Stéphane Hardouin, magistrat |
samedi 16 juin 2018
Conférence de STEPHANE HARDOUIN
« Les grands
défis de l’institution judiciaire, les enjeux de transformation et de
communication », c’est l’intitulé de la conférence donnée à titre
amical par Stéphane Hardouin, ce vendredi 15 juin 2018 de 20 h 15 à 22 h 45 à
l’Espace Lesseps de Bouffémont en présence de quelque vingt–cinq personnes.
Ancien directeur adjoint de cabinet de F. BAYROU au
ministère de la Justice, Stéphane Hardouin est aujourd'hui, à 46 ans,
secrétaire général adjoint de ce ministère. Sa carrière est déjà longue et
notoire au sein de l’administration judiciaire : tribunaux
de grande instance (TGI) de Paris et de Pontoise, directeur du projet informatique
Cassiopée au ministère de la Justice, directeur de l’Ecole
nationale des greffes, procureur de la République au TGI de Compiègne,
pilote de la sous-direction de la justice pénale. Ce
riche parcours lui a permis de partager une vue d’ensemble et passionnante en
dialoguant sur les enjeux de la Justice dans notre État de droit et
démocratique.
Son propos a porté sur cinq thématiques :
- -
La Justice et la confiance du public :
indépendance et impartialité. Pression des médias.
- -
L’Europe, la coopération des justices
européennes. La lutte contre le terrorisme a fait avancer la coopération.
L’Europe a fait avancer les droits nationaux.
-
- Le numérique et ses multiples défis : accès
à la justice, rapidité des procédures, transparence, sécurité informatique. « Il faudra des écrivains publics du
numérique pour toutes les administrations ».
- -
La prison, le sens de la peine. La surpopulation
des prisons va de 140 % en moyenne à 190 %. La question est complexe... « On juge une démocratie à l’état de
ses prisons », fait remarquer un participant en soulignant qu’un tiers
des personnes incarcérées relèveraient de la psychiatrie plutôt que de la
prison.
- -
La Justice et le principe de précaution sont-ils
compatibles ? Dans quelle mesure et sur quels critères la société a-t-elle
le droit de neutraliser une personne hypothétiquement dangereuse ? Par exemple
des gens ayant purgé leur peine ou des familles au retour de Syrie.
La discussion s’est poursuivie autour d’un pot amical.
Il convient de remercier vivement Stéphane Hardouin qui a
consacré cette soirée à nous faire prendre davantage conscience de la
complexité de la Justice. L’institution gère en permanence de multiples et
nouvelles injonctions contradictoires pour nous protéger de l’ensauvagement toujours menaçant de
notre société.
Nous sommes sortis de cette conférence avec davantage de
confiance dans notre Justice et sans doute avec sentiment d’être chanceux
d’appartenir à une Europe où la Justice fonctionne plutôt bien.
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