Nous étions 32 personnes à participer à ce café philo, le vendredi 28 septembre
2018, dans les locaux du centre Ferdinand Lesseps de
Bouffémont (Val d’Oise) sur le thème :
« Avons-nous besoin de héros ? »
Télécharger ce
compte rendu http://bit.ly/2N9vUXw avec les présentations de
Catherine Delaunay et de Pierre Haller ainsi
que le poème d’Arlette Coutin lu par Mathilde Gayrard.
Les enregistrements
audio peuvent être écoutés :
Pierre Haller :
http://pc.cd/PeR
Télécharger la vidéo de Vladimir Gutowski "Héroïsme à Bouffémont" http://pc.cd/JVP7
Télécharger la vidéo de Vladimir Gutowski "Héroïsme à Bouffémont" http://pc.cd/JVP7
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Paroles entendues
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Le héros n’existe pas en soi, il est
inventé. Il est déjà en nous.
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L’anti-héros n’a pas les caractères du héros.
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Les héros des films sont souvent
ordinaires et sans qualités particulières. Ils nous renvoient à nous-mêmes. L’Idiot
de Dostoïevski passe à côté d’un misérable sans en tenir compte. Notre terre brûle
et nous regardons ailleurs.
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« Qui sauve une vie, sauve l’univers entier » dit le Talmud. Le monde repose sur les
trente-six Justes
cachés (Tsadikim Nistarim) qui le sauvent dans les situations désespérées.
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La première lâcheté, c’est de cohabiter
avec soi-même. L’héroïsme c’est le dépassement de soi, la victoire sur soi. Notre
histoire s’écrit en permanence. Le héros est inconscient mais il est conditionné.
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L’instinct maternel conduit en principe
à l’héroïsme.
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La distance à l’autre c’est la chose
partagée. La compassion nous oblige à agir.
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Les héros aujourd’hui sont fabriqués
dans les BD. Ils disent ce que notre société recherche. Le héros est un
personnage à double face.
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L’héroïsme peut s’exprimer par l’engagement
politique sans acte exceptionnel. Il peut y avoir du plaisir à être martyr.
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Jean Moulin ne se prenait
pas pour un héros. Les héros autoproclamés ne sont pas des héros.
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Il faut se dissocier des héros de l’enfance
sans toutefois devenir son propre héros narcissique.
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Dans notre monde de l’hyper-performance
sportive ou intellectuelle, le héros nous écrase.
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Les vrais héros sont ceux qui tendent la
main spontanément aux nécessiteux.
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On confond idole et héros.
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Pour se construire soi-même on a besoin de
plusieurs héros qui incarnent des qualités et vertus complémentaires.
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Selon Platon, « héros » et « éros »
sont proches. L’éros est capable de se sublimer.
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L’héroïsme est un acte chargé d’énergie.
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En général un héros incarne une seule
valeur.
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Notre rapport aux héros peut être
dangereux. Il ne faut pas qu’ils nous exonèrent de penser par nous-mêmes.
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Le héros est une figure d’identification.
Il ose défier la mort.
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Alain Bombard n’a pas
traversé l’Atlantique en solitaire pour défier la mort.
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L’enfance a besoin d’exemples. L’adulte
a besoin de héros pour se dépasser.
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Il ne faut pas oublier les femmes héroïques :
Hildegarde de
Bingen, Jeanne
Hachette, Louise
Michel, Golda Meir, Marie Curie, etc.
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Les héros donnent des noms à nos rues,
nos lycées et non à la nature.
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Je ne vénère aucun héros. Ce sont des
fabrications par les médias. « Mourrons pour des
idées, mais de mort lente » chantait Brassens. (« La vie est notre seul luxe ici-bas ! »)
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Nous sommes manipulés par les médias. Donner
l’exemple est un ordre muet.
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Nous avons besoin de modèles pour nous
construire, mais bannissons les héros. Arnaud Beltrame est un
modèle célèbre.
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Les héros ne sont pas les mêmes d’une
société à l’autre. On a besoin de se dépasser et servir autrui.
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Le héros est un personnage littéraire. Les
pompiers sont les héros réels contemporains. On confond idole et héros.
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« Aux
ballons, citoyens ! »
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Comment former des héros ? On ne les
trouve pas en les fabriquant.
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Les nations doivent réfléchir et
réévaluer leurs héros.
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Le héros agit naturellement.
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On donne la Légion d’honneur à n’importe
qui.
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On a besoin de modèles, pas de héros.
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Le héros est le miroir de la société.
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La notion de héros est spatio-temporelle.
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« Va, vis et deviens »
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« Ne
laisse pas mourir le héros dans ton âme! » Nietzsche.
