Qui sommes-nous ?

PRESENTATION

L’association du Chemin du philosophe comporte trois types d’activités :

1)  L’entretien et l’animation du Chemin du philosophe en forêt de Montmorency.

2)  L’organisation de cafés philos, de conférences, d’ateliers de lecture, de sorties à thèmes en forêt.

3)  La maintenance de ce blog qui tient à jour le programme des activités et qui les archive depuis 2008.

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+ La participation aux activités de l'association implique une éthique de neutralité et de tolérance ainsi qu'une étiquette de courtoisie. L’accès est libre à la plupart des activités.

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Station "L'homme et le cosmos"

Station "L'homme et le cosmos"
Cadran solaire analemmatique - juin 2014

Programme

Programme des activités à venir (cliquez sur le lien)


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Fonction Sound est limitée à 200 caractères

samedi 31 mars 2012

Compte rendu du café philo du 30 mars 2012




Le café philo
Nous étions quarante-trois personnes ce premier vendredi de printemps au Centre culturel de Bouffémont (95) à débattre sur ce sujet de « l’autre et moi ». Certaines personnes, en particulier parmi les nouveaux, se sont dites étonnées par la richesse des échanges. Jeannine nous a récité un poème (voir ci-dessous) portant sur l’altérité et Patrick a agrémenté l’ambiance par un petit conte philosophique fort amusant. 
 
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Conte philosophique


Il était une fois quatre individus qu'on appelait:
Tout le monde - Quelqu'un - Chacun - Et Personne.


Il y avait un important travail à faire
Et on a demandé à Tout le monde de le faire
Tout le monde était persuadé que Quelqu'un le ferait
Chacun pouvait l'avoir fait
Mais ce fut Personne qui le fit

Quelqu'un se fâcha car c'était le travail de Tout le monde !
Tout le monde pensa que Chacun pouvait le faire
Et Personne ne doutait que Quelqu'un le ferait
En fin de compte, Tout le monde fit des reproches à Chacun
Parce que Personne n'avait fait
Ce que Quelqu'un aurait pu faire

moralité :
Sans vouloir engueuler Tout le monde,
Il serait bon que Chacun
Fasse ce qu'il doit, sans nourrir l'espoir
Que Quelqu'un le fera à sa place
Car l'expérience montre que
Là où on attend Quelqu'un,
Généralement on ne trouve Personne !

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 L’autre et moi
Le sujet est celui de la rencontre et de la reconnaissance de son semblable. Comment le moi reconnaît-il l’autre ? C’est aussi le jeu de la ressemblance et de la différence ; l’autre est en effet à la fois un autre moi-même et un autre que moi. Les liens à l’autre sont indispensables à différents niveaux :
-         - Biologique, autrui nous hominise.
-         - Psychologique, autrui nous humanise.
-         - Social, autrui nous socialise.
L’absence d’autrui conduit à de graves défaillances.
La cohabitation de soi et d’autrui pose souvent des problèmes. L’histoire montre qu’il n’a pas toujours été facile de reconnaître l’autre tel qu’il est. Les conquistadors des Amériques au 16è siècle ne considéraient pas, dans un premier temps que les Indiens aient une âme et ceux-ci pensaient qu’ils avaient affaire à des dieux.
La nature humaine comporte des penchants contradictoires de recherche et de rejet de l’autre. Kant parle de « l’insociable socialité ». Plusieurs philosophes ont donné leur interprétation de la violence. Pour Hobbes (1588-1679), l’homme est un loup pour l’homme. Pour Rousseau (1712-1778), l’homme naît bon, c’est la société qui le rend mauvais. Pour Hegel (1770-1831), l’homme jouit de la liberté et la violence est la conséquence de cette liberté.

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Le monde est constitué d’ensembles ayant des identités et des caractéristiques propres les distinguant les uns des autres. La distinction du soi et du non-soi est à la base de l’organisation du monde et particulièrement du monde des espèces animales et végétales. Cette distinction en assure la stabilité relative dans le temps. Mais elle n’est jamais immuable, la stabilité est dynamique, comme celle du cycliste, qui doit avancer pour ne pas tomber. Le soi évolue et se transforme au contact du non-soi afin de pouvoir exister et évoluer. La reproduction sexuée est l’exemple de la nécessaire rencontre avec l’altérité favorisant l’adaptation de l’espèce à l’environnement. Ce type de reproduction n’est cependant possible qu’à l’intérieur d’une même espèce, indiquant une limitation de l’ouverture à l’altérité nécessaire au maintien d’une certaine identité. Par ailleurs, les individus végétaux ou animaux ont pour la plupart tendance à mettre leurs « soi » individuels en commun pour constituer des communautés profitables à la survie de chaque individu et de l’espèce. S’il n’existe pas deux êtres identiques, tous partagent des caractères communs en quantité et en qualité plus ou moins importantes au sein d’une espèce donnée et même entre les espèces. Les homologies fonctionnelles et l’ADN de tous les êtres constituent l’unicité profonde du vivant.
Dans le domaine de la conscience humaine, la rencontre des cultures constitue un facteur d’enrichissement mutuel tant sur les plans des connaissances scientifiques que ceux de l’éthique, des arts ou des spiritualités. Le système cognitif humain est bâti non seulement sur la raison mais aussi sur l’empathie, cette capacité de penser et d’éprouver ce que l’autre pense et éprouve.

La personnalité de chacun de nous s’est construite grâce à la rencontre avec l’altérité. Albert Jacquard : « Ce n’est pas mon patrimoine génétique qui m’a permis de dire « je ». Si je suis capable de me savoir être, c’est que j’ai rencontré les autres. »
Hegel : « La conscience générale de soi est l’affirmative connaissance de soi-même dans l’autre moi. »
Le poète mexicain Octavio Paz formule cette symétrie dynamique de la reconnaissance de l’autre dans ces vers, véritable credo d'une métaphysique de l'altérité :
« Pour pouvoir être, je dois être autre, sortir de moi, me chercher parmi les autres, les autres qui ne sont pas si moi je n'existe pas, les autres qui me donnent pleine existence, je ne suis pas, il n'y a pas de je, nous sommes toujours nous autres. »

Mais le monde du vivant est aussi celui de la prédation, une espèce sert de nourriture à l’autre. Pour vivre le soi se nourrit et se défend en détruisant du non-soi. Le cycle de la matière vivante est fermé, les déchets ou les cadavres des uns servent de nourriture aux autres

Le maintien de l’identité est aussi source de conflits et d’exclusion. Le sentiment d’appartenance de certaines communautés humaines se conserve souvent grâce à leurs ennemis réels ou fantasmés. Mais c’est lorsque les peuples aux coutumes et aux langues différentes se rapprochent dans une attitude amicale qu’ils s’enrichissent mutuellement.
« L'humanité est constamment aux prises avec deux processus contradictoires dont l'un tend à instaurer l'unification, tandis que l'autre vise à maintenir ou à rétablir la diversification.» selon Claude Lévi-Strauss.

La modélisation mathématique de la dynamique des populations semble indiquer qu’une certaine part de prédateurs et d’altruistes est nécessaire pour maintenir la survie à long terme de toute société animale ou végétale. « Le profit de l'un est le dommage de l'autre.» selon Montaigne.

Cette loi de la prédation mutuelle et limitée, si elle se vérifie depuis toujours dans le domaine des besoins alimentaires, elle pourrait ou devrait être inappropriée dans celui du partage de l’information, du savoir ou de l’empathie. « Si je partage un bien, j’en ai moins, mais si je partage une information je la garde quand même. »

Pour les bouddhistes, le moi est une illusion. On pourrait dire que c’est un artéfact qui fait fonctionner le monde. En tout état de cause les « moi » sont des étincelles éphémères à l’échelle de l’histoire du monde.

Illustration des liens sociaux humains


moi
l’autre
individuel
je
tu, il, elle
collectif
nous
vous, ils, elles


L’autre et moi sont les acteurs de jeux individuels et collectifs. Les frontières entre ces quatre catégories sont plus ou moins nettes selon les langues, les sociétés et les époques. Les règles grammaticales qui distinguent le singulier du pluriel et le masculin du féminin reflètent l’ordre social. Ces jeux peuvent se jouer selon différents modes : amoureux, familial, amical, intérêt, contractuel, d’indifférence, de domination, de soumission, d’hostilité, etc.

Le moi individuel est la résultante du patrimoine génétique et épigénétique (l’hérédité ne passe seulement par l’ADN), de l’environnement familial et social, de la trajectoire de vie, du hasard et un peu du libre-arbitre.
Pourquoi chacun de nous peut-il dire « je »? Pour le psychanalyste Lacan, le stade du miroir est le formateur de la fonction sujet, le « je » de l'enfant âgé de 6 à 18 mois. Mais cette fonction, ne peut se mettre en place que par la présence de l'autre. En effet, pourquoi dire « je », s'il n'y a personne à qui l'opposer ? Le sujet est donc social, il a besoin de l'autre pour se constituer.

Le moi a le devoir de se protéger contre lui-même, ses pulsions, ses tentations, son narcissisme, contre certains individus rencontrés dans le milieu familial ou professionnel, contre les narcissiques pervers, contre les névroses des autres, contre les êtres toxiques, contre les dérives idéologiques de sa collectivité.

Le moi se protège, parfois mal par l’agressivité, le repli, la drogue ou la fuite dans un identitaire collectif.  Le psychiatre Charles-Nicolas écrit : « Tout ce qui vient de l’extérieur peut être menaçant et se droguer c’est maîtriser ce qui vient de l’extérieur. (...) Les drogués incorporent l’héroïne pour se construire, pour se refaire. » En illustration, il décrit le cas d’un jeune homme qui se drogue parce qu’il ne sait pas dire non et qui déclare : « L’héroïne, c’est une barrière contre les autres, contre l’intrusion permanente de ses parents dans son espace psychique, depuis la plus tendre enfance [qui] n’a pas laissé la place à la représentation et à l’élaboration. »

Vivre avec l’autre, impose des codes, cela s’apprend.

Le « moi » collectif est constitué de nos appartenances sociales volontaires, acceptées ou subies. Ce moi collectif nous structure, nous protège, nous impose des devoirs et des contraintes, mais peut aussi entraver notre liberté voire nous aliéner. Les codes sociaux, religieux, de langage, de mode de vie, de loisirs, de réseaux forgent notre moi. Ils tendent également à nous enfermer dans des identités, des exclusions et des endogamies sociales.
Les « moi » collectifs sont des symboles matérialisés par des institutions. Nos ancêtres familiaux et nationaux en font partie. Tous les « moi » collectifs sont en général incarnés par des personnalités, des symboles, voire instrumentalisés par des leaders dominants.
Les « moi » collectifs se définissent souvent par opposition aux autres collectifs, leurs étrangers, ils les désignent dans certains cas comme les ennemis ou les barbares. Il peut s’agir de catégories sociales jalousées, méprisées ou simplement ignorées.
Certains « moi » collectifs entrainent parfois les personnes dans des spirales de violence en les légitimant. La violence collective ou individuelle prend alors souvent un caractère autotélique, c’est-à-dire qu’elle n’a plus d’autre justification qu’elle-même.

L’autre individuel, est une personne, c’est l’autre moi avec qui je peux, selon les cas, entretenir des relations amoureuses, fraternelles, amicales, solidaires, constructives, collaboratives, contractuelles, d’intérêt, de pouvoir, d’hostilité ou d’indifférence.
Les relations entre le moi et l’autre peuvent entrer dans des jeux vertueux d’épanouissement mutuel ou vicieux et pervers de dominations et de destructions mutuelles. Hobbes a rappelé le grand auteur comique latin Plaute : « lupus est homo homini », « l'homme est un loup pour l'homme. »
L’individu pervers narcissique, celui qui est incapable d’empathie, peut se prévaloir de son rang et rôle social pour imposer son pouvoir voire sa toxicité plus ou moins sournoise ou son sadisme.

L’autre collectif
Ce sont les gens les plus éloignés de nos cercles d’interactions, de connaissances et d’empathie. L’autre collectif, ce sont les anonymes de notre propre société, les peuples étrangers ou les cultures des autres. La frontière avec le moi collectif est floue. Dans notre propre société, ce sont les autres citoyens dont on se sent plus ou moins proche. Ils sont les acteurs du même système de production et de consommation. Les pauvres dans nos sociétés et dans le monde constituent une catégorie importante de cet autre collectif qui pour la plupart ne portent pas de noms.
Certains systèmes politiques, administratifs, médiatiques ou marchands ont tendance à traiter les citoyens assujettis (et néanmoins payeurs) comme des objets numérotables ou des segments de leur marketing. Les citoyens sont « leurs autres » collectifs. Dans « 1984 », Orwell fait dire : « Dites-moi, Big Brother existe-t-il vraiment ?  - C’est une mauvaise question. Ce n’est pas Big Brother qui n’existe pas. Vous n’existez pas. »
Tzvetan Todorov : «Dans notre démocratie libérale, je redoute une tyrannie des individus. De ceux qui disposent d’un pouvoir exorbitant. »

L’histoire est pleine des tragédies de personnes devenues bourreaux, soldats, terroristes, prisonniers et victimes le plus souvent par d’obscures fatalités dans les jeux des hostilités entre groupes sociaux, religieux ou nations. D’importants progrès ont été réalisés dans le domaine de la gestion des conflits dans le monde occidental après les horreurs du 20è siècle.
L’histoire est pleine aussi de ces systèmes d’enfermement qui ont traité les personnes en sous-hommes (esclavage, galères, prisons, camps, hôpitaux psychiatriques). Vladimir Boukovski (ancien et actuel dissident russe) : « Pour survivre, si l’on ne t’a pas définitivement cassé ou tué, il ne reste en effet que cette liberté intérieure. Il faut se battre en permanence pour en conserver une petite parcelle. Si tu la perds, tu n’es plus un homme, mais une chose. » Philosophie magazine , mars 2012.

La mondialisation des échanges de marchandises et d’informations ainsi que les migrations de populations ou les grands projets technologiques et scientifiques transnationaux sont porteurs à la fois de risques et de bienfaits. Dans le monde entier, les identités culturelles connaissent aujourd’hui des évolutions fulgurantes parfois accompagnées de terribles drames, mais conduisant aussi vers la libération du joug d’identités collectives traditionnelles tyranniques et l’émergence d’intelligences nouvelles. Les droits de l’homme, ceux du « soi », font leur chemin.

Conclusion
Ces jeux fort complexes entre le soi et le non-soi, semblent indispensables à la stabilité et à l’évolution du monde et de chaque personne. Ils sont sources de bonheurs et de malheurs très inégalement répartis entre les êtres.
« Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin. » Sören Kierkegaard (1813-1855)

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Ils étaient deux
Chacun naufragé
D’une presqu’île jumelle

Ils étaient deux
Fêlés par la vague
Médiane et le détroit
des mots
qu’ils n’ont pas su dire
ne sauront plus se dire
            II
Unis-les unis-nous
Toi Elle Moi-même
Unis-toi à celle
Qui ne te sait pas
Qui ne se sait plus

Là où plane ténue
L’onde confidentielle
Des âmes sur le monde
Là où l’aile de la colombe
En finira un jour
De se voir crucifiée

« De chair et de lumière » (1997, Editions AE Belgique)

Regardez aussi Jeannine réciter Prière de Paix de Léopold Senghor

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Propos entendus
-         Le moi est chez l’autre, l’autre qui existe grâce à un prédicat.
-         L’enfant prend conscience de soi par le contact avec l’autre.
-         Au fond de chacun il y a un besoin d’amour.
-         Dans la cure psychanalytique on parle à un autre qu’on ne voit pas et qui ne se dévoile pas.
-         Le moi n’est pas unifié.
-         La personne a des personnalités multiples.
-         On peut se tromper en donnant à l’autre.
-         Dans la ville, l’autre dans foule est irréel.
-         Le langage est la source de la richesse des échanges.
-         Le langage est aussi corporel. Il est aussi dans le ton de la voix.
-         L’entretien de recrutement c’est essentiellement du langage non verbal.
-         Le langage parlé est cause de division.
-         Par les nouvelles technologies de l’information, notamment les réseaux sociaux, la relation aux autres s’est dématérialisée. Les relations se sont multipliées, mais pas nécessairement en qualité.
-         On échange sans communiquer sur Facebook.
-         Notre imaginaire déforme la réalité des personnes.
-         La reconnaissance de l’autre nécessite de la tolérance.
-         Le groupe fait émerger des comportements collectifs.
-         Le racisme est un effet de masse.
-         La communication est affaire de codage et de décodage, parfois déphasés du fait de la projection de l’un sur l’autre.
-         La relation à l’autre peut être perturbée par des facteurs extérieurs.
-         Pour se reconnaître soi-même, il faut reconnaître tous les autres en soi.
-         Connaître, ce n’est pas nécessairement reconnaître.
-         Le moi est lié à l’avoir et au territoire.
-         L’esclave n’était pas considéré comme humain.
-         Le racisme est un faux problème.
-         Il est difficile de transmettre l’intériorité entre les gens de cultures différentes.
-         Si les autres n’existaient pas, je ne serais pas moi.
-         Le manque de vocabulaire est source de violence.
-         Dans notre société, certains enfants de 5 ans possèdent 450 mots, d’autres 4500.
-         Le vocabulaire est insuffisant.
-         Il faut commencer par l’écoute et l’estime de soi pour s’ouvrir à la différence.
-         Les anachorètes se forgent d’autres types de rapports à l’autre.
-         Notre parcours passe par l’autre.
-         Pour donner, il faut de la sérénité.
-         Comment le « nous » devient-il « moi » ?
-         Nous appartenons à la même humanité.
-         Tolstoï est parti vers la solitude après une vie bien remplie.
-         Chacun attend de l’autre le moyen de se dépasser.
-         J’ai une part de responsabilité de l’autre.
-         Il faut se taire pour écouter.
-         La rencontre est une aventure qui peut conduire à la remise en question.
-         Pourquoi a-t-on peur de l’autre ?
-         L’autre est tout à fait identique et tout à fait différent.
-         Pour JJ Rousseau, il faut entrer en soi pour trouver le bien commun.
-         Sans les autres je ne suis rien. (Mais sans certains, je suis bien...)
-         La transcendance permet la rencontre.
-         On peut aussi appeler l’autre à se dépasser.
-         Pour mieux écouter l’autre, il faut mettre son moi de côté.
-         Pourquoi mon « moi » est-il en dans mon corps et pas dans le corps d’un autre ?
-         Par les technologies de l’information mondialisées chacun deviendra peut-être le neurone d’un super cerveau planétaire.
-         L’autre est un autre moi qui n’est pas moi.
-         On a besoin de l’autre pour se rendre utile.
-         On a aussi besoin de solitude et de lien spirituel pour réfléchir.
-         Je crois à la force du groupe.
-         La solidarité crée la solidité.
-         Sacha Guitry : « Parlez-moi de moi, ce n’est que ça qui m’intéresse. »
-         L’autre c’est aussi le migrant.
-         L’homme a besoin « d’être » plus que « d’avoir ».
-         Face à la crise écologique, il faudrait que les hommes considèrent la nature dans son ensemble comme un autre à respecter et non comme un simple objet.

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Citations
« Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même. »
« Les autres sont au fond ce qu’il y a de plus important en nous-mêmes. »
« L’enfer, c’est les autres. »
« Si mes rapports sont mauvais, je me mets dans la totale dépendance d’autrui, et alors, en effet, je suis en enfer, et il existe une quantité de gens dans le monde qui sont en enfer parce qu’ils dépendent trop du jugement d’autrui. »
« Autrui c’est ce moi-même dont rien ne me sépare si ce n’est sa pure et totale liberté. » Jean-Paul Sartre (1905-1980)
« A mesure que tu parles, j’existe. » Paul Claudel (1868-1955)
« Je est un autre. » Arthur Rimbaud (1854-1891)
«  Soi-même comme un autre. » Paul Ricœur (1913-2005)
«  Tu te dois à autrui. »
« Le statut même de l’humain implique la fraternité et l’idée du genre humain. »
«  La conscience de soi est en même temps la conscience du tout. »
« Le visage est ce qui nous interdit de tuer...Le visage est signification, et signification sans contexte....Autrui est visage. » Emmanuel Lévinas (1906-1995)
 « Si je savais quelque chose qui me fût utile, et qui fût préjudiciable à ma famille, je la rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose utile à ma famille, et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fût utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime. » Montesquieu (1689-1755)