samedi 16 avril 2016
Compte rendu du café philo du 15 avril 2016. Progrès.
Nous étions 28 personnes à participer à ce café
philo, le vendredi 15 avril 2016 au centre culturel de Bouffémont (Val d’Oise),
sur le thème :
«
Les progrès scientifiques et techniques
vont-ils
de pair avec les progrès social et moral ?»
Télécharger
les présentations, de Catherine Delaunay et de Pierre
Haller.
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Paroles
entendues
-
Ce qui avance par le progrès, décline
par le progrès, selon Blaise
Pascal (1623-1662).
-
Progresser, c’est avoir un but.
-
Le progrès, c’est un enchaînement de
science, de technique, de moral et de social. Il est universel, il essaime.
-
La nature évolue naturellement, l’homme
artificiellement.
-
La conscience de soi de l’homme est le
moteur de sa progression.
-
Dans les années 1950 Paul Guth (1910-1997) disait
que la télévision allait faire disparaître les académiciens.
-
Qu’est-ce que le progrès s’il n’est pas
lié à une échelle de valeurs ?
-
Le progrès technique s’est essentiellement
fait autour des valeurs militaires. On peut en avoir d’autres.
-
Les forces antagonistes de progrès et de
régressions sont en l’œuvre dans toute société.
-
Il ne faut pas amalgamer le nazisme et
le communiste. Ce dernier n’a pas été que le goulag ou que Staline.
-
C’est insupportable de trouver des
excuses au communisme. Je suis né au goulag.
-
Pourquoi sont-ce surtout les voyous qui
arrivent au pouvoir ?
-
95 % des médias français appartiennent à
sept milliardaires.
-
L’homme est responsable du progrès.
-
Il faut recentrer la notion de progrès.
L’Europe doit rester un foyer de progrès politique et démocratique. Il faut des
débats citoyens. Voulons-nous une société de partage ou de rivalité ?
-
Les progrès scientifiques et techniques
sont des accumulations. Le progrès moral ne se mesure pas. L’homme reste
l’homme.
-
Le transhumanisme vise à rendre l’homme
immortel, à implanter des puces électroniques dans le cerveau pour le rendre
obéissant.
-
Il y a progression, régression et complexification.
-
Même inutile, la science est un progrès,
exemple le boson de
Higgs.
-
On sait aujourd’hui fabriquer de la
matière cérébrale. Avec quelle conséquence ?
-
Sommes-nous capables d’introspection
collective ? Comment prévoir les cataclysmes de la morale ?
Pouvons-nous trouver la pilule de la paix ?
-
La démocratie devrait être un choix pour
la science.
-
Les colonisations européennes ont
apporté un certain progrès dans le reste du monde, mais aussi l’expropriation
et la destruction des cultures et mœurs traditionnelles qui connaissaient des
formes enviables de vivre ensemble.
-
Il faut lire les poèmes de Vladimir
Maïakovski (1893-1930).
-
On peut encore choisir de se passer de
télé.
-
Il faut reprendre le pouvoir sur le
progrès.
-
On n’est pas obligé de passer par
Google. Il y a beaucoup d’initiatives de modes de vie nouveaux. Le progrès
dépend de nous.
-
Beaucoup de choses extraordinaires sont
en marche. Les médias servent aussi à révéler l’immoralité.
-
Le progrès n’existe pas en soi mais par
rapport à des valeurs.
-
Il y a un fossé entre les paroles et les
actes des dirigeants.
-
C’est à nous de prendre les choses en
main. Ca ne viendra pas de l’extérieur.
-
Les « nuits debout » à la
République sont très encadrées. Il y a plus de CRS que de manifestants.
-
L’homme est comme un attelage qui ne
sait pas où il va.
-
« Science sans conscience n’est que
ruine de l’âme ». La Chine est un grand exportateur d’instruments de
torture.
-
Le personnel médical a fait de grand
progrès dans ses attitudes face aux patients.
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« La gauche est achetée par Moscou,
la droite est à jeter par la fenêtre ».
-
Le progrès avance par lui-même. Les
critères du social sont l’argent et le pouvoir. Nous réagissons face au progrès
mais nous n’agissons pas. L’homme n’a pas changé.
-
Il faut évoquer les pollutions rampantes
de l’environnement par les produits chimiques qui conduisent à des
augmentations des cas d’autismes, d’Alzheimer et de scléroses en plaques.
-
Je crains pour l’avenir.
-
Pierre Dac
(1893-1975): "L'avenir de
Monsieur est devant lui, et l'aura dans le dos chaque fois qu'il fera
demi-tour."
-
Les progrès sont surtout le fruit de
l’éducation. Espérons une transmission épigénétique.
-
Les nouvelles technologies ont changé
l’éducation. Chaque année un adolescent passe 1500 heures sur un écran, 500
heures à l’école et moins de 100 heures avec les parents.
-
Les étudiants en économie apprennent à
utiliser des modèles mathématiques, mais le questionnement sur le progrès
social ou moral n’entre pas en ligne de compte.
-
Le progrès occidental a aussi entrainé
la destruction des zones périphériques. Comment choir les critères d’évaluation
du progrès ? Est-ce simplement l’accumulation ?
-
Il faut faire un jeûne de télé, sortir
du fait divers, de l’émotionnel du spectaculaire.
-
« la
mystique appelle la mécanique... », un besoin de
supplément d’âme, selon Henri Bergson
(1859-1941)
mardi 5 avril 2016
dimanche 3 avril 2016
Compte rendu du café philo du 02 avril 2016 à Ermont– La joie
Nous étions 25 personnes à participer à ce café
philo, le samedi 02 avril 2016 à la médiathèque André Malraux d’Ermont, sur le
thème : « Notre époque aurait-elle
oublié la joie ? »
Ce thème du café philo a été préparé à partir de celui du café philo de Bouffémont
d’octobre 2014 ainsi qu’ animé par Catherine Delaunay et Pierre Haller.
Télécharger les présentations, de Catherine Delaunay et de
Pierre Haller.
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Paroles
entendues
-
Selon le philosophe Marcel Gauchet
(né en 1946), la perte de la joie après les années 1980 serait liée à trois
événements : la fin du monde agricole, la fin du communisme, la fin de la
suprématie de l’Eglise catholique.
-
C’est dans la nature humaine que de
balancer entre l’angoisse et la joie.
-
L’angoisse de la mort n’explique pas le
pessimisme actuel en France. Le pessimisme est en rapport avec l’ère atomique inaugurée
par les bombes sur Hiroshima et Nagasaki.
-
La foi dans le progrès a été ébranlée
par la boucherie de la première guerre mondiale, le génocide nazi et les bombes
atomiques.
-
Depuis le 11 septembre 2011 s’est
développée une politique mondialisée de la peur.
-
La politique de la peur a de tout temps
été un moyen de domination sur les sociétés.
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Il faut distinguer la pauvreté de la misère.
Le monde rural était pauvre mais pas nécessairement miséreux. La misère se
développe avec l’urbanisation.
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La joie c’est la réussite d’un objectif.
La plus belle victoire est la victoire sur soi-même.
-
La persévérance est source de joie.
L’éducation implique l’effort.
-
Les sources de joie changent avec le
temps et les lieux.
-
Les objets sont sources de joie.
-
Il y a de plus en plus d’interdits au
nom du principe de précaution. La « Guerre
des boutons » serait impossible aujourd’hui.
-
Est-ce qu’on se parle encore dans les
familles françaises ? La parole familiale semble plus démocratique dans
les pays nordiques.
-
Comme Irlandaise, j’ai ressenti beaucoup
de négativité en France.
-
Il est important d’être dans la
gratitude et ouvert aux autres.
-
On ne fait pas assez de sport pour
mettre le corps en joie.
-
La vie intérieure est source de joie. On
est acteur de sa joie.
-
Il faut préserver la joie des enfants.
-
Certains ont des capacités de résilience face au malheur.
-
Il faut vivre dans le présent selon Eckhart Tolle
(né en 1948) et son ouvrage Le Pouvoir du moment
présent.
-
Les institutions, dont l’éducation, menacent la joie de vivre.
-
Le pessimisme est un a priori.
-
La neuroplasticité du cerveau permet de
changer de manière de penser (en bien ou en mal).
-
On ne s’autorise plus de se réjouir de
n’importe quoi en public.
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Les Français sont individualistes.
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Il y a un décalage entre les valeurs
individuelles et collectives. Le monde du travail n’a pas les mêmes valeurs que
les personnes.
-
Comment faire pour ne pas
ressasser ?
-
L’éducation favorise la compétition.
L’obligation de réussite est stressante. Cela se poursuit dans le monde
professionnel.
-
Dans les bibliothèques, il y a une grande
demande de livres autour de l’épanouissement personnel et du bien-être.
-
L’authenticité dans la communication est
source de bien-être. On manque d’authenticité et de sincérité. On pratique la
langue de bois par prudence.
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La joie, c’est une émotion et donc liée
à la sensibilité.
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Le pessimisme a une fonction de survie.
Il faut trouver l’équilibre avec l’optimisme.

-
Ouvrages sur le bonheur recommandés par un
participant :
Jean Brissé Saint Macary : « 1.34 Mètre »
Dominique Lapierre :"La cité de la Joie".
Geneviève Dubosc : "Bye
Bye Géneviève"
Tim Guénard : "Plus
grand que la haine" . et " Tagueurs d'espérance".
Claudine Vincenot : "Le Bonheur que mon Père m'a
transmis"
Martin Gray : " La vie renaitra de la Nuit" .et. "Le Bonheur de l'Enfant"
Marie-José NEUVILLE " Couleur sépia " (CD)
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