Nous étions 36 participants à ce café philo au centre
culturel de Bouffémont pour traiter du thème : Qu’est-ce qu’un chef en démocratie ? Avant d’aborder ce thème,
préparé et animé par Catherine Delaunay et Pierre Haller, les participants ont
proposé et voté les sujets des prochains cafés philo, à savoir :
Vendredi 29 mars 2013 : "La compétition est-elle le
seul moyen de se surpasser ? "
Vendredi 26 avril 2013 : "Y a-t-il une vie en dehors de
l'économie ? "
Vendredi 31 mai 2013 : "Je préfère être un homme à
paradoxes plutôt qu'un homme à préjugés."
(Jean-Jacques Rousseau)
Vendredi 28 juin 2013 : "Quelles valeurs pour notre
société d'aujourd'hui ? "
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Si la démocratie est le pouvoir de tous, a-t-elle besoin de
chefs ?
Quelles sont les qualités du chef et comment le contrôler
pour empêcher la dictature ?
« La sagesse
donne au sage plus de force que dix chefs de guerre réunis dans une
ville. »
Ecclésiaste, VII, 19
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En principe, la démocratie est « le gouvernement du
peuple, pour le peuple, par le peuple ».
Il n’existe pas de démocratie sans chef. Qui tient son
pouvoir des institutions et de son charisme. Pour Max Weber (1864-1920), Le pouvoir politique du chef repose sur trois
fondements possibles. a) le chef traditionnel reconnu pour son grand âge, sa
naissance ou la consécration divine. b) La légitimité légale, légale qui émane
du droit. A cet égard, Raymond Aron (1905-1983) définit
les critères du pouvoir en démocratie : accès au pouvoir selon la loi et
les institutions, pacifisme, alternance du pouvoir, contre pouvoirs, symétrie
des pouvoirs. Pour Jean-Jacques
Rousseau (1712-1778) on obéit aux lois et non aux hommes. c) La
légitimité charismatique. Le charisme du chef en démocratie est-il différent de
celui d’un régime totalitaire ? Incarne-t-il le mieux les valeurs
démocratiques ou l’air du temps ? En période de crise, il réussit à
rassurer. Il a une vision de l’histoire de son pays en adéquation avec la
sienne. Est-ce la fonction qui crée le charisme ou l’inverse ?
L´homme doit-il être dominé ?
« L'homme est un
animal qui, lorsqu'il vit parmi d'autres membres de son espèce, a besoin d'un
maître. Car il abuse à coup sûr de sa liberté à l'égard de ses semblables; et
quoique en tant que créature raisonnable il souhaite une loi qui pose les
limites de la liberté de tous, son inclination animale égoïste l'entraîne
cependant à faire exception pour lui-même quand il le peut. Il lui faut donc un
maître pour briser sa volonté particulière, et le forcer à obéir à une volonté
universellement valable ; par là chacun peut être libre. Mais où prendra-t-il
ce maître ? Nulle part ailleurs que dans l'espèce humaine. Or ce sera lui aussi
un animal qui a besoin d'un maître. De quelque façon qu'il s'y prenne, on ne
voit pas comment, pour établir la justice publique, il pourrait se trouver un
chef qui soit lui-même juste, et cela qu'il le cherche dans une personne unique
ou dans un groupe composé d'un certain nombre de personnes choisies à cet
effet. Car chacune d'entre elles abusera toujours de sa liberté si elle n'a
personne, au-dessus d'elle, qui exerce un pouvoir d'après les lois. Or le chef
suprême doit être juste en lui-même et pourtant être un homme. Cette tâche est
donc bien la plus difficile de toutes et même sa solution parfaite est
impossible : dans un bois aussi courbe que celui dont est fait l'homme, on ne
peut rien tailler de tout à fait droit. La nature ne nous impose que de nous
rapprocher de cette idée. »
Emmanuel
Kant (1724-1804) Idée d'une histoire universelle au point de vue
cosmopolitique.
« Cela dit, erreur ou
non, l'essence d'un chef, c'est la capacité à éclairer le monde, la situation,
la croisée des chemins, et à désigner des objectifs : « il faut aller
comme ça et vers ça. ».Quand Emmanuel Kant affirme que l'homme a besoin
d'un maître, il ne veut pas dire que les gens sont des veaux ou des
moutons-sans autonomie ni sans esprit critique-il nous rappelle seulement le
paradoxe du pouvoir politique, du pouvoir juste, soumis à la tension entre
l'universalisme des valeurs qui doivent l'inspirer et les tendances égoïstes de
chaque individu. »
« Si aujourd'hui il
existe dans le monde un tel sentiment de perte de repères et un tel égarement,
j'ai tendance à penser que cela est lié au sentiment de n'être plus
dirigé. »
« Un leader se reconnaît
à se qu'il -ou elle- donne du sens au moment où se trouvent ceux qui veulent
bien l'écouter. Il faut « faire sens » comme disent les
anglo-saxons : c'est à dire poser les questions cruciales et y apporter
des éléments de réponse. »
Stephane Hessel (1917-2013) « Tous comptes faits...ou presque » p.
124-125 Pocket
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La démocratie
L’article 2 de la Constitution française de 1958 dit :
« La langue de la
République est le français. L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu,
blanc, rouge. L'hymne national est la Marseillaise. La devise de la République
est Liberté, Égalité, Fraternité. Son principe est : gouvernement du peuple,
par le peuple et pour le peuple.». Ce principe est celui de la démocratie
formulé par Abraham
Lincoln (16ème président des Etats Unis de 1860 à 1865). Les divers régimes
politiques dans le monde qui se revendiquent de la démocratie interprètent et
mettent en pratique différemment cette formule. Aujourd'hui il n'existe pas de
définition universellement admise de ce qu'est ou doit être la démocratie. En
général on l’oppose à la monarchie, à l’oligarchie, à la dictature et à la
tyrannie. Karl Popper
(1902-1994) insiste sur les possibilités pour le peuple en démocratie de
contrôler ses dirigeants et de les évincer sans devoir recourir à une
révolution.
Pour Alexis de Tocqueville
(1805-1859), la démocratie ne se réfère pas uniquement à des formes de
gouvernements, mais inclut aussi des valeurs de liberté d'égalité, d'idéaux et
de principes politiques, sociaux ou culturels.
Le fonctionnement démocratique peut aussi caractériser tout corps ou
organisation sociale (organisme public ou privé, associations, syndicat,
entreprise). Celui-ci repose sur l'égalité des membres du groupe, sur des
procédures de délibérations ou encore de votes et/ou d'élections.
Les fondements de la démocratie, sont le suffrage universel,
le contrôle et l’alternance du pouvoir.
Aujourd’hui des organismes beaucoup plus puissants que les
Etats démocratiques infléchissent les gouvernements du monde : groupes de
pression, multinationales, paradis fiscaux, fortunes privées.
Entre 1973 et 2010 le nombre de pays considérés comme libres
est passé de 25% à 45 %, selon Freedom
in the World. Ces chiffres indiquent qu’il y a de l’espoir et encore des
voies de progrès pour assurer le contrôle des pouvoirs des chefs et
l’instrumentalisation des institutions se prévalant de la démocratie.
Les défis de la
démocratie
Selon Pierre Rosanvallon,
(1948-) l’administration, par la bureaucratie, cherche avant tout à se
pérenniser. Les corps de l’Etat et leurs baronnies en font de même. Ils ont
tendance à bloquer les transformations sociales. L’économie et l’argent
dominent la politique et la démocratie. La politique est confisquée par les
marchés, les agences de notation, les agences de communication ou de sondages
ainsi que par les lobbies, par les clans, voire par des maffias.
Le besoin de leaders
Face aux puissances anonymes du marché, de l’administration,
du droit qui dépossèdent la démocratie, censée être la voix du peuple, il faut
des voix de leaders. La démocratie de masse passe encore toujours par
l’émotionnel. Il faut la parole. Il faut du charisme en démocratie. Face à ce besoin
de charisme démocratique émergent aussi des charismes démagogiques et
pathologiques. Ces derniers sont surtout enclins à trouver des boucs émissaires
aux crises accompagnant les grandes transformations civilisationnelles.
La complexité systémique du monde actuel en crise
permanente rend les analyses et décisions de plus en plus difficiles. Leurs
conséquences sont souvent imprévisibles. A quels experts peut-on faire
confiance ? Qui roule pour qui ?
Autorité morale et force
La démocratie a besoin d’autorité morale et de force de
l’ordre. La bureaucratie est une des forces de l’ordre mais elle peut servir
d’écran de fumée aux dérives maffieuses, qui gangrènent autant les régimes
libéraux que les régimes autoritaires. Les petites ou grandes dérives barbares
de la force sont le plus souvent le résultat d’un acquiescement tacite des
chefs et d’un laisser-faire.
Le secret
Aucune organisation humaine, de la famille à l’Etat, ne
fonctionne sans une part de secrets. Le secret-défense connaît bien des dérives
et couvre bien des turpitudes. Il importe que cette part de secret reste
réduite au minimum afin qu’elle ne gangrène pas toute l’organisation. Les
familles et les empires meurent de leurs excès de secrets qui couvrent leurs
excès.
Les nouvelles technologies
Aujourd’hui 75 % des humains sur terre ont un téléphone
mobile ; on comptait 2,5 milliards d’internautes dans le monde en août
2012. L’explosion en quelques décennies au niveau mondial de techniques de
communication et de traitement de l’information est appelée à bouleverser pour
le meilleur et pour le pire les modes d’exercice des pouvoirs traditionnels
politiques, religieux, militaires, économiques, médicaux, universitaires ou
médiatiques. Les données collectées et traitées par ces techniques (Google,
Facebook, e-commerce, par exemple) constituent des enjeux de pouvoirs
économiques et politiques considérables.
L’émancipation des femmes
La démocratie doit s’adapter aux révolutions irréversibles
des modes de pouvoirs traditionnels basées sur le patriarcat. L’émancipation
des femmes, notamment liée à l’éducation et
à la maitrise de la fécondité, est également un phénomène
anthropologique irréversible qui bouleverse les chefferies traditionnelles.
Le chef, le pouvoir,
la puissance, l’autorité
Voir la conférence sur l’autorité du professeur Yann Martin
La crise de l’autorité est ancienne. Nietzsche
(1844-1900) remarquait déjà « on se
croit de nouveau en danger d'esclavage dès que le mot « autorité » se fait
seulement entendre. »
La tendance actuelle est de désacraliser l’autorité qui ne
serait qu’au service de l’arbitraire.
La crise permanente des sociétés oblige à repenser
l’autorité. Le pouvoir ne suffit pas à organiser l’autorité. La légitimité de
l’autorité qui donne des ordres se fonde sur son efficacité à ordonner le
monde. L’autorité peut parfois se passer du pouvoir. Le pouvoir s’appuie sur le
droit. La puissance c’est la capacité effective de mettre en œuvre. L’autorité
se passe de la coercition. L’obéissance à l’autorité est volontaire. La
force, quant à elle, ne se discute pas.
La puissance de l’autorité est supérieure à celle de la force. L’autorité ne
s’institue pas.
Les
conseils de Machiavel
(1469-1527) dans Le Prince
s’articulent autour de la fortuna et la
virtu. La fortuna représente les aléas de
l’histoire et les situations concrètes de la société. La virtu c’est la prise en compte des réalités factuelles et complexes
de la fortuna et les réponses
pratiques à en donner. La virtu,
c’est la lutte contre la corruption, l’équilibre entre l’autorité, le pouvoir
et la liberté, entre la liberté et le désir. La virtu fait profiter de l’occasion ou la crée. Elle participe à
l’image du prince. Elle tient compte de la nature humaine. Machiavel incite le
Prince à être libre par rapport à ses propres qualités et défauts. Il doit être
capable de sortir de lui-même, en bien ou en mal. La violence est nécessaire pour créer un Etat. Mais celle-ci doit
être brève et ciblée, contre un seul et non contre la population.
Comment fonctionne le
pouvoir ?
Saint
Augustin (354-430) développe le concept de « libido dominandi », le désir de dominer, qui est ancré
au fond de la nature humaine.
Pour Bourdieu
(1930-2002), les relations sociales sont fondées sur la domination. Il faut que
les dominés bénéficient de compensations symboliques. Chacun veut dominer
chacun mais il a besoin de chacun comme d’un miroir de sa puissance.
Pour Pascal (1623-1662), la domination
est le principe de la politique. La ruse du pouvoir c’est de cacher son
instinct de domination. Il nous trompe pour notre bien en flattant la libido
dominandi de chacun. Tout pouvoir se prend, la légitimation n’est jamais
totale. Pour que le pouvoir tienne, il doit produire des effets de croyance. Il
faut frapper l’imagination, le mettre en scène par des protocoles, le
théâtraliser. Il faut une représentation du pouvoir par des signes. Il n’y a de
pouvoir que mis en signes. Nous sommes gouvernés par nos représentations plutôt
que par les gouvernants
Pour Rousseau
(1712-1778) : « Le plus fort n’est jamais
assez fort pour rester fort. » Le plus fort doit ruser, « transformer la force en droit et
l’obéissance en devoir », dit-il dans « Du Contrat social ».
Le pouvoir ne se satisfait pas de l’obéissance mais il lui faut la
reconnaissance de sa légitimité. Il faut qu’on y croie.
Selon Kant
(1724-1804), le pouvoir implique le respect, dans les deux sens. Trouver la
juste distance. Chacun doit être à sa place et à juste distance dans le respect
inaliénable de la dignité de chacun,.
Arendt
(1906-1975), rapporte qu’en 476 lors de la chute de l’Empire romain, l’Eglise revendique
« l’autoritas » du sénat romain et laisse « la potestas »
au prince.
Les figures du chef
L'enquête d'Ipsos sur la société française, publiée dans Le
Monde du 25 janvier 2013, indique que 87
% des Français pensent que le pays "a
besoin d'un vrai chef pour remettre de l'ordre".
Depuis le XIXe siècle, les Français apprennent que
Vercingétorix a uni les tribus gauloises contre l'envahisseur romain, qu’Henri
IV a mis fin aux guerres de religion, que Napoléon a tourné la page de la
Révolution, et que de Gaulle a résolu le problème algérien. Les peuples lient
le salut de la nation à l'intervention
d'un être d'exception en période de crise. Et ils demandent à leurs chefs
d’être toujours à même de solutionner les crises comme les héros de leurs
mythologies politiques.
Depuis toujours le chef a bénéficié d’un ou plusieurs mentors,
ou d’un clan, pour accéder à ses fonctions. Il a dû se montrer résilient
vis-à-vis des chausses-trappes posées par ses ennemis ou par ses amis en se
montrant plus machiavélique qu’eux.
Aujourd’hui plus que jamais, le chef politique ou
d’entreprise se met en spectacle à coup d’agences de communication, de sondages
d’opinion, de coaches ou de média-training. Ses discours sont rédigés par des
professionnels de l’écrit et/ou par des spécialistes du sujet à traiter dont il
n’a souvent qu’une faible connaissance. Le chef moderne doit être sportif et
svelte. Son style, sa voix doivent être identifiables immédiatement. Les
fonctions dirigeantes résultent d’une savante alchimie de réseaux, de charisme,
de performance d’acteur, d’effets de
langage, de médiatisation et de compétences techniques.
Les patrons
psychopathes ne sont pas rares sous toutes les latitudes, 1 sur 25 selon la
littérature.
Ils sont charmants avec leurs supérieurs et en revanche odieux avec leurs
collaborateurs. Ils peuvent afficher des comportements de pervers narcissiques
incapables de toute empathie. Le concept de FDP (Fou De Patron, bien sûr !)
est apparu récemment dans les médias.
La gouvernance
La notion de gouvernance s’est
progressivement imposée au niveau mondial depuis les années 1970. Elle réunit
l'ensemble des règles et méthodes organisant la réflexion, la décision et le
contrôle de l'application des décisions au sein d'un corps social.
La gouvernance concerne en particulier :
-
la gestion publique ou collective ou
collaborative des biens communs ;
-
le gouvernement d’institutions publiques, telles
que l'ONU, l'Union européenne, l'État, les collectivités locales, l'OCDE, etc.
pour la moralisation des échanges, le respect des droits des citoyens, de
l'environnement et des ressources naturelles ;
-
la gestion des sociétés par actions, quand les
actionnaires ne doivent pas être de simples apporteurs de capital ;
-
la gestion des organismes sociaux pour le
respect des cotisants et bénéficiaires ;
-
les organisations associatives (ONG,
communautés) pour le respect des membres.
Certains détracteurs de la « bonne gouvernance » y voient
une idéologie du désengagement de l'État-Providence, voire une théorie de la
décomposition de l’État, à l'œuvre depuis le tournant néolibéral des années
1980.
A la suite de la crise financière sévissant depuis 2007, les
autorités néerlandaises ont pris l’initiative de revoir la gouvernance des
banques, assurances ou fonds de pensions et de soumettre les dirigeants à une
analyse psychologique approfondie d’eux et de leurs processus décisionnels.
Certains des grands dinosaures ont plus ou moins bien réagi aux interviews par
les psychologues. « Vous avez vu mon
CV ? Pensez-vous que j’ai encore quelque chose à apprendre, ma petite
fille ? » a rétorqué l’un d’eux à la psychologue chargée de
l’interviewer. Le pouvoir de l’argent rend particulièrement mégalomane.
Conclusion
Le rôle du chef est peut-être alors de bien gouverner la
complexité des multiples gouvernances sous son autorité sans s’y substituer.
Face à la complexité des enjeux politiques ou économiques,
il est souvent difficile pour les chefs politiques ou d’entreprises de ne pas
céder au court terme, à la raison d’Etat, aux jeux du pouvoir, qui consomment beaucoup
d’énergie et d’oublier le sens de l’Etat, du bien commun ou leur devoir de
civilisation. En démocratie, être chef c’est être engagé dans quelque chose de
plus grand que soi, c’est plus que d’avoir l’argent, la gloire et les femmes.
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Propos entendus
-
Il y a aussi beaucoup de chefs intermédiaires
dans les hiérarchies.
-
Le chef d’Etat n’exerce que le pouvoir exécutif.
-
Hitler a été élu démocratiquement et avait du charisme.
-
Le législateur produit de lois qui deviennent
des mœurs.
-
Le chef d’entreprise doit gérer en père de
famille.
-
La notion de père de famille est ambiguë. Elle
relève aussi du paternalisme et du patriarcat qui laisse une place secondaire
aux femmes.
-
La notion de démocratie est entrée dans le monde
de l’entreprise.
-
Le chef doit être un leader par sa capacité de
conviction.
-
La démocratie aujourd’hui est dirigée par le court
terme des médias. Or elle a besoin aussi du long terme.
-
Le chef canalise les aspirations du peuple.
-
L’exercice du pouvoir est difficile. Il doit garantir
la liberté, composer avec les contre-pouvoirs y compris au sein de son propre
parti.
-
Le chef n’est pas nécessairement le plus doué.
-
On ne peut pas avoir un chef intelligent si le
peuple ne l’est pas.
-
La démocratie va du haut vers le bas et du bas vers
le haut. Le processus est long.
-
Le chef doit faire rêver.
-
Le pire, c’est la société silencieuse au pied de
l’échafaud.
-
Le chef n’a que le pouvoir qu’on lui donne.
-
En choisissant une société, on se choisit soi-même.
-
La démocratie comporte aussi le droit des
minorités.
-
La démocratie n’empêche pas la reproduction des clans
des élites.
-
Les jurys d’assises sont des pouvoirs tirés au
sort.
-
Avec le droit de vote, il faut donner le savoir.
La démocratie ne fonctionne pas, elle est en voie de disparition.
-
La raison d’Etat va souvent à l’encontre de la
démocratie.
-
La démocratie est mise à mal par l’économie et par
les médias.
-
Les chefs sont élus par une petite minorité.
-
On ne sait pas où les chefs nous conduisent.
-
Certain grands chefs ont laissé des valeurs,
Gandhi, par exemple.
-
Toute collectivité a besoin de chefs pour sa
survie dans quatre domaines : militaire, religieux, législatif, économico-
financier.
-
La démocratie actuelle fonctionne avec sa
démagogie et ses experts.
-
Nous sommes entrainés dans une grosse machine
mondialisée.
-
On a le sentiment d’être tous manipulés.
-
Le peuple doit être éduqué.
-
La Belgique a été sans gouvernement très
longtemps et ça marchait quand même. Sommes-nous condamnés à avoir des chefs ?
-
L’élite fausse la démocratie.
-
Les dirigeants manquent de pédagogie.
-
Le malaise vient de la mondialisation. Les
pouvoirs nationaux sont limités.
-
Les experts ne sont pas des chefs. Il faut
décider avec des valeurs.
-
L’autorité, c’est la confiance.
-
La démocratie, c’est le partage dans la prise de
décision.
-
Les maîtres-mots sont : confiance, bon
sens, délégation aux bonnes personnes.
-
La clé, c’est le contre-pouvoir.
-
Il ne faut pas oublier la foule des petits
responsables.
-
Tout le monde ne peut pas et ne veut pas être
chef.
-
Le chef d’entreprise paie ses erreurs. Le chef
politique au pire n’est pas réélu.
-
La démocratie est le meilleur des régimes. Le
chef doit respecter les règles. Il est difficile d’avoir un chef idéal.
-
Le jeu des majorités et des oppositions conduit
à des débats sans fin. Le référendum est un gage de démocratie. L’éducation au
dialogue est indispensable. Ce café philo est un bon exemple de démocratisation
de la parole.
-
En Allemagne les syndicats sont forts et ouverts
au dialogue.
-
La dictature, c’est tais-toi ; la démocratie,
c’est cause toujours.
-
La démocratie s’organise avec des règles, des
leaders qui donnent un sens collectif.
-
La prise de décision est souvent difficile. Le
leader peut être impopulaire.
-
Il faut poser les bonnes questions aux experts.
-
Les gens ont des intérêts divergents.
-
Il y a beaucoup de prétendants pour le pouvoir,
peu pour des responsabilités.
-
Les gens sont heureux de ne pas avoir la
responsabilité du pouvoir, de laisser la prise de décision à d’autres.
-
Devant les difficultés, il ne faut pas renoncer à
la démocratie.
-
Le pouvoir doit composer avec l’international.
-
Il est miraculeux que la démocratie fonctionne,
que le corps social n’explose pas.
-
Les démocraties doivent viser à l’universel,
mais elles ne sont qu’humaines.
-
La démocratie, c’est le chemin vers la
démocratie.
Citations
Un bon chef, c'est celui qui ne revendique que la moitié du
mérite pour une chose qu'un de ses subordonnés a fait tout seul.
Anonyme
Le premier objectif de la gouvernance est d’apprendre à
vivre ensemble et à gérer pacifiquement la maison commune ; d’y assurer les
conditions de la survie, de la paix, de l'épanouissement et de l'équilibre
entre l'humanité et la biosphère.
Pierre Calame
La bonne gouvernance est le chemin le plus sûr pour en finir
avec la pauvreté et soutenir le développement.
Kofi Annan
Être le chef mais jamais le Seigneur.
Lao Tzu
Un leader est le meilleur quand les gens savent à peine
qu'il existe, et le travail accompli, lorsque son objectif atteint, ils disent
: nous l'avons fait nous-mêmes.
Lao Tzu
Un leader est celui qui connaît le chemin, suit le chemin et montre le chemin.
John C.
Maxwell
Le monde appartient à l'humanité, non pas au chef, à tel
chef ou à tel roi, prince ou chef religieux. Le monde appartient à l'humanité.
Dalai Lama
J'ai davantage peur d'une armée de 100 moutons dirigée par
un lion que d’une armée de 100 lions dirigée par un mouton."
Talleyrand
Vous pouvez construire un trône avec des baïonnettes, mais
vous ne pouvez pas longtemps vous asseoir dessus.
Boris
Yeltsin
Pour conduire le peuple, marche derrière lui.
Lao Tzu
Seul un homme sur mille est un meneur d'hommes - les 999
autres suivent des femmes.
Groucho Marx
Être puissant, c'est comme être une dame. Si vous devez dire
aux gens que vous l’êtes, vous n'êtes pas.
Margaret
Thatcher
Première règle du leadership : tout est de ta faute. -Vie
d'un Bug
Le management c’est bien faire les choses ; le leadership
c’est faire les bonnes choses.
Peter F.
Drucker
Si un aveugle conduit un aveugle, les deux tomberont dans le
fossé.
La Bible
Vous désirez monter ? Commencez par descendre. Vous
envisagez une tour qui va percer les
nuages ? Etablissez tout d'abord les fondations de l'humilité.
St. Augustin
Humour ?
"Sept conseils de
contre-management", un
article un peu incisif sur le management pour les nuls ou comment se planter
lors d'une prise de fonction, plein d'humour, qui risque toutefois d'en agacer
plus d'un ... Le billet
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