samedi 25 novembre 2017
Compte rendu du Café philo du vendredi 24 novembre 2017, Reconnaissance
Nous étions 33
personnes à participer à ce café philo, le vendredi 24 novembre 2017, dans les
locaux du centre Ferdinand
Lesseps
de Bouffémont (Val d’Oise) sur le thème :
« La
reconnaissance : une valeur ou un leurre ? »
Préparé et animé
par Catherine Delaunay et Pierre Haller avec la contribution de Robert Daviot.
Nous avons
choisi, démocratiquement, les thèmes des prochains cafés philo :
Vendredi 26 janvier 2018 : « Nos pensées sont-elles en notre
pouvoir ? »
Vendredi 16 février 2018 : « La tolérance a-t-elle des
limites ? »
Vendredi 30 mars 2018 : « Le transhumanisme est-il une
opportunité ou menace ? »
Télécharger ce compte rendu http://bit.ly/2hPxujX avec les
présentations de
Catherine Delaunay, de Robert Daviot (notes
manuscrites lues en son absence), et de Pierre Haller
ainsi que les poèmes d’Arlette Coutin et de Jeannine Dion Guérin.
Les enregistrements audio peuvent être écoutés
Robert Daviot
lu par Catherine Delaunay : http://pc.cd/kg5
Catherine
Delaunay : http://pc.cd/dlLrtalK
Pierre
Haller : http://pc.cd/IGC7
ooo
Paroles entendues
+ La reconnaissance est une affaire de mémorisation.
+ La reconnaissance
est une affaire d’affectif.
+ Elle est
essentielle pour exister. Le Secours catholique apporte aussi de la reconnaissance
à 1,5 million de personnes. Les travailleurs veulent de la reconnaissance. La
légion d’Honneur est un leurre.
+ L’Histoire est
toujours réécrite. Il n’y a pas d’autorité sans objet de reconnaissance
symbolique.
+ Le manque de reconnaissance
est une arme économique, exemple le CDD.
+ Il y a une reconnaissance
individuelle et une reconnaissance collective. Pour être capable de reconnaissance,
il faut être psychologiquement apte. La reconnaissance permet parfois de se
reconstruire.
+ Tout le monde
n’a pas la reconnaissance de la même façon. La reconnaissance nous façonne,
construit notre personnalité. Dans la souffrance, dans le doute, on a besoin de
l’autre.
+ Il faut
reconnaître le droit d’être jugé et de juger.
+ La reconnaissance
de la dignité de la personne est qu’on a le droit de la juger.
+ La reconnaissance
peut s’adresser des êtres exemplaires lointains, un professeur, une
grand’mère...
+ Dans notre
monde narcissique, il y a des gens qui veulent être reconnus pour ce qu’ils ne
sont pas. D’où on observe souvent des blessures narcissiques.
+ Certains
animaux ont la capacité de reconnaissance.
+ L’émission
récente sur les Jeunesses hitlériennes montre le paradoxe de la conformité et
de la distinction. Le bon élément se distingue par sa conformité et ses actes
extraordinaires. Vouloir être reconnu pour ce que l’on croit être.
+ Dans le
management, il n’est pas bon de récompenser tout le monde de manière égale.
+ L’absence de reconnaissance
est cause de souffrance et de colère. La loi a créé des droits de
reconnaissance, par exemple, les droits des minorités ou des femmes.
+ La reconnaissance
universelle ne marche pas, il faut différencier.
+ La reconnaissance
peut passer par des objets chargés de symboles. Le langage connote également des
formes de reconnaissance. Exemple, selon Tobie Nathan, « migrant »
et « immigré » ne renvoient pas à la même chose.
+ Pour se croire
d’une race supérieure, il faut décréter des races inférieures. La reconnaissance
repose sur la confiance.
+ Mon père n’a
jamais adhéré à la jeunesse mussolinienne. Mozart a dit : « Dites moi
juste que vous m’aimez ».
+ Il est
difficile de s’y reconnaître dans la géopolitique.
+ Est-ce que les
robots sauront nous reconnaître ?
+ La reconnaissance,
c’est l’attention à l’autre et l’attente de l’autre, qui sont différentes.
+ La Parabole du Bon Samaritain
instaure et illustre le rapport au prochain qu’il convient d’aider pour
lui-même.
+ L’histoire du
Bon Samaritain était sans doute aussi politique.
+ Selon Bachelard, « mon
objectivité est dans le regard de l’autre ».
+ La reconnaissance
est une valeur d’échange. L’échange est-il toujours honnête ? Sommes-nous
des personnes ou des personnages ? La reconnaissance est sans doute une
valeur, un leurre peut-être.
+ Si Hitler
avait été reconnu comme peintre, le cours de l’Histoire aurait changé.
+ Légitimité et
gratitudes sont des valeurs quand elles répondent à des besoins, des leurres
quand elles sont au service de la manipulation. La reconnaissance permet la
cohésion du groupe et la domination des dominants sur les dominés.
+ La reconnaissance
se déroule dans des communautés fermées.
+ Je connais des
artistes qui se cachent pour rester créateurs.
+ Les personnes
en état de démence doivent restées reconnues dans leur dignité.
+ La reconnaissance
est de la responsabilité individuelle et collective.
+ Il est meilleur
de donner de la reconnaissance que de recevoir.
+ L’appartenance
à un groupe ne doit pas exclure la lucidité. Reconnaître, c’est donner sa
confiance.
+ La reconnaissance
passe par le regard, la bienveillance plutôt que par les mots. C’est un devoir
moral.
+ Quand il y a
de l’amour il y a de la reconnaissance.
+La reconnaissance
permet de puiser sa force ailleurs.
+La recherche de
reconnaissance peut être source de souffrance.
+ La reconnaissance
appartient à la construction de soi, de son identité.
samedi 11 novembre 2017
vendredi 10 novembre 2017
Visite historique de Saint-Leu-la-Forêt
Une quinzaine de personne a
participé ce jeudi 9 novembre 2017 à une
visite des sites historiques de Saint-Leu-la forêt
dans le Val d’Oise. Michel Comby et Michel Ebroussard de l’AHGEVO
(Association Historique et GEnéalogique de la Vallée de mOntmorency ) nous ont
guidés avec talent à travers la ville à la rencontre de sa riche histoire :
l'église avec la crypte napoléonienne, la fontaine de la place de la forge (et
l'histoire de l'eau à Saint-Leu), la chapelle Sainte-Geneviève (le plus vieil
édifice de Saint-Leu), la croix du Prince de Condé.
L’après midi s’est conclu
avec un agréable pot de l’amitié entre nos deux associations qui envisagent de
futures collaborations.
.
samedi 4 novembre 2017
Compte rendu du café philo du 4 novembre 2017 ; Médiathèque d’Ermont ; Autre et moi
Nous étions quelque soixante-quinze personnes
à participer à ce café philo, le samedi 4 novembre 2017 de 15 h à 17 h 30 à la médiathèque André Malraux
d’Ermont (Val
d’Oise). Sur le thème :
« L’autre
et moi »
Les précédents cafés philo dans cette
médiathèque ont été les suivants :
23 janvier 2016 :
"Qu'est-ce que l'intérêt général ?
02 avril 2016 : "Notre
époque aurait-elle oublié la joie ?"
03 décembre 2016 : «
Risquons-nous de passer à côté de notre vie ? »
Ces cafés philo font partie d’une action "Tous philosophes" du Pôle philo des médiathèques de Valparisis. D’autres cafés philo, cours d’initiation à
la philo et conférences sont prévus pour 2018 dans ces médiathèques. Les
programmes sont consultables sur leurs sites Internet ainsi que sur le nôtre.
Télécharger ici
l’ensemble de ce compte rendu http://bit.ly/2zeo4ZC
avec les présentations de Catherine
Delaunay(en préparation) et de Pierre Haller.
Ecouter l'enregistrement audio de
ooo
Paroles
entendues
+ De toute façon, nous sommes condamnés à cohabiter et à supporter l’autre.
+ La compétition pour le pouvoir sert aussi à progresser.
+ Les attentes et les valeurs qui motivent l’individu ne sont pas
nécessairement celles de la collectivité. La femme n’a pas toujours été
reconnue comme ayant une âme.
+ L’homme ne naît pas violent. L’éducation est primordiale. On n’a pas
besoin de compétition pour s’accomplir. Le but de l’éducation est la
bienveillance. Le pouvoir est un poison.
+ S’accomplir, c’est se connaître soi-même et reconnaître la violence en
soi.
+ Notre philosophie occidentale est différente de la chinoise où il faut être
dans le moule. Je suis un autre pour un autre. « Je est un autre »
selon Rimbaud.
+ Nous sommes obligés de nous associer pour répondre à nos besoins de
base. La nécessité de la défense collective a fait émerger des castes
militaires qui ont monopolisé les richesses. L’accroissement du niveau de vie va
de pair avec la valorisation de la personne et avec la diminution de l’attachement
à la communauté. En fait la dépendance matérielle de l’individu vis-à-vis de la
collectivité est croissante tandis que sa dépendance morale diminue. Le phénomène
est observable dans l’Europe entre les pays de l’Est et de l’Ouest.
+ L’éducation doit enseigner la morale.
+ L’esclavage existe encore aujourd’hui.
+ Freud expliquait le mal et l’horreur par la pulsion de mort.
+ Le sentiment d’impunité explique aussi les comportements barbares.
+ Les barbaries et les génocides ont toutes en commun de considérer l’autre
comme une chose.
+ La propagande permet de faire croire à n’importe quel groupe qu’il est
supérieur à un autre.
+ L’autre et moi, c’est une question d’ajustement continu.
+ En se connaissant soi-même on connaît mieux l’autre, et réciproquement.
+ Prendre du recul dans un conflit avec l’autre permet parfois de se
rendre compte que sa colère c’est son affaire...
+ Les réseaux sociaux d’Internet changent la perception de l’autre. Il
est sans visage.
+ Appartenir à un groupe est à la fois sécurisant et peut en même temps légitimer
l’exercice d’un pouvoir.
+ La nature humaine est constituée de pulsions violentes et d’humanité
bienveillante.
+ La fraternité et l’égalité sont des valeurs morales mais non la liberté
qui est politique...
+ Il faut apprendre aux enfants la tolérance, l’esprit critique et à maîtriser
la violence.
+ Il n’est pas nécessaire que l’autre soit semblable pour le reconnaître.
+ On a aussi peur de l’autre et de ce qu’il pense.
+ Les dictateurs ont eu un problème dans l’enfance...
+ L’éducation ne fait pas tout.
+ Il y a aussi la résilience face à l’adversité.
ooo
Inscription à :
Articles (Atom)