samedi 26 janvier 2019
Compte rendu du Café philo du vendredi 25 janvier 2019 : démocratie
Nous étions 45 personnes à participer à ce café philo, le vendredi 25
janvier 2019, dans les locaux du centre Ferdinand Lesseps de Bouffémont (Val d’Oise) sur le thème :
« Nos démocraties sont-elles en crise ?»
De 19 h 30 à 20 h15 la Galette des rois a
été un moment d’agréable convivialité.
Rappel des thèmes des prochains cafés philo :
Vendredi 22 février 2019 à 20 h : « La liberté fait-elle
peur ?».
Vendredi 29 mars 2019 à 20 h : « Sommes-nous déterminés par nos
gènes ?»
Vendredi 19 avril 2018 à 20 h : « Le temps est-il une
expression de notre subjectivité ? »
Télécharger ce
compte rendu http://pc.cd/wDD7
avec les présentations de Catherine Delaunay et
de Pierre Haller.
Les enregistrements
audio peuvent être écoutés
La vidéo réalisée par Wladimir
Gutowski.
Le poème d’Arlette
Coutin : http://pc.cd/Pl97
ooo
Paroles entendues
+ Résumé audio par
Catherine Delaunay : http://pc.cd/oAurtalK
ooo
+ L’abstention
fausse la représentativité des élections et des élus.
+
Lorsque le quorum n’est pas atteint dans une assemblée de copropriétaires,
celle-ci est reportée.
+
La souveraineté du peuple, je ne sais pas ce que cela signifie. Il faut
apprendre à vivre la démocratie à l’école, avec les droits, les devoirs et la
morale pour le citoyen.
+
Mais ne sommes-nous que citoyens ?
+
Le peuple, c’est une multitude de catégories. Comment organiser le compromis
social ? Vers quoi veut-on aller ? Quel sens donner au collectif à
construire ? Le PIB monétaire ne doit pas être le seul indicateur de la
richesse ; il y a la santé, l’éducation, l’environnement, etc.
+
On est noyé dans les informations.
+
Les démocraties ont une tendance au conservatisme. Les dictatures, c’est le
retour peureux sur soi et sur des valeurs basiques.
+
Sous la présidence de F. Hollande, 75 % des 420 lois votées ont été à
l’initiative de l’exécutif ; le gouvernement n’a pas tenu compte du
référendum.
+
Dans le milieu hospitalier les patients sont devenus des clients au nom de la
rentabilisation. Les hôpitaux « non rentables » ferment.
+
La société s’est américanisée.
+
Pour le gouvernement tout passe par Internet. Les Gilets jaunes ont récréé du
lien humain face à une société éclatée TPMG (tout pour ma gueule).
+
Il faut apprendre à débattre à l’école. La liberté d’expression dans
l’entreprise a conduit à de bons résultats.
+ C’est
dès l’école que se forment les clivages sociaux. Le peuple redevient peuple
dans les crises.
+
Le temps d’arriver à un compromis est long. Or le numérique c’est le temps
court et les réflexions se font difficilement. Les dictatures s’inscrivent dans
le temps long, la démocratie dans le temps court. Il faut savoir revenir en
arrière pour revoir le cheminement d’une décision.
+
Il faut rester humain.
+
Tout change vite car nous sommes dans une société ouverte et soumise à la
technologie. La Constitution américaine n’a pas changé depuis le 18ème
siècle. La Constitution française de 1958 a déjà été amendée une vingtaine de
fois.
+
Il faut faire évoluer la démocratie sans violence. Beaucoup d’étrangers
trouvent la démocratie française plutôt bonne.
+ La
démocratie représentative sert à fabriquer les lois. Mais il est difficile pour
le peuple d’assurer le contrôle notamment face aux castes dirigeantes plus ou
moins compétentes. Le peuple est abreuvé d’affirmations.
+
Le capitalisme avance par l’offre et moins par la demande. Lire « Plan
B pour une 6ème République » de Louis Peretz (présent au
café philo) et Ivan Assouline.
+
Le réchauffement climatique va impacter la démocratie.
+
Si le vote est une obligation, ce n’est plus la liberté. Il faudrait que les
gilets jaunes soient représentés.
+
Avec la technologie, l’humain est entrain de disparaître.
+ Il
faudrait trouver des sujets plus optimistes pour les prochains cafés philo.
+
Notre président a mal parlé du peuple, il est méprisant.
+
Il est impossible aujourd’hui de réaliser une démocratie sur le modèle de la
Grèce antique (démocratie qui ne concernait que 10 % de la population). Les
partis ont un rôle à jouer.
+
Le vote des femmes en France date de 1944.
+
Le trafic des drogues aurait permis de renflouer les banques après la crise des
subprimes de 2008.
+
Les institutions mettent le peuple à distance. Les crises sont des chances de
retrouver des valeurs communes.
+
La démocratie est toujours en crise car elle doit chercher des compromis. Les
gens ne sont plus maîtres de leur destin. Les manifestations sont des
révélateurs. Il faut agir par soi-même là où on se trouve. Selon Hannah Arendt
(1906-1975), il faut un Etat fort pour faire respecter les règles du jeu et
garantir la liberté.
+
L’Europe a été construite trop rapidement avec des cultures trop différentes.
+
Les républiques dites démocratiques et populaires ne le sont pas nécessairement
et plutôt rarement.
+
Le tirage au sort des représentants du peuple reste problématique. Nous vivons
sous la dictature des sondages et des sondeurs. Il faudrait tester les
compétences des représentants du peuple. Dans la Rome antique existait un Cursus honorum d’accès
la magistrature publique censé garantir ces compétences.
+
Les gens se réfugient dans leur smartphone.
+ Ecouter,
échanger, soyons relationnels dans la vie.
+
C’est ce qu’on fait à Bouffémont.
+
Les Gilets jaunes ont renoué avec la fraternité.
+
C’est très bien qu’il y ait une crise.
+
La démocratie est incompatible avec les multinationales.
+
Il faut refaire l’instruction civique à l’école, lutter contre l’individualisme
et pour la convivialité.
+
N’ayons pas peur du changement.
+
Les élus deviennent inaccessibles. Les Gilets jaunes seront récupérés.
+
La vertu est importante même « travail-famille –patrie ». La crise
donne de l’oxygène.
+
Le RIC,
(Référendum d’Initiative Citoyenne) peut être dangereux pour un certain nombre
d’acquis (abolition de la peine mort, par exemple).
+
La foule est le pire ennemi du peuple, selon Victor Hugo (1802-1885).
+
Le Groupe
citoyens de Bouffémont va organiser en février-mars 2019 des rencontres
autour du Grand débat national.
+
C’est notre civilisation qui est en crise.
+ L’Economies Sociale
et Solidaire est un creuset d’initiatives et d’expérimentations au service
de la démocratie.
+
C’est la finance qui gouverne le monde.
+ Chacun
doit pouvoir s’épanouir.
+ Nous
avons la chance d’avoir des crises qui ne se passent pas trop mal. En d’autres
temps et d’autres lieux les répressions sont beaucoup plus brutales.
+
Notre démocratie est tributaire de la com et de la mise en spectacle permanente
de la politique. Par ailleurs les pouvoirs plus ou moins occultes des lobbys,
des castes, de la finance, des collusions entre le public et le privé échappent
au contrôle démocratique.
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