n’y
a plus de temps pour la réflexion.
+ Le transhumanisme va créer l’ennui. C’est un suicide collectif. Le transhumanisme
ne s’occupe pas de la nature.
+ Les prophètes du transhumanisme sont les héritiers des idéologies
totalitaires nazis et communistes qui ont cherché à transformer l’homme au prix
du retour à la barbarie.
+ Le transhumanisme fondé sur la technologie éloigne de l’humain,
notamment de ses potentiels d’intuition et du hasard qui sont les moteurs de
l’évolution.
+ L’apprentissage profond, qui permet à l’ordinateur de gagner au jeu
contre les hommes n’est rien d’autre qu’un vieillard qui aurait étudié pendant
3000 ans tous les jeux.
+ Les algorithmes simples qui orchestrent le comportement des fourmis
font émerger des comportements complexes dans la fourmilière.
+ La force des GAFA,
c’est de deviner et d’exploiter les désirs de nos corps. L’âme c’est la façon
dont l’esprit vit le corps.
+ On ne reconnaît pas la conscience aux animaux, alors qu’on voudrait
la mettre dans les machines. La machine qui réussit le test de Turing n’a pas
de conscience, elle est simplement programmée pour faire semblant.
+ Pour certaines cultures, notamment hindoues, le changement de corps
va de soi.
+ Les NBIC
(Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et sciences Cognitives) servent
à la maintenance du vivant. Il ne faut pas les confondre avec le transhumanisme
qui vise à transformer l’humanité. Les problèmes de l’humanité ne sont jamais réglés
par la technique qui en apporte toujours de nouveaux et plus difficiles à
résoudre. L’homme paie très cher ses progrès.
+ Nous vivons dans un monde fini avec des ressources limitées. Le transhumanisme
ne parle pas du climat ni de la biodiversité. Le transhumanisme est une
fumisterie dont l’argent est le moteur principal.
+ « La culture s’est
constituée en système de défense contre les objets techniques » selon Villiers
de l’Isle-Adam dans L’Ève future.
+ Le transhumanisme, c’est une menace politique d’un monde encore
davantage dominé par les riches.
+ Il faut d’abord résoudre le problème de l’égalité hommes-femmes.
+ L’écosystème est oublié.
+ C’est très bien de mourir un jour. La finitude rend le monde plus
beau.
+ La mort apaise. L’homme a besoin d’elle pour aller vers la
connaissance.
+ L’IA (intelligence artificielle) n’est pas un problème tant que l’ordinateur
reste sous contrôle. L’ordinateur, c’est de la mécanique, il ne fonctionne pas
hors équilibre comme un système vivant. La société humaine crée des
méta-organismes avec des comportements nouveaux.
+L’IA ne me fait pas peur. Le transhumanisme c’est du totalitarisme.
+ Les faux intellectuels de la science conduisent le monde vers l’asservissement.
Les religions doivent se réveiller. Chacun doit pouvoir être mis en valeur.
+ Les comités d’éthique ont une mission centrale pour contrôler le transhumanisme.
+ Le corps est un véhicule qui nous met en rapport avec l’autre. Avec
un disque dur ce sera difficile.
+ Nous sommes à partir de nos actes.
+ Il faut rester maître de la conscience.
+ Ce sont nos sens qui nous déterminent, non les ordinateurs.
+ Le transhumanisme est une mauvaise réponse à la bonne question de
savoir ce que l’homme veut être.
+L'IA pourrait devenir super violente.
+L'IA pourrait devenir super violente.
samedi 10 mars 2018
Compte rendu du café philo du 10 mars 2018 ; Médiathèque d’Eaubonne ; Morale et politique
Nous étions quelque soixante personnes à
participer à ce café philo, le samedi 10 mars 2018 de 15 h à 17 h 30 à la médiathèque
Maurice Genevoix d’Eaubonne (Val d’Oise). Sur le thème :
« Morale
et politique sont-elles compatibles ? »
Le précédent café philo dans cette
médiathèque a été le suivant :
Ces cafés philo font partie d’une action
« Tous Philosophes »
du Pôle philo des médiathèques de Valparisis. D’autres cafés philo, cours d’initiation à
la philo et conférences sont prévus pour 2018 dans ces médiathèques. Les
programmes sont consultables sur leurs sites Internet ainsi que sur le nôtre.
Télécharger ici
l’ensemble de ce compte rendu http://bit.ly/2HpSclp
avec les présentations de Catherine Delaunay(en
préparation) et de Pierre Haller.
Ecouter l'enregistrement audio de :
ooo
Paroles
entendues
+
La politique est l’art de conquérir le pouvoir pacifiquement, selon Raymond Aron.
+
Le droit est le médiateur entre la morale et la politique.
+
Selon Pierre Rosanvallon,
il convient de réformer le langage politique.
+
Il convient également de noter l’apport du code babylonien
d’Hammurabi et des Anglais dans l’évolution des pensées politiques. Il n’y
a jamais eu d’âge d’or de la morale. Nos institutions représentent-elles réellement
le peuple ?
+Notre
vie quotidienne est faite de politique et de morale.
+
La volonté du peuple est diverse et changeante. La morale et la politique sont
compatibles si on admet les limites des politiciens.
+
La morale est liée à une époque et un lieu. L’éthique est une réflexion sur la
morale. Les deux sont souvent confondues.
+La
presse n’est pas libre, elle dépend de groupes financiers. Le marketing
politique joue trop sur la séduction.
+L’homme
politique présente quand même un programme.
+
Les médias utilisent davantage les hommes politiques que l’inverse. Les
lanceurs d’alertes vérifient en principes leurs informations.
+
En France la presse est multiple et diverse. La vérité finit par sortir. Chacun
est libre de croire.
+
Le citoyen n’est pas suffisamment éduqué et informé.
+
Il est plutôt trop informé et il a du mal à faire le tri.
+
La morale imposée n’est pas la liberté.
+
On ne peut pas dire que les médias soient globalement malfaisants. Ils sont
essentiels pour la démocratie.
+
Quand on est enfermé dans un dogmatisme, il est difficile d’écouter l’autre.
+La
démocrature
(mot-valise avec démocratie et
dictature) est une forme de démocratie d’apparence qui se développe dans de
nombreux pays actuellement.
+
Les hommes politiques sont au service l’économie toute puissante.
+
En France nous avons, par chance, l’alternance politique.
+
Le Canard Enchainé contribue à la morale politique. Je défends notre système
actuel.
+
Je suis sceptique face aux catégories désignées de bons et de mauvais hommes
politiques.
+
Le poids des lobbys est préoccupant.
+
Le mythe américain paradisiaque comporte une face positive et une face
négative. Lire « Triste
Amérique » de Michel Floquet.
+
L’information est disponible, mais nous n’avons pas le temps de l’assimiler. Nous
pouvons appliquer une morale politique dans notre vie quotidienne. Nous sommes
responsables. Nous ne pouvons pas demander aux politiques d’être parfaits.
+
Le monde est souvent si complexe que même les politiciens ne le comprennent
pas.
ooo
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