samedi 17 février 2018
Compte rendu du Café philo du vendredi 16 février 2018 : Tolérance
Nous étions 31 personnes à participer à ce café philo, le vendredi 16
février 2018, dans les locaux du centre Ferdinand
Lesseps de Bouffémont (Val d’Oise) sur le thème :
« La tolérance a-t-elle des limites ? »
Le thème du prochain café philo est :
Vendredi 30 mars 2018 : « Le
transhumanisme est-il une opportunité ou menace ? »
Nous choisirons également les thèmes du
deuxième trimestre
Télécharger ce
compte rendu http://bit.ly/2Hok9Lh avec
les présentations de Catherine Delaunay et de Pierre Haller ainsi que le poème d’Arlette
Coutin.
Les enregistrements
audio peuvent être écoutés
Pierre Haller :
http://pc.cd/ERs7
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Paroles entendues
+ L’enfant n’est pas naturellement tolérant.
+ La tolérance est fonction des rangs hiérarchiques
des personnes en présence.
+ La vie est un long apprentissage de la
frustration. Mais aujourd’hui l’enfant –roi n’apprend plus cela.
+ Tolérer, c’est supporter l’insupportable. Le
faible doit apprendre à s’en sortir.
+ Chacun met en œuvre ses outils personnels. La
raison n’a pas toujours le denier mot.
+ Plutôt la liberté que la tolérance. Tolérer c’est une
posture tantôt de dominant tantôt de dominé. Je ne peux pas dire : «
je tolère les décisions de l’Etat ». Je n’ai pas le choix.
+ Pas de tolérance sans réciprocité. Il faut un
équilibre des forces.
+ Certains militants politiques ne sortent pas de
leur intolérance.
+ La tolérance est une position éthique face à l’altérité.
Repose-t-elle toujours sur la raison ?
+ La tolérance, c’est la reconnaissance de l’autre et
de sa parole, la bienveillance aussi.
+ Je deviens intolérante au bruit.
+ « Jamais
en aucun cas je ne consentirai à juger convenable pour un de mes semblables,
quel qu'il soit, ce que je juge moralement intolérable pour moi-même. » Simone
Weil - La Condition ouvrière (1951)
+ On tolère des nuisances chez les autres tant qu’on
n’est pas concerné.
+ La vie en couple est une école de tolérance. Il
faut un équilibre des pouvoirs.
+ L’empathie favorise la tolérance.
+ Dans une société normée, il faut accepter et non
tolérer.
+ La tolérance fait partie du jeu des images
sociales.
+ L’intolérance résulte du cheminement intérieur de
chacun, de l’image de soi.
+ Pourquoi des pays tolérants, notamment en
accueillant les Juifs, tels que la Pologne, l’Espagne, la Turquie, sont-ils
devenus intolérants ?
Tour
de table
+ Tolérer c’est la capacité d’accepter l’autre qui
vit et pense autrement dans une société ouverte. C’est permettre aux petits et
aux faibles d’exister. L’intolérance est une faiblesse intellectuelle. La
liberté est un combat. « S'il
fallait tolérer aux autres tout ce qu'on se permet à soi-même, la vie ne serait
plus tenable. » Courteline.
+ Le droit régule la tolérance.
+ La tolérance ne doit pas être un aveu de
faiblesse.
+ La tolérance est une attitude politique. Elle
conduit à un nivellement des valeurs, par exemple en matière d’esthétique.
+ On devient tolérant quand on pense que l’autre c’est
soi-même.
+ La tolérance est proportionnelle à l’empathie.
+ Il y a des imites à la tolérance.
+ Il y a des gens qui ne se supportent plus eux-mêmes,
d’où le suicide. La tolérance existe aussi chez les animaux. On a vu une poule
dormir la nuit sur la tête d’un âne pour se protéger du renard.
+ La jeunesse apprend-elle la tolérance ?
+ Le rejet interculturel est encore fréquent.
+ Doit-on limiter la tolérance ? Le blasphème n’est-il
pas intolérable ?
+ L’homme n’est pas naturellement tolérant. Dans
notre pays, le cadre général nous porte à la tolérance. Mais la plupart est
capable de devenir intolérant. Il faut raison garder.
+ Il faut écouter.
+ Il faut être tolérant pour les personnes et
intolérant pour les faits.
+ La tolérance nous rassemble, c’est un jeu
gagnant-gagnant.
+ La tolérance est parfois la non-action, un
non-agir coupable. L’intolérance peut être vertueuse. Par exemple face à la
misère.
+ La tolérance est aussi une question de nombre. Par
exemple le nombre de migrants dans certains quartiers.
+ Les êtres sont influençables. On peut comprendre
les intolérants.
+ Les projets actuels à l’Education Nationale à
mieux travailler sur le langage, et favoriser l’expression des élèves sont
encourageants et rendent optimistes.
+ La tolérance est un élément des interactions entre
les groupes, des groupes avec les individus, des individus entre eux et des
individus avec les institutions. Ces interactions revêtent différentes formes :
écoute, empathie, enrichissement mutuel, rapports de force, soumission, devoir,
indifférence.
+ La tolérance connaît de multiples cas de figures.
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dimanche 11 février 2018
samedi 10 février 2018
Caf’conf’ de philosophie, travail
Dans
le cadre du programme« Tous
philosophes » du réseau des médiathèques de Valparisis, Mme Catherine Delaunay, professeure de
philosophie et vice-présidente de notre association, a donné, ce samedi 10
février 2018 à Ermont (Val d’Oise), une « caf’conf’ » sur le
thème : « Le travail n’est-il
que servitude ?». Quelque soixante-dix personnes ont assisté à cette
leçon très pédagogique sur une problématique qui nous concerne tous.
Vous
pouvez réécouter et télécharger cette conférence de 102 minutes sous
Entretien avec Pierre Péan
Quelque
trente-cinq personnes ont bravé les intempéries pour écouter Pierre Péan ce
vendredi soir 9 février 2018 au centre culturel de Bouffémont (Val d'Oise).
Pierre
Péan, dont on trouve la
biographie sur Wikipédia , a su tenir son auditoire en haleine pendant
plus de deux heures en faisant défiler les personnages qu’il a rencontrés ou
sur lesquels il a travaillé au cours de sa longue carrière de journaliste.
En
parlant aussi librement qu’il a enquêté, il nous a fait découvrir certaines
arcanes de l’Histoire. Grâce à la rigueur de ses enquêtes il a gagné la plupart
des quelque cinquante procès en justice qui lui ont été intentés. Il reconnaît
que les campagnes médiatiques contre lui ont été plus pénibles à supporter que
les menaces physiques. Il dit cependant ne pas connaître la peur.
En
parlant de son métier de journaliste, il se classe dans la vieille école qui passe
du temps sur les enquêtes et ne se contente pas de reproduire les communiqués
des institutions patentées.
Il
comprend qu’il puisse exister des secrets d’État et qu’il n’est pas bon de tout
révéler au nom d’une fausse conception de la transparence. Il fustige les « chevaliers
blancs » donneurs de leçons. Si l’objectivité n’existe pas, le journaliste
peut du moins tâcher d’être honnête.
Aujourd’hui,
la mainmise capitalistique sur les médias, le numérique et les réseaux sociaux
transforment fondamentalement le métier de journaliste, voire la politique. La
manipulation de l’opinion publique ainsi que le rapport à la vérité et à la
tolérance prennent de nouveaux visages.
Un
petit pot de l’amitié a conclu cette soirée.
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