dimanche 14 avril 2013
Compte rendu du café philo du 13 avril 2013 au collège Aristide Briand de Domont
Une trentaine de personnes,
dont une dizaine d’élèves, ont participé au café philo au collège Aristide Briand de Domont (Val
d’Oise) ce samedi après-midi de 17 h 15 à 19 h 30. Le thème « Quelle fraternité dans le monde
moderne ? » a été préparé et animé par Catherine Delaunay et Pierre
Haller. L’invitation à cette journée, consacrée aux droits humains, émanait du
chef d’établissement, M. Rodriguez-Mekki, de la LDH, section Domont-Bouffémont,
(Ligue des Droits de l’homme), Mme Laurence Morienne, et du Conseiller général,
M. Robert Daviot.
Après une courte présentation
de notre association et des règles du jeu des
cafés philo, la sympathique « Brigade d’Intervention Poétique »,
constituée d’élèves du collège, a interprété un court poème sur la chaleur de
la demeure familiale.
La présentation du thème a
été pour l’essentiel inspirée par celle du café philo sur le même
thème du mois de novembre 2012.
Nous ne rapporterons donc ici
que les propos notés au cours des débats animés et chaleureux.
Propos entendus
-
Dans la
fraternité, chacun est censé aimer l’autre comme son frère.
-
Les mythes cependant
rapportent de nombreuses situations de frères ennemis (Abel et Caïn, Romulus et
Remus, etc.)
-
Le devoir de
fraternité est promulgué par les religions et les politiques.
-
Le philosophe Emmanuel Kant (1724-1804)
a évoqué une fraternité planétaire.
-
Les différents
types de rapports d’empathie ont chacun leur spécificité : camaraderie,
amitié, solidarité, amour.
-
La fraternité est
un principe qui nous dépasse.
-
Pour Régis Debray (1940-),
la fraternité humaine est le contraire de la fratrie biologique.
-
Pour Emmanuel Lévinas (1906-1995),
c’est la complicité gratuite.
-
La loi règlemente
la liberté et l’égalité mais non la fraternité.
-
Nous avons
toutefois le devoir d’assistance à personne en danger.
-
L’action humanitaire
repose sur la fraternité universelle.
-
Au nom de cette
fraternité, il faut respecter les personnes sans pour autant approuver les
actes (prostitution, crimes, rites religieux inacceptables).
-
Avant de
condamner l’excision, par exemple, il faut se renseigner. Les médias ont
tendance à simplifier. La réalité est « plus compliquée que ça ». Des
exciseuses ont été condamnées par des cours d’assises à l’issue de dialogues de
sourds, notamment à cause de l’absence de traduction correcte. Les associations
humanitaires cherchent à promouvoir la symbolisation de ces actes rituels incompatibles
avec nos valeurs occidentales. Ces pays où l’on pratique encore l’excision pratiquent
des valeurs de fraternité disparues en occident.
-
Les droits de l’homme
ont été dénoncés comme des instruments de domination de la culture occidentale.
-
Il existe une
arrogance européenne.
-
Il existe
cependant des valeurs universelles, comme la dignité de la personne.
-
Enlever le voile
des femmes ne sert à rien si elles se font insulter.
-
On peut mal faire
en libérant les gens.
-
L’émotion empêche
la raison.
-
Les médias ont
besoin de sensationnel pour survivre.
-
La prostitution
ou le trafic de drogue permettent à des gens de vivre.
-
Il y a souvent un
décalage entre les principes et la réalité.
-
Il faut être
lucide, il faut du jugement avec la fraternité.
-
On attend
toujours quelque chose en retour.
-
Ce n’est pas
possible d’être toujours fraternel.
-
Tous les pauvres
ne sont pas gentils.
-
La fraternité, c’est
l’amour de la vie. L’amour de la planète.
-
Les droits de l’homme
sont sélectifs par rapport aux droits de la vie.
-
Les peuples
premiers connaissent encore la fraternité.
-
Le matérialisme
est un obstacle à la fraternité.
-
Beaucoup de
migrants risquent ou sacrifient leur vie pour subvenir aux besoins des familles
restées au pays.
-
La fraternité
universelle progresse, mais on ne parle pas au voisin.
-
Les jeux vidéo
contribuent au développement de la violence.
-
La fraternité n’est
pas liée à la démocratie.
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La fraternité
dépend du contexte géographique et historique. On ne peut pas comparer.
-
La fraternité est
une question de dialogue. En écoutant bien, on peut aider.
-
Il faut écouter
sa femme (et vice versa).
-
On peut jouer la
solidarité.
-
A chacun de faire
un effort vers l’autre.
-
Chacun peut faire
quelque chose, dans le cadre associatif, par exemple.
-
Texte arabe :
« De loin c’est un monstre, de près c’est un homme. »
-
Fraternité =
tolérance.
-
Les querelles de
villages ont toujours existé.
-
Dans le village
planétaire, la fraternité ne peut pas être universelle. Mais il faut trouver
les bons modes de fonctionnement.
-
Je ne crois pas à
l’inné, mais à l’éducation.
-
La fraternité c’est
avant tout une manière d’être au quotidien.
-
On est tous
fraternels, mais parfois mal remerciés.
-
Les responsables
dans les organisations humanitaires ne sont pas toujours exemplaires.
-
Le respect est
essentiel. Savoir que l’autre veut aussi exister.
-
Il y a trop de
bruit et pas assez de temps pour prendre conscience de l’autre et de la vie. La
fraternité universelle est du ressort de l’Etat, au quotidien, elle est
personnelle.
-
La fraternité est
une longue chaine de solidarité.
-
« L’union
des cœurs et des principes » est une bonne définition de la fraternité
donnée par Robespierre
(1758-1794).
-
La paix en Europe
depuis 1945 est un signe du progrès de fraternité entre les Etats.
-
Il existe une
micro- et une macro-fraternité.
-
Le degré de
fraternité au quotidien est probablement lié aux conditions climatiques.
-
La fraternité est
inscrite dans les gènes du vivant. Les sociétés sans fraternité n’ont pas
survécu.
-
La culture
française actuelle souffre d’un déficit de confiance mutuelle selon Globeco.
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