Nous étions 48 personnes à participer à ce
café philo, le jeudi 25 janvier 2024 de 19 h 30 h à 22 h 30 au Centre
culturel de Bouffémont (Val-d’Oise) sur le
thème :
« Comment vivre avec son passé ?»
En entrée en matière, comme chaque année, nous
avons partagé la galette des rois, qui était excellente.
Les thèmes
des prochains cafés philo sont les suivants :
+ Jeudi 29
février 2024 à 20 h : « Le Vivant a-t-il un sens ? »
+ Jeudi 28 mars 2024 à 20 h : « Le bonheur est-il affaire
de raison ?»
ooo
Télécharger ce compte rendu http://u.pc.cd/Myr avec les textes
des présentations de Catherine Delaunay et de Pierre Haller.
Les enregistrements audios de ce soir peuvent être écoutés :
Catherine Delaunay: http://u.pc.cd/BPSctalK (37 minutes)
Pierre Haller : http://u.pc.cd/7IQ (18 minutes)
ooo
Paroles entendues
+ On construit le passé, pas la mémoire. Le passé
peut être fracassé par une révélation, révélation de secrets de famille, par
exemple. Mais également la révélation de secrets historiques peut jeter le
troubles, les exemples sont nombreux dans tous les pays.
+ L’avenir est un long passé. La psychogénéalogie
témoigne de faits qui sont mémorisés en dehors de notre conscience.
+ La littérature est un trésor de mémoire. Marcel Proust
nous invite aux souvenirs heureux.
+ Une part des mémoires est innée dans le monde
animal.
+ A quoi sert d’écrire ses mémoires ? Peut-être
à rien, peut-être à ouvrir des portes, peut-être à nettoyer les histoires de
famille. Il faut vivre avec le passé mais pas dans le passé.
+ Évocation des traumatismes d’amis ayant vécu les guerres du Liban
(1975-1990) et ou d’Algérie
(1954-1962).
+ L’impression de déjà-vécu est-elle une illusion ?
+ Une partie du travail de mémoire se passe dans l’inconscient.
Les rêves participent également au travail de la mémoire.
+La Gestalt-thérapie
sert à faire le ménage dans la mémoire.
+ Être créatif sert à vivre
avec son passé.
+ Rencontrer les autres, créer des liens sert à
vivre avec son passé.
+ Il faut tenter de changer le plomb des épreuves en
or de l’expérience. Certaines épreuves peuvent parfois être réinterprétées
comme des chances, des opportunités.
+ On subit parfois la mémoire d’un passé qu’on n’a
pas connu, par exemple celui de la dernière guerre mondiale.
+ Certains malades mentaux portent la mémoire
collective.
+ Le séraphisme est une
manière de dépassement du réel. Le palimpseste est un
manuscrit dont on a fait disparaître le texte pour en écrire un autre.
+ Le ressentiment est souvent tenace toute une vie.
+ Lire Cynthia
Fleury : Ci-git l’amer.
+ Né en 1943, une partie de la famille polonaise morte
en déportation sous Hitler, l’autre déportée sous Staline. « Ce qui ne tue
pas fortifie ». Il faut avoir des rêves et des projets.
+ Marcel Proust me rend heureux.
+ L’amnésique ne sait plus qui il est.
+ Il y a aussi beaucoup de positif dans la mémoire.
+ Ceux qui ont frôlé la mort ont changé leur vision
du monde et la lecture de leur propre vie.
+ J’ai bénéficié de beaucoup d’amour dans mon
enfance. Ma douleur a été d’autant plus grande lorsque ma mère a contracté la
maladie d’Alzheimer associée à la dépression à 58 ans. Je continue à rêver des
personnes que j’ai aimées. La vie est belle.
+ Tant qu’on est en vie, on est obligé de vivre. Il
faut essayer de comprendre le mal.
+ Il est important de ne pas se mentir à soi-même.
+ On ne peut éviter le passé, mais on peut le
modifier en trouvant la bonne distance.
+ Il faut positiver. On apprend de l’échec.
+ La psychanalyse nous permet de prendre conscience
du pourquoi-du-comment des choses de la vie.
+ J’ai acquis une brouette, j’y ai déposé mes
souvenirs et j’avance.
+ Il est important d’être avec des proches.
+ Avec l’âge on voit le passé et la vie différemment.
On prend du recul.
+ Comment vivre un deuil ?
+ Il est des deuils dont on ne se remet jamais. Et c’est
sans doute bien ainsi.
+ « On lui a répété que le temps répare. En
vérité...le temps ne répare rien, au contraire. Il creuse et ranime la douleur,
chaque fois un peu plus intense. » Inconnu.
+ Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt
qui pousse.
+ Il faut vivre avec ses émotions, avec des doses de
malheurs et de bonheur. Il faut aussi rigoler.
+ La joie se cultive. J’ai mis des cartes postales
de joie dans ma tête.
+ Le temps aménage la douleur.
+ Certaines spiritualités pourraient aider à trouver
du sens à la vie.