samedi 28 septembre 2019
Compte rendu du Café philo du vendredi 27 septembre 2019 : pluralité des cultures
Nous étions 25 personnes à participer à ce café philo, le vendredi 27
septembre 2019, dans les locaux du centre Ferdinand Lesseps de
Bouffémont (Val d’Oise) sur le thème :
« La pluralité des cultures fait-elle obstacle à l’unité du genre
humain ?»
Les thèmes des prochains cafés philo à Bouffémont sont:
Vendredi
18 octobre 2019 à 20 h : « Peut-on tout pardonner ?»
Vendredi 29 novembre 2019 à 20 h : «Avons-nous
besoin de religion ? »
Télécharger ce compte rendu http://pc.cd/zxzctalK
avec les
présentations de Catherine Delaunay, de Georges Sananès et de Pierre Haller.
Les enregistrements audio
peuvent être écoutés
Georges Sananès : http://pc.cd/X4OctalK
ooo
Paroles entendues
+ Résumé audio par Catherine Delaunay : http://pc.cd/tM0
+ Les lois de la nature sont universelles. L’Homme doit s’en
rapprocher. Il dérègle la nature.
+ La culture transforme la nature.
+ La culture contribue à l’homéostasie du groupe. On ne
contrôle pas tout.
+ L’Homme est un songe de la nature.
+ Les droits de L’Homme ne sont pas partagés. Parfois il
faut franchir les frontières du droit international pour les défendre. C’est un
piège de l’esprit que d’ignorer sa propre absence de liberté. La culture
interprète la nature. « Toute justice est un injustice qui sera remplacée
par une autre injustice. »
+ Nous appartenons à l’univers ; notre famille c’est la
nature, les plantes, les animaux. Tous communiquent entre eux. Leurs contacts
sont bénéfiques dans les psychothérapies. Je suis unique et semblable. Cependant
on ne peut pas tout accepter de l’autre. On peut être entrainé par la masse.
+ L’Homme est négativité. Il dit non à la nature pour
survivre. Il crée des habitats et des tribus pour se protéger et donc pour
combattre la tribu voisine. On ne trouvera pas de loi universelle pour l’humanité.
L’écologie va devenir le totalitarisme communiste de demain. Le colonisé va
devenir colonisateur.
+ Notre culture, c’est d’être des terriens.
+ La pluralité des cultures, c’est celle des savoirs. La
culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié.
+ Un genre humain unifié aura une culture qui prendra le
relai des utopies passées : religions, socialisme. L’écologie n’est pas
encore une culture. Nous ne pouvons pas savoir si l’unité du genre humain
serait une bonne chose.
+ Les cultures doivent être plurielles pour pouvoir s’entendre.
+ Je ne suis pas responsable de l’apocalypse qui s’annonce. Nous
sommes conditionnés par la peur.
+ Le propre de l’Homme c’est le paradoxe entre pluralité et
unité. Selon Hannah Arendt,
les Hommes sont égaux et différents. Nous sommes égaux parce que nous sommes
capables de nous comprendre. Nous sommes différents par les paroles et les
actes.
+ La culture, c’est des schémas comportementaux communs. Il
faut de la volonté pour accepter l’autre.
+ Chaque culture possède des valeurs propres et des valeurs
universelles.
+ L’unité n’est pas une valeur claire. L’unité est
différente de l’entente.
+ Notre culture est mal placée face à Gaïa, la Terre.
+ Il faut savoir critiquer les cultures.
+ On ne peut pas tendre à l’unité. Chaque culture a ses rêves.
+ Il y a un grand remue-ménage des cultures actuellement
dans le monde.
+ Je ne vois pas cette soirée de discussion en Corée du
Nord.
+ Le problème vient de la communication entre les cultures. C’est
difficile de rentrer dans la pensée de l’autre.
+ On oublie les points gênants des cultures. Hitler a failli
réussir. On vit dans l’ambivalence. Il ne faut pas être trop idéaliste.
+ L’unicité, ça ne marche pas. Il faut plutôt rechercher la
cohésion. La culture ne doit pas faire obstacle. Il faut un projet face à la catastrophe
climatique.
+ Toutes les cultures ne se valent pas. En France plusieurs
cultures fonctionnent ensemble.
+ Jacques
Chirac s’intéressait aux cultures du monde. Le Américains ont colonisé les
cultures du monde (le rock, le cinéma). La disparition des langues est
préoccupante. Il faut se méfier des conditionnements ancestraux. La cohésion de
l’humanité est importante pour sa survie.
+ Il faut douter de sa culture.
+ Etre différent est ce que nous avons en commun.
+ On peut évoluer au contact des autres cultures.
+ La musique est un lien fort entre les Hommes. Lors de
catastrophes les solidarités font fi des différences culturelles.
+ Toutes les sensibilités individuelles et collectives sont
différentes. La valeur universelle, c’est l’amour, qui peut apporter l’unité du
genre humain, dans quelques siècles...
+ Il y a une biodiversité humaine. Il faut de l’humilité
dans la connaissance.
+ La musique peut tout dire. L’unité du genre humain, c’est
de créer des cultures. Hitler a failli parce qu’il n’a pas su parler à l’autre.
La culture, c’est une illusion stable.
+ L’unité du genre humain ce n’est pas seulement les valeurs
mais aussi ses vices (violence, orgueil, etc.). L’Homme est un faible roseau
dans la nature, la culture lui a permis de survivre. La nature est violente. Avec
la culture, l’Homme doit tenter de sortir de la violence.
ooo
dimanche 22 septembre 2019
mercredi 18 septembre 2019
Compte rendu du café philo du 17 septembre 2019 -Travail- Eaubonne SNC
Nous étions quelque 25 personnes à participer
à ce café philo, le mardi 17 septembre 2019 à 20 h 30 à l’hôtel de Mézières d’Eaubonne
(Val d’Oise) sur le thème :
« La
place et le sens du travail aujourd’hui »
Ce café philo a été
organisé avec et pour la section locale d’Eaubonne de SOLIDARITES NOUVELLES face au CHÔMAGE et dans le cadre de
l’exposition A CONTRE EMPLOI .
Télécharger ici
l’ensemble de ce compte rendu : http://pc.cd/1rK avec les présentations de Catherine Delaunay(en
préparation) et de Pierre Haller.
Ecouter les enregistrements
audio
ooo
Paroles
entendues
+ A 55 ans, j’ai
connu trois licenciements, le harcèlement et le burn-out. Le climat social
dépend de la DRH, des syndicats et de la direction.
+ Il y a eu un
glissement sémantique de « direction du personnel » à « ressources
humaines ». Le personnel est devenu une ressource comme une autre, un
moyen, une matière première. Les Etats ne jouent plus leur rôle de régulateur.
+ Le RSA est de
500 euros par mois. Le seuil de pauvreté officiel est à 1100 euros. Le seuil de
pauvreté ressenti est à 1700 euros. Le rôle essentiel des services sociaux est
de redonner confiance au gens.
+ Le travail ne
devrait pas être souffrance. Le revenu universel devrait mieux permettre aux
gens de s’occuper agréablement, notamment en matière d’écologie et d’environnement.
+ Le monde la
finance préempte 4,5 fois le PIB mondial en 1970, 18 fois avant la crise de
2008 et 11 fois aujourd’hui. Une part de l’enrichissement provient du rachat à
vil prix des entreprises en difficultés et leur revente après les avoir
redressées par des plans sociaux.
+ Le prix du
logement a été multiplié par quatre depuis 1970. Il se monte en moyenne à 45 %
du salaire, ce qui contribue au sentiment de pauvreté.
+ Le travail ne
permet pas à tout le monde d’exister, de vivre dignement.
+ Le capitalisme
arrive à bout de souffle. On est capable de trouver des solutions localement et
globalement pour faire évoluer le système.
+ Les bureaux
paysagers sont déshumanisants.
+ On peut aimer
son travail et être mal au travail.
+ Mon rêve de
jeunesse et celui de mes parents étaient de faire des études pour devenir
quelqu’un. Le monde actuel est virtuel, nous avons acquis tous les biens
matériels nécessaires.
+ La nature
travaille pour nous, nous devons aussi travailler pour elle.
+ L’entreprise
nous oblige à rentrer dans le moule ; sinon : dégage !
+ A 57 ans, je
suis dans la même entreprise depuis 30 ans ; je m’y plais. Les jeunes ne
restent pas longtemps. Ils travaillent bien, mais ils ont aussi d’autres
valeurs dans la vie. Cela pose le problème de la transmission des compétences. Nous
organisons des réflexions collectives sur la bienveillance.
+ Les jeunes ont
intégré le fait qu’ils ne sont pas grand chose pour l’entreprise. La
déshumanisation de l’entreprise se répercute sur le salarié qui la renvoie vers
l’entreprise.
+ Dans mon
centre hospitalier, les relations humaines, la coopération, sont assez
binaires, très positifs ou très négatifs selon le service et les comportements
des cadres et des patrons.
+ J’ai aimé mon
travail, mais on me l’a pris.
+ Conseillère en
évolution professionnelle, je rencontre beaucoup de gens en situation de
souffrance au travail. Ils recherchent un sens dans le travail.
+ L’environnement
est déterminant.
+ On a libéré la
finance qui détruit le sens du travail autant dans le privé que dans le public.
Le système peut s’effondrer.
+ L’écologie
peut faire émerger des valeurs nouvelles donnant du sens au travail. SNC conduit
sa réflexion autour de l’articulation de l’environnement et du social.
ooo
samedi 14 septembre 2019
Compte rendu du café philo du 14 septembre 2019 - Médiathèque d’Ermont - Tolérance
Nous étions quelque soixante personnes à
participer à ce café philo, le samedi 14 septembre 2019 de 15 h à 17 h à la médiathèque André Malraux
d’Ermont (Val
d’Oise). Sur le thème :
« La
tolérance a-t-elle des limites ?»
Les précédents cafés philo dans cette
médiathèque ont été les suivants :
02 avril 2016 : "« Notre époque
aurait-elle oublié la joie ? »
03 décembre 2016 : «
Risquons-nous de passer à côté de notre vie ? »
04 novembre 2017 : « L’autre et
moi »
06 octobre 2018 : «Le corps est-il un
instrument ou un obstacle à notre liberté ?»
Ces cafés philo font partie d’une action « Tous philosophes » du Pôle philo des médiathèques de Valparisis.
Télécharger ici
l’ensemble de ce compte rendu : http://pc.cd/YWOctalK avec
les présentations de Catherine Delaunay(en préparation) et de Pierre Haller.
Ecouter les enregistrements
audio
Pierre
Haller : http://pc.cd/RVz7
ooo
Paroles
entendues
+ La normalité,
c’est la règle du jeu.
+ L’intolérable,
c’est de faire souffrir.
+ Le curseur de
la tolérance dépend des valeurs du lieu et de l’époque. La tolérance peut se
retourner contre elle-même.
+ Les peuples
sont manipulés pour des raisons économiques.
+ Il peut être
choquant d’admettre que la vie humaine ait une valeur monétaire.
+ La
banalisation des phénomènes les rend tolérables ; également en fonction
des intérêts en jeu.
+ L’extinction de
masse annoncée des espèces vivantes sur la planète devrait être intolérable, et pourtant...
+ Le législateur
nous incite à de nouvelles tolérances, par exemple les homosexuels. L’éducation à la tolérance est déterminante.
+ Le législateur,
selon le cas, est en avance ou en retard sur l’opinion publique.
+ Se faire passer
pour une victime est souvent une stratégie des intolérants.
+ On peut être
intolérant envers un acte et tenter de comprendre les motivations de l’auteur. L’occasion
fait le larron.
+ Comment tolérer
chez les autres ce qu’on ne tolère pas pour soi-même ?
+ L’esprit de
tolérance donne souvent de la sérénité.
+ La tolérance
demande de la force morale.
+Les politiciens
affichent souvent avec opportunisme de la tolérance ou de l’intolérance selon
les situations.
+ La tolérance
fait l’objet de manipulations politiques.
+ On va vers une
société de moins en moins tolérante. On tombe dans le puritanisme, le
juridisme, voire l’hystérie.
+ Certains
mouvements religieux vont au-delà du tolérable.
+ La tolérance s’exerce
aux niveaux individuel et collectif.
+ Il faut garder
un esprit critique. Mais avons-nous le libre arbitre ?
+ Oui, la
tolérance a des limites.
+ Dans bien des
cas la tolérance est une forme de lâcheté, ex. : tolérer le travail des enfants.
+ La tolérance
relève de la compréhension et de la raison.
+ La tolérance
de l’esprit est plus facile que celle des actes, ex. : la guerre.
+ La tolérance
demande de la raison, de la sagesse et de la lucidité.
+ La tolérance
peut s’opposer à la liberté de conscience.
+ Doit-on rester
tolérant face à la montée de l’intelligence artificielle ?
+ La tolérance
est une affaire de respect.
+ La tolérance
est un choix. On peut choisir l’indifférence.
+La tolérance
peut être due à l’impuissance.
+ La notion de
tolérance évolue avec l’Histoire.
+ Les tolérances
dans l’opinion publique peuvent être manipulées par des lobbys.
Inscription à :
Articles (Atom)