Nous
étions trente personnes à participer à ce café philo, le vendredi 19 février
2016, au Centre culturel de Bouffémont, sur le thème :
« Morale
et politique sont-elles compatibles ? »
Le thème
du prochain café philo est :
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Vendredi 25 mars 2016 : « Sommes-nous prêts à changer de mode de vie pour
sauver la planète ? » Arlette Coutin prépare une contribution en plus de celles
de C. Delaunay et P. Haller.
Nous
choisirons également les thèmes des cafés philo des mois suivants. Apportez des
propositions. !
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Paroles entendues
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Selon J.P.
Sartre, « les philosophes ont les
mains propres, mais ils n’ont pas de mains ». La société distribue des
biens et des services. Il faut quelqu’un pour partager le gâteau. Les
politiciens doivent apprendre à servir le gâteau. La morale s’apprend dès l’enfance.
Quand à 20 ans on arrive à Sciences Po, c’est trop tard pour la morale, on est
déjà formaté.
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La politique, c’est
le droit et la Constitution. Qui fabrique tout ça ? Ceux à qui ça s’applique
et en profitent. Le jeu est biaisé.
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La moralité est
évolutive.
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On confond trop
la politique et les hommes politiques. Ceux-ci sont les reflets de la société. Il
ne faut pas se focaliser sur Cahuzac, il n’est pas le seul délinquant. Il y a
plus de gens honnêtes que de malhonnêtes. La politique est toujours inspirée
par l’évolution de la société, par exemple, la loi sur l’avortement.
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La vie en communauté
impose des normes morales et inscrites dans la Constitution. Elle s’est attachée
aux droits de l’homme, à la souveraineté du peuple, à la liberté, à l’égalité, à
la fraternité, qui sont des valeurs morales.
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Montesquieu a
inspiré la Constitution américaine notamment en matière de séparation des
pouvoirs, toujours problématique en France.
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C’est le propre
de l’homme de jouer avec la morale. La morale éco-citoyenne n’est pas mise en œuvre
dans la vie quotidienne.
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Les hommes
politiques ne peuvent pas toujours être moraux.
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Le politicien
élu doit-il être un professionnel de la morale ?
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On a les hommes
politiques qu’on mérite. La politique est de servir le bien commun. Mais le
pouvoir corrompt. Il faut être fort pour rester intègre. Beaucoup de
politiciens sont honnêtes et dévoués, notamment au niveau des communes qui fonctionnent
grâce à eux.
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Il n’existe pas
de lois explicitement immorales. Elles peuvent éventuellement être critiquables.
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La morale du
quotidien n’est pas la morale du politique. La France a une morale. On s’attend
à une bonne moralité d’un politicien. La morale ne se résume pas aux hommes
politiques, elle s’exerce aussi dans les médias ou dans les entreprises. Par exemple,
Apple refuse d’aider à décrypter les messages pour les services de
renseignements. Mis c’est peut-être une ruse.
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Est-ce que les
politiciens ont réellement le pouvoir ?
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Jean Lassalle est un
exemple de politicien intègre (qui en plus a le sens de l’humour) .
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Les politiciens
subissent les pressions des lobbys. Par exemple le lobby des armes aux USA ou des
pesticides en Europe.
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Les USA ont armé
les Talibans contre les Russes en Afghanistan.
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La politique, ce
n’est pas les hommes politiques. Morale et politique sont compatibles.
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Il faudrait plutôt
le savoir–faire que le faire-savoir.
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Le langage s’effrite.
Les gens votent pour des personnes et non pour des idées.
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Jacques Delors ne s’est
pas présenté à la présidence de la République car il savait qu’il ne pourrait
pas tenir ses promesses.
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L’information et
l’engagement des citoyens sont indispensables.
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Le contrôle du
politique est indispensable. Mettre fin au cumul des mandats. La politique n’est
pas inspirée par la morale, mais par un projet de société. La morale est un
garde-fou. Comme médecin, je ne mens jamais, mais je ne dis pas toute la
vérité.
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En France l’évolution
de l’histoire politique est allée dans le bon sens, une évolution souhaitable
pour toute l’humanité.
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Il existe
beaucoup de gens qui exercent de petits pouvoirs (police, enseignants,
fonctionnaires, employés, etc.). Il s’agit de faire cohabiter les morales
individuelles et collectives.
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En politique
cohabitent le professionnalisme et l’amateurisme.
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Selon De Gaulle,
la politique ne doit pas se faire à la corbeille de la Bourse. Petit à petit le
pouvoir grise.
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Le pouvoir doit être
vertueux.
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Les médias font
beaucoup de mal en insistant essentiellement sur ce qui ne va pas.
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La morale
évolue. La plupart des hommes politiques sont intègres.
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La politique au
sens noble est morale. En France, on a des comités de sages qui veillent à la
moralité.
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Pour assurer la
moralité des campagnes électorales, il ne faut donner aucun budget mais du
temps de parole.
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Le nombre de
voix est proportionnel au budget électoral.
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L’accumulation
des lois bloque le fonctionnement des entreprises et de la société. Il faut une
loi pour limiter les lois.
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Qui maîtrise les
maîtres ?
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Le langage
politique dérape parfois, exemple : « les promesses n’engagent que ceux qui y croient ».
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Sur la question
des migrants, les politiciens font preuve de lâcheté.
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Il ne faut pas
mettre tous les politiciens dans le même sac. Les principaux
problèmes relèvent
de l’usage des mots et de l’argent. Les mots n’honorent pas la classe
politique. Les mots heurtent et font vaciller la moralité. Les rémunérations
des anciens présidents, ministres, députés, sénateurs, ainsi que les cumuls des
mandats sont tout à fait choquants.
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Les politiciens
votent des réductions de budgets sauf pour eux-mêmes. Ils jouent au chantage au
chômage.
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La morale est
indissociable de la politique. Le cumul des mandats est une catastrophe. On se
résigne, on est écœurés.
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Le rôle du
politique c’est d’éviter le mal. Le but de la population, c’est le bien-être.
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L’homme
politique ne peut pas toujours respecter la morale. Il peut être conduit à l’usage
de la violence. La morale c’est l’affaire de tous. Il faut des institutions
fortes pour que chacun puisse être libre. Dans un régime totalitaire, la
politique est abolie.
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Il faut remettre
à plat la constitution.
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Il y a des
progrès.
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L’art du
politique est qu’on devienne vertueux.
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Il faudrait
mieux étudier le rôle d’Internet sur les évolutions politiques.
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Les deux enjeux
principaux de la politique, la communication politique et la mondialisation de
l’économie, sont étrangers à la morale.
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Il est
regrettable que la classe politique ne représente pas ou plus une autorité
morale en mesure d’incarner la nation.
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