Qui sommes-nous ?

PRESENTATION

L’association du Chemin du philosophe comporte trois types d’activités :

1)  L’entretien et l’animation du Chemin du philosophe en forêt de Montmorency.

2)  L’organisation de cafés philos, de conférences, d’ateliers de lecture, de sorties à thèmes en forêt.

3)  La maintenance de ce blog qui tient à jour le programme des activités et qui les archive depuis 2008.

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Station "L'homme et le cosmos"

Station "L'homme et le cosmos"
Cadran solaire analemmatique - juin 2014

Programme

Programme des activités à venir (cliquez sur le lien)


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samedi 23 février 2013

Compte rendu du café philo du vendredi 22 février 2013





Nous étions 36 participants à ce café philo au centre culturel de Bouffémont pour traiter du thème : Qu’est-ce qu’un chef en démocratie ? Avant d’aborder ce thème, préparé et animé par Catherine Delaunay et Pierre Haller, les participants ont proposé et voté les sujets des prochains cafés philo, à savoir :

Vendredi 29 mars 2013 : "La compétition est-elle le seul moyen de se surpasser ? "

Vendredi 26 avril 2013 : "Y a-t-il une vie en dehors de l'économie ? "

Vendredi 31 mai 2013 : "Je préfère être un homme à paradoxes  plutôt qu'un homme à préjugés." (Jean-Jacques Rousseau)

Vendredi 28 juin 2013 : "Quelles valeurs pour notre société d'aujourd'hui ? "



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Si la démocratie est le pouvoir de tous, a-t-elle besoin de chefs ?

Quelles sont les qualités du chef et comment le contrôler pour empêcher la dictature ?



« La sagesse donne au sage plus de force que dix chefs de guerre réunis dans une ville. »

Ecclésiaste, VII, 19



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En principe, la démocratie est « le gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple ».

Il n’existe pas de démocratie sans chef. Qui tient son pouvoir des institutions et de son charisme. Pour Max Weber (1864-1920),  Le pouvoir politique du chef repose sur trois fondements possibles. a) le chef traditionnel reconnu pour son grand âge, sa naissance ou la consécration divine. b) La légitimité légale, légale qui émane du droit. A cet égard, Raymond Aron (1905-1983) définit les critères du pouvoir en démocratie : accès au pouvoir selon la loi et les institutions, pacifisme, alternance du pouvoir, contre pouvoirs, symétrie des pouvoirs. Pour Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) on obéit aux lois et non aux hommes. c) La légitimité charismatique. Le charisme du chef en démocratie est-il différent de celui d’un régime totalitaire ? Incarne-t-il le mieux les valeurs démocratiques ou l’air du temps ? En période de crise, il réussit à rassurer. Il a une vision de l’histoire de son pays en adéquation avec la sienne. Est-ce la fonction qui crée le charisme ou l’inverse ?

L´homme doit-il être dominé ?

« L'homme est un animal qui, lorsqu'il vit parmi d'autres membres de son espèce, a besoin d'un maître. Car il abuse à coup sûr de sa liberté à l'égard de ses semblables; et quoique en tant que créature raisonnable il souhaite une loi qui pose les limites de la liberté de tous, son inclination animale égoïste l'entraîne cependant à faire exception pour lui-même quand il le peut. Il lui faut donc un maître pour briser sa volonté particulière, et le forcer à obéir à une volonté universellement valable ; par là chacun peut être libre. Mais où prendra-t-il ce maître ? Nulle part ailleurs que dans l'espèce humaine. Or ce sera lui aussi un animal qui a besoin d'un maître. De quelque façon qu'il s'y prenne, on ne voit pas comment, pour établir la justice publique, il pourrait se trouver un chef qui soit lui-même juste, et cela qu'il le cherche dans une personne unique ou dans un groupe composé d'un certain nombre de personnes choisies à cet effet. Car chacune d'entre elles abusera toujours de sa liberté si elle n'a personne, au-dessus d'elle, qui exerce un pouvoir d'après les lois. Or le chef suprême doit être juste en lui-même et pourtant être un homme. Cette tâche est donc bien la plus difficile de toutes et même sa solution parfaite est impossible : dans un bois aussi courbe que celui dont est fait l'homme, on ne peut rien tailler de tout à fait droit. La nature ne nous impose que de nous rapprocher de cette idée. »

Emmanuel Kant (1724-1804) Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique.



« Cela dit, erreur ou non, l'essence d'un chef, c'est la capacité à éclairer le monde, la situation, la croisée des chemins, et à désigner des objectifs : « il faut aller comme ça et vers ça. ».Quand Emmanuel Kant affirme que l'homme a besoin d'un maître, il ne veut pas dire que les gens sont des veaux ou des moutons-sans autonomie ni sans esprit critique-il nous rappelle seulement le paradoxe du pouvoir politique, du pouvoir juste, soumis à la tension entre l'universalisme des valeurs qui doivent l'inspirer et les tendances égoïstes de chaque individu. »
« Si aujourd'hui il existe dans le monde un tel sentiment de perte de repères et un tel égarement, j'ai tendance à penser que cela est lié au sentiment de n'être plus dirigé. »
« Un leader se reconnaît à se qu'il -ou elle- donne du sens au moment où se trouvent ceux qui veulent bien l'écouter. Il faut « faire sens » comme disent les anglo-saxons : c'est à dire poser les questions cruciales et y apporter des éléments de réponse. »

 Stephane Hessel (1917-2013) « Tous comptes faits...ou presque » p. 124-125 Pocket



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La démocratie

L’article 2 de la Constitution française de 1958 dit :

« La langue de la République est le français. L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L'hymne national est la Marseillaise. La devise de la République est Liberté, Égalité, Fraternité. Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.». Ce principe est celui de la démocratie formulé par Abraham Lincoln (16ème président des Etats Unis de 1860 à 1865). Les divers régimes politiques dans le monde qui se revendiquent de la démocratie interprètent et mettent en pratique différemment cette formule. Aujourd'hui il n'existe pas de définition universellement admise de ce qu'est ou doit être la démocratie. En général on l’oppose à la monarchie, à l’oligarchie, à la dictature et à la tyrannie. Karl Popper (1902-1994) insiste sur les possibilités pour le peuple en démocratie de contrôler ses dirigeants et de les évincer sans devoir recourir à une révolution.

Pour Alexis de Tocqueville (1805-1859), la démocratie ne se réfère pas uniquement à des formes de gouvernements, mais inclut aussi des valeurs de liberté d'égalité, d'idéaux et de principes politiques, sociaux ou culturels.



Le fonctionnement démocratique  peut aussi caractériser tout corps ou organisation sociale (organisme public ou privé, associations, syndicat, entreprise). Celui-ci repose sur l'égalité des membres du groupe, sur des procédures de délibérations ou encore de votes et/ou d'élections.



Les fondements de la démocratie, sont le suffrage universel, le contrôle et l’alternance du pouvoir.



Aujourd’hui des organismes beaucoup plus puissants que les Etats démocratiques infléchissent les gouvernements du monde : groupes de pression, multinationales, paradis fiscaux, fortunes privées.



Entre 1973 et 2010 le nombre de pays considérés comme libres est passé de 25% à 45 %, selon Freedom in the World. Ces chiffres indiquent qu’il y a de l’espoir et encore des voies de progrès pour assurer le contrôle des pouvoirs des chefs et l’instrumentalisation des institutions se prévalant de la démocratie.



Les défis de la démocratie

Selon Pierre Rosanvallon, (1948-) l’administration, par la bureaucratie, cherche avant tout à se pérenniser. Les corps de l’Etat et leurs baronnies en font de même. Ils ont tendance à bloquer les transformations sociales. L’économie et l’argent dominent la politique et la démocratie. La politique est confisquée par les marchés, les agences de notation, les agences de communication ou de sondages ainsi que par les lobbies, par les clans, voire par des maffias.

Le besoin de leaders

Face aux puissances anonymes du marché, de l’administration, du droit qui dépossèdent la démocratie, censée être la voix du peuple, il faut des voix de leaders. La démocratie de masse passe encore toujours par l’émotionnel. Il faut la parole. Il faut du charisme en démocratie. Face à ce besoin de charisme démocratique émergent aussi des charismes démagogiques et pathologiques. Ces derniers sont surtout enclins à trouver des boucs émissaires aux crises accompagnant les grandes transformations civilisationnelles.

La complexité systémique du monde actuel en crise permanente rend les analyses et décisions de plus en plus difficiles. Leurs conséquences sont souvent imprévisibles. A quels experts peut-on faire confiance ? Qui roule pour qui ?

Autorité morale et force

La démocratie a besoin d’autorité morale et de force de l’ordre. La bureaucratie est une des forces de l’ordre mais elle peut servir d’écran de fumée aux dérives maffieuses, qui gangrènent autant les régimes libéraux que les régimes autoritaires. Les petites ou grandes dérives barbares de la force sont le plus souvent le résultat d’un acquiescement tacite des chefs et d’un laisser-faire.

Le secret

Aucune organisation humaine, de la famille à l’Etat, ne fonctionne sans une part de secrets. Le secret-défense connaît bien des dérives et couvre bien des turpitudes. Il importe que cette part de secret reste réduite au minimum afin qu’elle ne gangrène pas toute l’organisation. Les familles et les empires meurent de leurs excès de secrets qui couvrent leurs excès.

Les nouvelles technologies

Aujourd’hui 75 % des humains sur terre ont un téléphone mobile ; on comptait 2,5 milliards d’internautes dans le monde en août 2012. L’explosion en quelques décennies au niveau mondial de techniques de communication et de traitement de l’information est appelée à bouleverser pour le meilleur et pour le pire les modes d’exercice des pouvoirs traditionnels politiques, religieux, militaires, économiques, médicaux, universitaires ou médiatiques. Les données collectées et traitées par ces techniques (Google, Facebook, e-commerce, par exemple) constituent des enjeux de pouvoirs économiques et politiques considérables.

L’émancipation des femmes

La démocratie doit s’adapter aux révolutions irréversibles des modes de pouvoirs traditionnels basées sur le patriarcat. L’émancipation des femmes, notamment liée à l’éducation et  à la maitrise de la fécondité, est également un phénomène anthropologique irréversible qui bouleverse les chefferies traditionnelles.



Le chef, le pouvoir, la puissance, l’autorité

Voir la conférence sur l’autorité du professeur Yann Martin

La crise de l’autorité est ancienne. Nietzsche (1844-1900) remarquait déjà « on se croit de nouveau en danger d'esclavage dès que le mot « autorité » se fait seulement entendre. »

La tendance actuelle est de désacraliser l’autorité qui ne serait qu’au service de l’arbitraire.

La crise permanente des sociétés oblige à repenser l’autorité. Le pouvoir ne suffit pas à organiser l’autorité. La légitimité de l’autorité qui donne des ordres se fonde sur son efficacité à ordonner le monde. L’autorité peut parfois se passer du pouvoir. Le pouvoir s’appuie sur le droit. La puissance c’est la capacité effective de mettre en œuvre. L’autorité se passe de la coercition. L’obéissance à l’autorité est volontaire. La force,  quant à elle, ne se discute pas. La puissance de l’autorité est supérieure à celle de la force. L’autorité ne s’institue pas.

Les conseils de Machiavel (1469-1527) dans Le Prince s’articulent autour de la fortuna et la virtu. La fortuna représente les aléas de l’histoire et les situations concrètes de la société. La virtu c’est la prise en compte des réalités factuelles et complexes de la fortuna et les réponses pratiques à en donner. La virtu, c’est la lutte contre la corruption, l’équilibre entre l’autorité, le pouvoir et la liberté, entre la liberté et le désir. La virtu fait profiter de l’occasion ou la crée. Elle participe à l’image du prince. Elle tient compte de la nature humaine. Machiavel incite le Prince à être libre par rapport à ses propres qualités et défauts. Il doit être capable de sortir de lui-même, en bien ou en mal. La violence est nécessaire pour créer un Etat. Mais celle-ci doit être brève et ciblée, contre un seul et non contre la population.



Comment fonctionne le pouvoir ?

Saint Augustin (354-430) développe le concept de « libido dominandi », le désir de dominer, qui est ancré au fond de la nature humaine.

Pour Bourdieu (1930-2002), les relations sociales sont fondées sur la domination. Il faut que les dominés bénéficient de compensations symboliques. Chacun veut dominer chacun mais il a besoin de chacun comme d’un miroir de sa puissance.

Pour Pascal (1623-1662), la domination est le principe de la politique. La ruse du pouvoir c’est de cacher son instinct de domination. Il nous trompe pour notre bien en flattant la libido dominandi de chacun. Tout pouvoir se prend, la légitimation n’est jamais totale. Pour que le pouvoir tienne, il doit produire des effets de croyance. Il faut frapper l’imagination, le mettre en scène par des protocoles, le théâtraliser. Il faut une représentation du pouvoir par des signes. Il n’y a de pouvoir que mis en signes. Nous sommes gouvernés par nos représentations plutôt que par les gouvernants

Pour Rousseau (1712-1778) : « Le plus fort n’est jamais assez fort pour rester fort. » Le plus fort doit ruser, « transformer la force en droit et l’obéissance en devoir », dit-il dans « Du Contrat social ». Le pouvoir ne se satisfait pas de l’obéissance mais il lui faut la reconnaissance de sa légitimité. Il faut qu’on y croie.

Selon Kant (1724-1804), le pouvoir implique le respect, dans les deux sens. Trouver la juste distance. Chacun doit être à sa place et à juste distance dans le respect inaliénable de la dignité de chacun,.

Arendt (1906-1975), rapporte qu’en 476 lors de la chute de l’Empire romain, l’Eglise revendique « l’autoritas » du sénat romain et laisse « la potestas » au prince.



Les figures du chef

L'enquête d'Ipsos sur la société française, publiée dans Le Monde du 25 janvier 2013, indique  que 87 % des Français pensent que le pays "a besoin d'un vrai chef pour remettre de l'ordre".

Depuis le XIXe siècle, les Français apprennent que Vercingétorix a uni les tribus gauloises contre l'envahisseur romain, qu’Henri IV a mis fin aux guerres de religion, que Napoléon a tourné la page de la Révolution, et que de Gaulle a résolu le problème algérien. Les peuples lient le salut de la nation à l'intervention d'un être d'exception en période de crise. Et ils demandent à leurs chefs d’être toujours à même de solutionner les crises comme les héros de leurs mythologies politiques.

Depuis toujours le chef a bénéficié d’un ou plusieurs mentors, ou d’un clan, pour accéder à ses fonctions. Il a dû se montrer résilient vis-à-vis des chausses-trappes posées par ses ennemis ou par ses amis en se montrant plus machiavélique qu’eux.

Aujourd’hui plus que jamais, le chef politique ou d’entreprise se met en spectacle à coup d’agences de communication, de sondages d’opinion, de coaches ou de média-training. Ses discours sont rédigés par des professionnels de l’écrit et/ou par des spécialistes du sujet à traiter dont il n’a souvent qu’une faible connaissance. Le chef moderne doit être sportif et svelte. Son style, sa voix doivent être identifiables immédiatement. Les fonctions dirigeantes résultent d’une savante alchimie de réseaux, de charisme, de performance d’acteur, d’effets  de langage, de médiatisation et de compétences techniques.

Les patrons psychopathes ne sont pas rares sous toutes les latitudes, 1 sur 25 selon la littérature. Ils sont charmants avec leurs supérieurs et en revanche odieux avec leurs collaborateurs. Ils peuvent afficher des comportements de pervers narcissiques incapables de toute empathie. Le concept de FDP (Fou De Patron, bien sûr !) est apparu récemment dans les médias.



La gouvernance

La notion de gouvernance s’est progressivement imposée au niveau mondial depuis les années 1970. Elle réunit l'ensemble des règles et méthodes organisant la réflexion, la décision et le contrôle de l'application des décisions au sein d'un corps social.

La gouvernance concerne en particulier :

-          la gestion publique ou collective ou collaborative des biens communs ;

-          le gouvernement d’institutions publiques, telles que l'ONU, l'Union européenne, l'État, les collectivités locales, l'OCDE, etc. pour la moralisation des échanges, le respect des droits des citoyens, de l'environnement et des ressources naturelles ;

-          la gestion des sociétés par actions, quand les actionnaires ne doivent pas être de simples apporteurs de capital ;

-          la gestion des organismes sociaux pour le respect des cotisants et bénéficiaires ;

-          les organisations associatives (ONG, communautés) pour le respect des membres.



Certains détracteurs de la « bonne gouvernance » y voient une idéologie du désengagement de l'État-Providence, voire une théorie de la décomposition de l’État, à l'œuvre depuis le tournant néolibéral des années 1980.

A la suite de la crise financière sévissant depuis 2007, les autorités néerlandaises ont pris l’initiative de revoir la gouvernance des banques, assurances ou fonds de pensions et de soumettre les dirigeants à une analyse psychologique approfondie d’eux et de leurs processus décisionnels. Certains des grands dinosaures ont plus ou moins bien réagi aux interviews par les psychologues. « Vous avez vu mon CV ? Pensez-vous que j’ai encore quelque chose à apprendre, ma petite fille ? » a rétorqué l’un d’eux à la psychologue chargée de l’interviewer. Le pouvoir de l’argent rend particulièrement mégalomane.



Conclusion

Le rôle du chef est peut-être alors de bien gouverner la complexité des multiples gouvernances sous son autorité sans s’y substituer.

Face à la complexité des enjeux politiques ou économiques, il est souvent difficile pour les chefs politiques ou d’entreprises de ne pas céder au court terme, à la raison d’Etat, aux jeux du pouvoir, qui consomment beaucoup d’énergie et d’oublier le sens de l’Etat, du bien commun ou leur devoir de civilisation. En démocratie, être chef c’est être engagé dans quelque chose de plus grand que soi, c’est plus que d’avoir l’argent, la gloire et les femmes.



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Propos entendus

-          Il y a aussi beaucoup de chefs intermédiaires dans les hiérarchies.

-          Le chef d’Etat n’exerce que le pouvoir exécutif.

-          Hitler a été élu démocratiquement et avait du charisme.

-          Le législateur produit de lois qui deviennent des mœurs.

-          Le chef d’entreprise doit gérer en père de famille.

-          La notion de père de famille est ambiguë. Elle relève aussi du paternalisme et du patriarcat qui laisse une place secondaire aux femmes.

-          La notion de démocratie est entrée dans le monde de l’entreprise.

-          Le chef doit être un leader par sa capacité de conviction.

-          La démocratie aujourd’hui est dirigée par le court terme des médias. Or elle a besoin aussi du long terme.

-          Le chef canalise les aspirations du peuple.

-          L’exercice du pouvoir est difficile. Il doit garantir la liberté, composer avec les contre-pouvoirs y compris au sein de son propre parti.

-          Le chef n’est pas nécessairement le plus doué.

-          On ne peut pas avoir un chef intelligent si le peuple ne l’est pas.

-          La démocratie va du haut vers le bas et du bas vers le haut. Le processus est long.

-          Le chef doit faire rêver.

-          Le pire, c’est la société silencieuse au pied de l’échafaud.

-          Etienne de la Boétie (1530-1563) a évoqué la complicité du peuple dans son Discours de la servitude volontaire.

-          Le chef n’a que le pouvoir qu’on lui donne.

-          En choisissant une société, on se choisit soi-même.

-          La démocratie comporte aussi le droit des minorités.

-          La démocratie n’empêche pas la reproduction des clans des élites.

-          Les jurys d’assises sont des pouvoirs tirés au sort.

-          Avec le droit de vote, il faut donner le savoir. La démocratie ne fonctionne pas, elle est en voie de disparition.

-          La raison d’Etat va souvent à l’encontre de la démocratie.

-          La démocratie est mise à mal par l’économie et par les médias.

-          Les chefs sont élus par une petite minorité.

-          On ne sait pas où les chefs nous conduisent.

-          Certain grands chefs ont laissé des valeurs, Gandhi, par exemple.

-          Toute collectivité a besoin de chefs pour sa survie dans quatre domaines : militaire, religieux, législatif, économico- financier.

-          La démocratie actuelle fonctionne avec sa démagogie et ses experts.

-          Nous sommes entrainés dans une grosse machine mondialisée.

-          On a le sentiment d’être tous manipulés.

-          Le peuple doit être éduqué.

-          La Belgique a été sans gouvernement très longtemps et ça marchait quand même. Sommes-nous condamnés à avoir des chefs ?

-          L’élite fausse la démocratie.

-          Les dirigeants manquent de pédagogie.

-          Le malaise vient de la mondialisation. Les pouvoirs nationaux sont limités.

-          Les experts ne sont pas des chefs. Il faut décider avec des valeurs.

-          L’autorité, c’est la confiance.

-          La démocratie, c’est le partage dans la prise de décision.

-          Les maîtres-mots sont : confiance, bon sens, délégation aux bonnes personnes.

-          La clé, c’est le contre-pouvoir.

-          Il ne faut pas oublier la foule des petits responsables.

-          Tout le monde ne peut pas et ne veut pas être chef.

-          Le chef d’entreprise paie ses erreurs. Le chef politique au pire n’est pas réélu.

-          La démocratie est le meilleur des régimes. Le chef doit respecter les règles. Il est difficile d’avoir un chef idéal.

-          Le jeu des majorités et des oppositions conduit à des débats sans fin. Le référendum est un gage de démocratie. L’éducation au dialogue est indispensable. Ce café philo est un bon exemple de démocratisation de la parole.

-          En Allemagne les syndicats sont forts et ouverts au dialogue.

-          La dictature, c’est tais-toi ; la démocratie, c’est cause toujours.

-          La démocratie s’organise avec des règles, des leaders qui donnent un sens collectif.

-          La prise de décision est souvent difficile. Le leader peut être impopulaire.

-          Il faut poser les bonnes questions aux experts.

-          Les gens ont des intérêts divergents.

-          Il y a beaucoup de prétendants pour le pouvoir, peu pour des responsabilités.

-          Les gens sont heureux de ne pas avoir la responsabilité du pouvoir, de laisser la prise de décision à d’autres.

-          Devant les difficultés, il ne faut pas renoncer à la démocratie.

-          Le pouvoir doit composer avec l’international.

-          Il est miraculeux que la démocratie fonctionne, que le corps social n’explose pas.

-          Les démocraties doivent viser à l’universel, mais elles ne sont qu’humaines.

-          La démocratie, c’est le chemin vers la démocratie.





Citations

Un bon chef, c'est celui qui ne revendique que la moitié du mérite pour une chose qu'un de ses subordonnés a fait tout seul.

Anonyme



Le premier objectif de la gouvernance est d’apprendre à vivre ensemble et à gérer pacifiquement la maison commune ; d’y assurer les conditions de la survie, de la paix, de l'épanouissement et de l'équilibre entre l'humanité et la biosphère.

Pierre Calame



La bonne gouvernance est le chemin le plus sûr pour en finir avec la pauvreté et soutenir le développement.

Kofi Annan



Être le chef mais jamais le Seigneur.

Lao Tzu



Un leader est le meilleur quand les gens savent à peine qu'il existe, et le travail accompli, lorsque son objectif atteint, ils disent : nous l'avons fait nous-mêmes.

Lao Tzu



Un leader est celui qui connaît le chemin,  suit le chemin et montre le chemin.

John C. Maxwell



Le monde appartient à l'humanité, non pas au chef, à tel chef ou à tel roi, prince ou chef religieux. Le monde appartient à l'humanité.

Dalai Lama



J'ai davantage peur d'une armée de 100 moutons dirigée par un lion que d’une armée de 100 lions dirigée par un mouton."

Talleyrand



Vous pouvez construire un trône avec des baïonnettes, mais vous ne pouvez pas longtemps vous asseoir dessus.

Boris Yeltsin



Pour conduire le peuple, marche derrière lui.

Lao Tzu



Seul un homme sur mille est un meneur d'hommes - les 999 autres suivent des femmes.

Groucho Marx



Être puissant, c'est comme être une dame. Si vous devez dire aux gens que vous l’êtes, vous n'êtes pas.

Margaret Thatcher



Première règle du leadership : tout est de ta faute. -Vie d'un Bug



Le management c’est bien faire les choses ; le leadership c’est faire les bonnes choses.

Peter F. Drucker



Si un aveugle conduit un aveugle, les deux tomberont dans le fossé.

La Bible



Vous désirez monter ? Commencez par descendre. Vous envisagez  une tour qui va percer les nuages ? Etablissez tout d'abord les fondations de l'humilité.

St. Augustin

Humour ?
 "Sept conseils de contre-management", un article un peu incisif sur le management pour les nuls ou comment se planter lors d'une prise de fonction, plein d'humour, qui risque toutefois d'en agacer plus d'un ... Le billet
 

lundi 4 février 2013

Café philo du 22 février 2013 Annonce


Si la démocratie est le pouvoir de tous, a-t-elle besoin de chefs ?
Quelles sont les qualités du chef et comment le contrôler pour empêcher la dictature ?

« La sagesse donne au sage plus de force que dix chefs de guerre réunis dans une ville. » (Ecclésiaste VII, 19)