Qui sommes-nous ?

PRESENTATION

L’association du Chemin du philosophe comporte trois types d’activités :

1)  L’entretien et l’animation du Chemin du philosophe en forêt de Montmorency.

2)  L’organisation de cafés philos, de conférences, d’ateliers de lecture, de sorties à thèmes en forêt.

3)  La maintenance de ce blog qui tient à jour le programme des activités et qui les archive depuis 2008.

+ Retrouvez facilement le site Internet du Chemin du philosophe en tapant "cheminphilo" sur un moteur de recherche Internet.

+ Pour découvrir le Chemin du philosophe en forêt : un petit film .

+ Pour télécharger la brochure 2021 du Chemin du Philosophe.

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+ Pour trouver le Chemin du Philosophe : carte (avec le GPS, programmer 179, rue de Paris, Montlignon, le parking est proche).

+ La participation aux activités de l'association implique une éthique de neutralité et de tolérance ainsi qu'une étiquette de courtoisie. L’accès est libre à la plupart des activités.

+ Pour soutenir et adhérer à l'association ou renouveler annuellement : Bulletin d'adhésion.

+ Pour nous écrire : cheminduphilosophe(arobase)wanadoo.fr

 

Station "L'homme et le cosmos"

Station "L'homme et le cosmos"
Cadran solaire analemmatique - juin 2014

Programme

Programme des activités à venir (cliquez sur le lien)


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lundi 28 février 2011

Compte rendu du café philo du 25 février 2011 - La tyrannie des mots





Vingt-cinq personnes ont participé à ce café philo introduit par Catherine et Pierre.

Par définition, la tyrannie est le  pouvoir d’un seul agissant selon son bon vouloir. Un tyran est un monarque absolu, un usurpateur injuste ; sa connotation est péjorative.
Le  mot « mot »vient du latin « muttum » qui signifie son ou  bruit émis.
La tyrannie des mots évoque le pouvoir exorbitant que peuvent avoir les mots à côté de leur rôle de communication ou d’instrument de la pensée. Ils servent aussi à influencer, persuader, tromper, commander ou asservir. Deux sens de cette tyrannie  sont possibles : d’une  part, les mots intimident, asservissent, blessent, humilient, aliènent ou désespèrent ; d’autre part,  les humains se servent des mots  et manipulent les langages pour asseoir leurs pouvoirs. Dans le livre « 1984 » de George Orwell (1903-1950), l’histoire et le dictionnaire sont réécrits en permanence  pour réduire le pouvoir de la pensée. En fait, les deux sens sont connectés : les langages ne sont manipulés que parce que les humains y sont très sensibles. 
Les mots exercent leurs pouvoirs sur les individus et sur les collectivités, à travers les choses, les relations interpersonnelles, la pensée et la culture. La langue n’est pas tyrannique en soit, il faut une volonté pour la pervertir. Nous sommes responsables de notre langage. Il existe (ou il devrait exister !) une éthique du langage.

La vie des mots

Un mot isolé a une forme et un sens, un signifiant et un signifié. La plupart des mots du dictionnaire ont plusieurs sens, ce qui conduit parfois à des ambiguïtés et des malentendus. Cette  polysémie est aussi la source  de la créativité. Tous les mots sont définis par d’autres mots. Mais une langue n’est pas un système fermé car elle vit et évolue en symbiose avec une ou plusieurs communautés humaines. La plupart des mots sont entourés d’un halo de connotations variables selon les individus, les sociétés, les  époques ou les circonstances. Ces connotations en déterminent le sens qui peut ainsi être différent selon les locuteurs.
« La parole est moitié à celuy qui parle, moitié à celuy qui l’escoute.» selon Montaigne (1533-1592).
Le langage tout en étant créé par les humains, a acquis une certaine autonomie. Outre ses exigences syntaxiques, il impose certaines manières de penser et de représenter la réalité aux individus et aux groupes. Chaque langage a son génie propre d’évocation ou d’inventivité.
Cette relative autonomie conduit tout langage à chercher à proliférer, à prendre des positions dominantes, à transformer le monde autour de lui. A l’instar des gènes en biologie, les langages se combinent et se transforment au contact des uns des autres. Au cours des âges,  les informations portées par les langages  ont  toujours su enfourcher les meilleurs véhicules pour leur diffusion : les voyageurs, les griots, les troubadours, leurs histoires, leurs chants, les théâtres ambulants,  les commerçants, les missionnaires, l’écriture, les objets d’art, l’imprimerie, les journaux, les voies terrestres, maritimes, aériennes, les invasions et les guerres, le téléphone, la radio, le cinéma, la télévision, internet, Google, Youtube, Facebook. Et de tout temps, les pouvoirs en place ont cherché, en vain à long terme, à contrôler la diffusion des informations.

Le mot tyrannie a une connotation négative. Il existe aussi des tyrans éclairés. Parlons des bienfaits, avant d’aborder les côtés sombres du langage.
L’hominisation de l’espèce s’est  réalisée grâce à la multitude des langues que Dieu, selon la Bible,  aurait fort heureusement imposée pour la punir d’avoir voulu construire la Tour de Babel. La multiplicité et la diversité des langues, à l’instar des espèces vivantes, a permis l’évolution des cultures à travers la planète et les âges. Aujourd’hui la tyrannie monopolistique  de l’anglais et la mondialisation entraîne chaque année l’extinction de centaines de patois, dialectes et langues minoritaires. Où cela conduira-t-il ? Ne faudrait-il pas protéger les langues comme on protège les espèces vivantes en voie d’extinction ?
Nombreux sont les mots et les récits mythiques qui ont contribué à organiser et à pacifier les sociétésconcepts  éthiques, devenus progressivement universels, comme liberté, égalité, fraternité, droits de l’homme, justice, écologie. Même si ces mots sont très souvent galvaudés par la langue de bois en servant d’écrans de fumée pour cacher l’impéritie ou les turpitudes, ils demeurent mobilisateurs, comme on le voit actuellement dans les révoltes populaires des pays arabes. Ce sont ces mots aussi, dans la seconde moitié du 20ème siècle, qui ont contribué à faire disparaître la plupart des régimes dictatoriaux ou promu la prise de conscience écologique. Il ne faut toutefois pas oublier que ce ne sont pas seulement les mots mais aussi l’engagement concret, voire les combats et sacrifices humains qui font avancer l’histoire. Beaucoup de personnes sont mortes dans ces luttes contre les tyrannies.  Les mots doivent être utilisés comme outil de communication et non remplacer l’action. humaines. Ils ont acculturé des

Les poètes et grands auteurs, les courants artistiques et littéraires comme les Surréalistes ou Oulipo ont cherché et parfois réussi à faire émerger le génie propre de la langue.
 « Les mots sont les passants mystérieux de l'âme. » Victor Hugo (1802-1885)
« Les mots qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d'eux. » René Char (1907-1988)

Les sciences et les technologies ont fait émerger une croissance exponentielle de concepts, de mots nouveaux et de jargons spécifiques à chaque spécialité. Ces jargons sont toujours   à paraître simplement intelligent et dire son appartenance à une chapelle donnée.
« Seuls les psychologues inventent des mots pour les choses qui n'existent pas. » Carl Gustav Jung (1875-1961)
Nous abordons ainsi l’aspect plutôt négatif du pouvoir tyrannique des mots.
La confusion  entre les niveaux de langages, discours et discours sur le discours (métadiscours) est un phénomène fréquent en sciences humaines, en politique, en management. Le métadiscours déconnecte la parole de l’action.  Par le métadiscours, philosopher consiste à parler de philosophie ;  faire de la politique, c’est parler de politique ; gérer, c’est souvent parler de management et inventer d’incessantes réformes...
Le jargon, la langue de bois, le métadiscours  et un certain style obligatoire enferment souvent  les élites intellectuelles, politiques ou religieuses dans des carcans de pensée et d’appartenance sociale. Pour monter dans n’importe quelle hiérarchie professionnelle, il faut en acquérir le langage. La sclérose du langage est une ornière dans lesquelles aboutissent, si elles n’y prennent garde, la plupart des institutions politiques, étatiques, militaires, universitaires, religieuses ou les ONG. Les brillantes civilisations chinoises, chrétiennes ou arabes sont entrées, (dans le passé, bien sûr...), dans des siècles de stagnation à cause de la sclérose des langages des élites.
 Les médias disséminent des tics de langages  et des stéréotypes qui réduisent la pensée.  Les plus pathétiques sont ces personnes frustes au vocabulaire extrêmement pauvre s’exprimant essentiellement en termes stéréotypés agressifs ou vulgaires. Facilement manipulables par des discours incantatoires et haineux, ils constituent parfois les troupes de chocs d’idéologies extrémistes. On devient agressif quand on n’a pas les mots pour représenter correctement le monde ou ses propres problèmes. On peut devenir esclave des mots vulgaires  tout comme des jargons élitistes
La vulgarité du langage constitue souvent, à défaut d’idées, un ingrédient indispensable au succès d’un film même à un certain populisme en politique. ou d’une série télévisée, parfois
La professionnalisation et la financiarisation de l’information a rendu les médias, la publicité, le lobbying et la communication des institutions redoutablement efficaces. Ils se sont adjoint  les services des sciences humaines, sociologues et psychologues. Il n’est pas étonnant que les princes et les lobbies cherchent à contrôler les groupes de presse, les instituts de sondages et les agences de communication.  Les groupes,  amis des pouvoirs, qui œuvrent dans les médias, avancent des capitalisations boursières de milliards d’euros ( Facebook vaut aujourd’hui 50 milliards de dollars).
La tyrannie des mots dans nos sociétés est douce. Nous ne sommes pas encore dans le scénario d’Orwell  de son ouvrage « 1984 ». Elle recherche une adhésion spontanée du public en jouant avant tout sur l’émotion. Récemment l’image d’une jeune afghane au nez coupé par son mari déshonoré a fait le tour du monde ; cette image a aussi servi à renforcer la justification de la guerre aux Talibans. Au demeurant, en langue pachtoune, déshonorer quelqu’un se dit lui faire « perdre son nez ». La tyrannie des mots est universelle.
Les mots les plus tyranniques sont les plus chargés en émotion. Souvent  les  sujets et problèmes, partiellement réels ou largement fantasmés, font vendre de l’information, font de l’audimat, font vivre beaucoup de monde et permettent de rassembler des suffrages électoraux. L’émotion en général empêche de raisonner sereinement, avec recul et en prenant en compte l’ensemble des éléments d’un problème. Cela se comprend. Mais le but de la civilisation, de la politique, de la morale, du droit ou simplement de la bienséance n’est-il pas de gérer les affaires avec autant de raison que possible ?
 La profusion des informations, des mots et des images ainsi que leur accès immédiat et mondial sont difficiles à gérer tant pour les individus que pour les autorités publiques. Il n’est pas simple de se garder des fausses rumeurs, des modes dérisoires, des manipulations populistes.
Face à l’incessant flux d’informations, une solution consiste à revendiquer le droit de ne pas tout savoir. Une autre solution consiste à faire confiance à quelques sources d’information qui trient à notre place, tel que des journaux, des revues, des radios et sites internet dûment ciblés.

Paroles entendues au cours du café philo :

-          Le sens des mots dépend du contexte.
-          Nommer, c’est faire exister.
-          Le mot culture apparaît au 16ème siècle, le mot liberté n’existait pas dans la Chine antique, par exemple chez Mencius (372 – 289 avant J.C.)
-          Le monde est perçu à travers les mots.
-           Les mots ne disent pas tout.
-          La séduction ne passe pas que par les mots.
-          Les mots nous forment.
-          Le contexte est tyrannique et non les mots.
-          Le mot est l’instrument de pensées tyranniques. La tyrannie vient des personnes.
-          Il faut se méfier de la face cachée des mots.
-          On ne peut pas décrire une odeur.
-          Imposer la langue, c’est imposer un pouvoir.
-          Les mots sont des outils aux usages multiples.
-          Certains mots sont intraduisibles et incompréhensibles d’une culture à l’autre.
-          Il faut dépasser les mots.
-          Il faut critiquer les actes et non les personnes.
-          La distance entre deux personnes les enrichit.
-          L’écoute de l’autre permet de pacifier les relations.
-          La tolérance limite la tyrannie des mots.
-          La tyrannie, c’est quand il n’y a plus de mots.
-          Il faut travailler sur les affects.
-          Ne pas se laisser enfermer dans les mots.
-          Face aux mots qui tuent, rester calme.
-          Importance de l’éducation pour la maîtrise des mots et de la pensée.
-          Les mots ne prennent leur sens que dans l’échange.
-          La plupart des gens parlent pour ne rien dire.
-          Chacun est responsable des mots qu’il emploie.
-          Les mots d’empathie sont indispensables
-          Les mots sont la voie vers la vérité.
-          Rendons hommage aux langues en les respectant.

Quelques citations d’auteurs :

-          Le mot est un despote tout puissant. Gorgias (485-380 avant J.C.)
-          Les bâtons et les pierres peuvent vous briser les os, mais les mots peuvent vous briser le cœur. Thomas Hobbes (1588-1679)
-          La langue n’est pas ce bourdonnement libre, cette prolifération désordonnée... Parler, c’est inévitablement dire et articuler la loi. Il n’y  a pas de parole pleine qui ne soit pleine d’interdit ; pas de discours lisse qui ne soit marqué au sceau de la tyrannie. Bernard-Henri Lévy (1948-)
-          Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. Albert Camus (1913-1960)
-          Mais qu'y a-t-il de si périlleux dans le fait que les gens parlent, et que leurs discours indéfiniment prolifèrent? Où est donc le danger? ... Je suppose que dans toute société la production du discours est à la fois contrôlée, sélectionnée, organisée et redistribuée par un certain nombre de procédures qui ont pour rôles d'en conjurer les pouvoirs et les dangers, d'en maîtriser l'évènement aléatoire, d'en esquiver la lourde, la redoutable matérialité.
L'ordre du discours, Michel Foucault (1926-1984)
-          J’ai toujours eu peur des organisations, des sociétés et des ordres qui tous ont tendance à considérer choix de leurs mots et de leur expression comme seule vérité. Jiddu Krishnamurti (1895-1986)
-          Chaque mot est un masque. Friedrich Nietzsche (1844-1900)
-          D’abord se corrompent les mots, puis les concepts et finalement les choses. Proverbe chinois
-          On parle toujours à la première personne; qu'on le veuille ou non, on est irrévocablement toujours en situation. Ce pronom "je", ce tout petit mot m'engage entièrement parce qu'il me représente totalement. Dans certaines langues, l'écriture de ce pronom est réduite à la plus simple expression graphique disponible : "I". Je suis debout ! Les mêmes mots qu'une société retient, et dont elle convient institutionnellement de leurs contenus, n'annihilent pas les différences entre individus, mais les rendent heureusement audibles. Et c'est là, à l'intérieur de ces différences, de ces espaces, que s'exerce toute la puissance des mots, chaque locuteur mobilisant toute son intelligence pour atteindre l'intelligence de l'autre, allant jusqu'à la limite du dire, faisant ainsi de ces différences et de ces espaces, des lieux d'échanges et non de violence. Et cela ne se fait pas sans risque : c'est accepter d'être contredit, d'être bousculé dans ses certitudes, et ajoutent Pierre Bourdieu "d’être compris différemment de ce que l’on croit, de ce que l’on souhaite" et Alain Bentolila : "savoir aimer le goût amer de la différence". Georges  Sananès  (participant au café philo)
-           

Le texte de notre amie Danielle Roslagadec  :

Juste un petit mot,
Au commencement étaient les mots,
Mots d’amour, mots doux, mots magiques ou mots bleus
Qui avec la geste, ont scellé ces liens qui nous unissent pour former société.
Tous ces maudits mots dits, mot à mot, ou mot pour mot

Dès les premiers mots qui vont souvent avec les premiers pas, on a pu jouer avec les mots
Il y avait les jeux de mots qui sont moins vilains que les jeux de mains
Et requièrent l’art de manier les mots,
Les mots d’esprit, les mots du jour, mais aussi les mots croisés, fléchés, cachés, mêlés…

Avoir les mots à la bouche,  sans les mâcher n’est pas aisé !
Mais pour  voyager au fil des mots il y a les mots bateau,
Où l’on peut embarquer les mots valises
Si l’on prend bien  garde de ne pas perdre le mot clef.

La célèbre tirade « A moi Comte deux mots !...»,
Déclaration d’amour ou de guerre qui va bien au-delà des mots,
Ne s’adressait  pas au « Comte de Mots Tordus » qui lui,  a toujours le mot pour rire,
Et se joue des mots quant il ne les trouve pas.

Il faut se méfier de la force des mots  ou des mots qui fâchent
Ils sont comme les mots d’ordre,
On pourrait très vite en venir aux mots sinon aux mains
Et devoir recourir à ceux qui guérissent pour panser les maux.

Si nous spéculons aujourd’hui sur l’idée d’une tyrannie des mots,
C’est qu’au delà de l’empire des sens,  nous serions sous l’empire des mots ?
Ne sont ils pas de cet ordre, ces introuvables, enfouis et cramponnés aux fins fonds de nos mémoires 
Et pis encore, ceux qui non convoqués, tapis dans l’ombre de nos cerveaux,
Surgissent intempestivement  jusqu’à former, si petite soit elle  une traître inflation ?

Les mots ne sont pas comme les bérets, ils ont un sens précis
Nul besoin de mot de passe pour dire les mots qui disent la chose,
Il y a les mots pour le dire, qu’Il faut savoir  parfois  lire entre les mots,
Et si l’on ne trouve pas le mot juste, les mots d’excuse viennent à la  rescousse.

J’aurai encore deux mots à vous dire
Tant pis s’il vous démange de m’opposer comme Hamlet « Des mots, des mots, des mots… »
Puisque, qui ne dit mot consent, je m’accorde encore un petit mot,
Qui sera mon dernier mot : merci de votre attention…

Danielle Roslagadec , février 2011


dimanche 27 février 2011

Promenade internationale sur le Chemin du philosophe

Ce samedi 26 février 2011, Annick, Georges, Philippe et Pierre ont eu le plaisir d'être les guides pour une vingtaine de jeunes et de moins jeunes français et expatriés partis à la découverte du Chemin du philosophe en forêt de Montmorency. Il s'agit de rencontres de randonneurs parisiens fort sympathiques originaires des quatre coins du monde  et avides de culture ainsi que de belle nature.

Everyday Nature Paris

Paris Hikers

Ils ont poussé l'amabilité jusqu'à traduire en anglais les panneaux  installés sur le Chemin. Grand merci à eux !

For a presentation of the signposts of the walk in French, see here

http://cheminphilo.pagesperso-orange.fr/index_fichiers/brochure%20chemin%202009.pdf


1. The human and the cosmos

The earth is a tiny planet lost in the round of
billion stars in a galaxy similar to the billions
other galaxies which make up our universe. Man is
also lost in the eternity of time. His life is the result
of subtle alchemies that take place in both stars and atoms, in which the constituents of life are formed.
The three stones arranged in a triangle symbolize the geometric representation of the world, which is necessary for its understanding.

___
After all, what is a man amidst nature?
A nothing in relation to the infinite, a whole with respect to the nil, a middle between nothing and everything ...

Blaise Pascal (1623-1662) (French mathematician, physicist, inventor, writer and catholic philosopher)


2. Passage

The crossing of this stream suggests a metaphor of passing from one state to another and processes of constant transformations  in nature and in human conditions.
These transformations can be done mildly or through crisis but they always open up new horizons.

___
Existance consist of change, change of becoming mature, becoming mature of creating oneself indefinitely.

Henri Bergson (1859-1941) (French philosopher)


3. Cemetry of Bosc

Cemetery Bosc suggests that our inevitable destiny is death. But the fates during a lifetime consist of infinite diversity.
They consist of more or less subtle blend of determinism, chance and free will.

___
Creating is about giving a form to your destiny.
Albert Camus (1913-1960) (French author, philosopher and journalist)

Louis Augustin Guillaume Bosc (or Louis-Augustin Bosc d'Antic) (January 29, 1759 – July 10, 1828) was a French botanist, invertebrate zoologist, and entomologist.


4. Man and nature

Nowadays, man is a predator of the biosphere.
He depletes natural resources, changes the climate and
heads towards a new mass extinction. It is confronted with apparently contradictory orders: preserve nature he belongs to and maintain the benefits of technology. These benefits
are not only of material order but also of cultural and moral. The sculpture by Michel Leclercq, erected in June 2009, addresses this complexity.

___
One only asks nature for something by being obedeint to it.
Francis Bacon (1561-1626) (English philosopher, scientist, lawyer) 


5. The man, the other and society

The Oak and the clear light evoke the gathering.
Man is a being, which is both individual and collective. Both
dimensions evolve together, often in conflict. The major systems of regulation of behavior (states, laws, religions, customs), and the values of solidarity,
brotherhood and love should, in principle, allow one to live better together and evolve in the direction of progress.



___
The other person, that's myself. Nothing separates it, absolutely nothing except his pure and total freedom...
Jean-Paul Satre (1905-1980) (French philosopher, novelist, playwright and political activist)


6. Rooting

These roots, which come up to the surface of the path evoke the
subterranean life constituting nearly half the world alive. The two way of lives feed off each other. You can see a metaphor in this for our cultural roots,
which shape our daily lives.

___
The past illuminates the present.
Karl Jaspers (1883-1940) (German pyschiatrist and philosopher)


7. The man and his history
(Fountain St. Radegund, 12th Century.)

The ruins of the priory of Bois-des-Saints-Peres, formerly held
as a pilgrimage, are overgrown by vegetation and suggest
the evanescence of all memory. These ruins belong to the
religious heritage of our Western civilization, which
feeds our history and our worldview.

___
Hope is a risk to run.
Georges Bernanos (1888-1948) (French author and WW 1 soldier)


8. The hereafter

This site, located on an old dike with a view to the cemetery of
Bosc, is separated by the creek that could evoke
Acheron, the river of the underworld. Funeral rites are
among the first signs of human evolution, namely
capacity to develop a hereafter of oneself and things.

___
There is no favorable wind to someone who doesn't know where he goes.
Seneca (4 BC. - 65 AD.) (Roman philosopher, dramatist and statesman)


9. Crossroads

This place at the crossroads evoques the meetings and
furcations that mark the fates. All structures
in nature and in our lives result from interactions at
meetings.

___
The contradiction is the root of all movement and
of any vital manifestation.

Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831) (German philsopher)


10. Mankind and his work

The deep forest keeps track of the first human activities. The man has not only mastered certain natural phenomena, he invented things,
which nature did not use in this way before (institutions, economy, electricity, telecommunications, machinery, ...).
The works of man determine his own evolution and the natural environment, for better or for worse.
How far?

__
Work helps us to stay away from three great evils: boredom,
vice and need. We must cultivate our garden.
Voltaire (1694-1778) (French writer, philosopher and activist)


11. Reflections


The reflection of the landscape on the surface of the pond depends on the position of the observer, the state of this surface, lighting ... Our perception of reality also
depends on many factors, some of which may lead to false representations.

___
The society saw only illusions. Every society is a
sort of collective dream.

Paul Valery (1871-1945) (French poet and philosopher).

vendredi 18 février 2011

Le printemps des animaux sur le Chemin du Philosophe - le dimanche 20 mars 2011



Le printemps des animaux sur le Chemin du Philosophe
Rencontre pour saluer les oiseaux, les mammifères, les amphibiens et les autres.
Animation par Didier Gamelin, naturaliste,
association NATURELIVE95
Rendez-vous devant le Château de la chasse en forêt domaniale de Montmorency
à 9 h 30 le dimanche 20 mars 2011.
Durée jusque vers 12 h 30.
Marche en forêt de 2,5 km. Bonnes chaussures et jumelles sont recommandées.
Participation 6 euros/adulte payable sur place, groupe limité à 25 personnes.
Inscription nécessaire : cheminduphilosophe@wanadoo.fr