Henri Rousseau, Le rêve , 1910, The Museum of Modern Art, New York
Ce vendredi 28
septembre 2012, au centre culturel de Bouffémont (Val d’Oise), quarante huit
personnes ont participé au café philo sur le thème « Nos rêves sont-ils en danger ? ». Il était animé par Catherine Delaunay et Pierre
Haller. Jeannine Dion-Guérin a lu trois de ses courts poèmes en interlude.
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L’étymologie du mot
rêve renvoie au vagabond et revêt un caractère péjoratif jusqu’au 18è siècle.
Par la suite, il connote aussi l’espoir et le projet. Aujourd’hui on distingue
trois types de rêves : nocturnes, diurnes, rêveries.
Le rêve nocturne
résulte d’une activité physiologique et psychique. Pour Sigmund Freud, il
exprime l’inconscient qui avance masqué pour échapper à la censure. Le rêve
diurne et la rêverie sont des expressions du désir qui donne du plaisir. Leurs
vrais mobiles sont parfois cachés. Le rêve a été souvent disqualifié au même
titre que le plaisir. Le rêve n’est pas forcément rationnel, il se nourrit de
l’imagination. Il structure le psychisme notamment chez l’enfant. La rêverie
est l’espoir de la vie, l’idéal, l’utopie. L’utopie concerne de multiples
domaines : social, politique, économique, européen, la paix, le bonheur.
Certains rêves
politiques transformés en idéologies (société sans classe, race pure) ont
engendré le désordre et le crime. Notre société est devenue sceptique voire
hostile aux idéologies et aux rêves collectifs. Mais devons-nous nous contenter
de la réalité ?
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Le sujet de ce café
philo ne concerne pas a priori les rêves durant le sommeil. Ceux-ci relèvent
des phénomènes psychiques dont le sens et les fonctions ont interpellé
l’humanité et des savants depuis la nuit des temps. Beaucoup de langues toutefois
utilisent le même mot pour désigner les rêves du sommeil et ceux de l’état de
veille (Dream, Traum). Le rêve du sommeil n’est pas propre à l’homme, le rêve
diurne peut-être non plus. On a vu des singes rêver en contemplant pendant de
longs moments des couchers de soleil.
Chez les aborigènes
australiens, le temps du rêve désigne l’ère qui précède la création de la
Terre, une période où tout n'était que spirituel et immatériel. Selon eux le
temps du rêve existe toujours et peut être atteint pour des besoins spirituels.
Au travers du temps du rêve, il serait possible de communiquer avec les esprits
et de déchiffrer le sens des mauvais présages, maladies et autres infortunes. Baiame, le Premier Être, donne
sa forme au monde en le rêvant.
Le rêve créatif
La prise de drogue,
la méditation peuvent conduire à des états modifiés de la conscience analogues
aux rêves.
Le rêve est un
vagabondage exploratoire du champ des possibles et des impossibles. Il précède
toute forme de création scientifique, technique ou artistique. Il conduit aussi
parfois à des impasses.
Les mythes transmis
notamment par les religions constituent des rêves collectifs. Ils structurent
les relations sociales et ont laissé à l’humanité d’extraordinaires patrimoines
artistiques (architecture, peinture, musique, danse, etc.)
Toute création
artistique est d’abord rêvée. La poésie ou la musique sont des formes
accomplies du rêve partagé. Aujourd’hui les moyens informatiques permettent la
création d’image, de sons qui suscitent de nouvelles formes d’expression de
rêves. L’exploration scientifique de l’infiniment petit ou de l’infiniment
grand ouvre sur l’infini le monde des rêves. L’astrophysique, la conquête de
l’espace ou celle du boson de Higgs bouleversent nos représentations du monde
et nous aident à transcender notre quotidien.
Le mot rêve est
souvent synonyme, d’utopie, d’illusions, d’espoir, d’espérance. Le rêve éveillé
a en commun avec le rêve du sommeil d’être construit à partir d’une alchimie
faite de raison, de désir, de ressenti, d’émotions. Il participe à
l’exploration du champ des choses possibles. Dans le rêve tout est possible et
il s’amende (en principe) au contact avec la réalité.
Le manque et le désir
A la base du rêve
sont les manques et les désirs qui vont de l’essentiel au superflu.
Les manques et les
désirs peuvent concerner des besoins fondamentaux comme la nourriture, la
santé, la sécurité, la dignité ou l’identité sociale. Ces besoins fondamentaux
au cours de l’histoire de nos sociétés ont été améliorés, grâce aux progrès
techniques et démocratiques. Ces progrès profitent à une proportion de plus en
plus grande de l’humanité en pourcentage, mais non en nombre absolu. Deux
milliards d’humains vivent aujourd’hui encore sous le seuil de pauvreté. Selon l’ONU
seuls 18 % des pays et 14,4 % de la population mondiale vivent en démocratie.
Vingt pour cent de la population adulte mondiale sont analphabètes selon
l’UNESCO. Le
rêve d’éradication de la corruption est aussi vieux
que les sociétés humaines. Aujourd’hui la majeure partie des pays restent
gangrénés par ce phénomène. Corruption = Monopole + Pouvoir – Transparence. L'esclavage touche encore près de 27 millions de personnes sur la planète, par exemple au
Ghana, au Népal ou en Inde, The
Atlantic.
La pauvreté et les
inégalités d’accès à la culture et à dignité se retrouvent également en moindre
proportion à l’intérieur des sociétés riches et se réclamant de la démocratie.
Les rêves de nos ancêtres
Notre société
relativement riche et prospère est le résultat des rêves, des utopies, du
travail et des combats physiques et intellectuels de nos ancêtres. Leurs rêves
ont sans cesse été stimulés ou mis en danger soit par la nature soit par les
impérities des systèmes de gouvernance économique, politique ou religieuse.
Certains de nos ancêtres ont payé de très lourds tributs et la plupart n’ont
pas vu leur rêve de plus de justice et de liberté se réaliser, bien qu’ils y
aient contribué, la plupart de manière anonyme et statistique.
Le rêve d’Europe
s’est concrétisé après les carnages aveugles de la seconde guerre mondiale qui
a fait 60 millions de morts.
Les rêves ont une
efficacité structurante mais sont fragiles. Ils ont été souvent confisqués par
des prédateurs politiques, économiques ou religieux. Toutes les libérations et décolonisations
n’ont pas tenu leurs promesses.
L’humanité est
encore loin d’atteindre l’idéal de ses rêves d’assurer les besoins essentiels
de chaque humain.
Les chimères
Le manque et le
désir alimentant les rêves peuvent être des chimères.
« Le capitalisme
est une économie violente et anarchique qui a pour principe le désir
d’enrichissement sans limites des individus », selon l’économiste André Orléan de
l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales). « Le monde
hyper-rationnel de la finance est paradoxalement chargé d’affects et de rêves.
Les financiers ne sont pas tant désireux de posséder des marchandises réelles
que de signes de richesses. Leurs pouvoirs sont les « liquidités » qui donnent
la liberté de choisir entre la consommation et l’investissement. Ils peuvent
s’enrichir sans rien produire. »
La réalisation du
rêve de richesse est à double tranchant. Elle jette les individus dans la
frustration perpétuelle et les peuples dans la misère par la dégénérescence et
le clientélisme des élites dirigeantes. L’or des Amériques au 16è siècle a
conduit au déclin de grandes puissances comme l’Espagne et du Portugal. Il en
est de même aujourd’hui de la manne pétrolière ou des matières premières dans
certaines parties du monde. Le détournement de la manne européenne dans certains
réseaux claniques obère le rêve européen.
Le rêve perd sa
dynamique lorsqu’il se réalise en particulier dans le domaine de la possession
de biens matériels. Aux dires des agents immobiliers, bon nombre de couples
divorcent dans les mois suivant l’acquisition de leur maison. Le marketing
renouvèle sans cesse le rêve de nouveaux modèles de voitures, d’ordinateurs,
d’appareils multimédias, d’habits de marques, de produits de luxe, etc. L’industrie
du luxe se porte bien en période de crise. Ses exportations sont florissantes
vers les pays pauvres.
Le rêve ne doit
jamais s’arrêter. Il doit toujours laisser entrevoir un nouvel horizon ou une
transcendance. Les mythologies, les religions, les discours politiques, les
programmes télé produisent du rêve aux consommateurs ainsi que pouvoir et
argent à ceux qui les pilotent.
Les apocalypses et le pessimisme
De tout temps les
humains ont eu, à côté de l’espérance, des visions pessimistes de l’avenir.
Régulièrement des apocalypses ont été annoncées. Souvent pour légitimer des
sauveurs éventuels qui les empêcheront ou auront le pouvoir de désigner ceux
qui seront sauvés.
Les civilisations
se construisent sur des rêves. Pourquoi les empires mésopotamien, égyptien,
romain, maya, khmer ou soviétique ont-ils disparu ? De mort naturelle, de
problèmes écologiques, d’instabilités systémiques, ou tout simplement de la fin
du rêve fondateur ?
La neurasthénie
semble affecter les pays riches. Bien plus que les pays en développement, les
Etats-Unis, le Japon et l’Europe voient la vie en noir malgré la
surconsommation de médicaments psychotropes. Un excès de pessimisme balaye le
monde riche, pessimisme lié en partie à la crise économique, mais aussi au
désenchantement du monde. (The Atlantic).
Les rêves des migrants
Paradoxalement nos
pays riches restent des rêves pour des millions de migrants du tiers-monde.
Leurs rêves parfois se réalisent, parfois finissent en cauchemars dans un
taudis de banlieue, pourchassés, réduits en esclavage, ou succombant dans des
conditions atroces dans un conteneur de transport, dans un désert ou en mer.
Les pays riches protègent leurs propres rêves contre ces migrants en élevant des
murs réels ou administratifs à leurs frontières. Mais ils se servent aussi des
rêves des migrants pour alimenter leurs populismes et leurs systèmes
sécuritaires. La mise en place de systèmes de défense excessifs peut métastaser
toute une société et constitue la principale menace d’autodestruction des
rêves. Juste avant sa chute, le régime soviétique investissait 80 % de ses
richesses dans la défense militaire et policière. Il en a été de même des
dictatures militaires d’Amérique latine au 20è siècle.
Les utopies récurrentes
Les rêves
récurrents sont parfois réalisables et parfois délétères : bonheur conjugal
durable, paix mondiale, avenir meilleur pour les enfants, protection de la
nature, éthique réelle en politique et dans la finance, éradication de la
drogue, de la prostitution, de la délinquance, de la violence, des tyrannies, de
la pauvreté. La lutte contre ces tares des sociétés humaines participent en
fait à leur dynamique. Les indispensables luttes contre ces maux font parfois
plus de victimes que le mal lui-même mais par ailleurs font vivre plus de gens
que le mal n’en tue. Par exemple la lutte contre le terrorisme tue plus que le
terrorisme lui-même ou celle contre la délinquance urbaine fait légalement
vivre, et bien, de nombreuses corporations professionnelles. Le chiffre
d’affaire des 3 millions de caméras de vidéosurveillance en France s’élève à
des milliards d’euros. Les complexes
militaro-industriels, qui assurent des millions d’emplois à travers le monde
ont besoin des guerres. Un bon rêve serait de trouver le bon équilibre afin de
réduire au minimum les dommages collatéraux de la lutte contre le mal.
L’opium du rêve
Le cinéma, les jeux
vidéo, les séries télévisées créent des mondes virtuels sources de rêves pour
le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur, ils transmettent parfois des
codes moraux, suggèrent des normes de convenance sociales, servent d’exutoires
aux pulsions de violence ou sexuelles, laissent entrevoir un monde meilleur (le
monde des séries américaines, bien sûr). Pour le pire, ils légitiment et
encouragent le passage à l’acte violent, stigmatisent certaines catégories
sociales, détournent les gens de la réflexion, sont les nouveaux opiums du
peuple.
Certains individus
ne distinguent pas facilement la fiction de la réalité. Il ne s’agit pas
seulement des délinquants ou criminels ordinaires. Certaines
oligarchies, auto-référentes et déconnectées de la réalité sociale, imposent des
rationalités délétères issues de leurs rêves et de leurs fantasmes décomplexés
comme normalité, parfois cauchemardesque, pour le reste du monde.
Le rêve source de sens
Le rêve donne du
sens à la vie des individus, tout comme les mythes aux sociétés. Il importe de
tenir les rêves sous contrôle de la raison, même si cela relève du paradoxe. Chacun
a la possibilité de concrétiser des rêves plus ou moins réalistes, nécessairement
limités dans un monde définitivement imparfait, à travers l’engagement vers
autrui, le travail, la persévérance. L’arbre de nos rêves, qui pousse sur le
terreau de la vie, terreau parfois nauséabond, peut produire de beaux fruits.
C’est le rêve de tout rêve.
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Propos relevés
|
Troublants, ces trous noirs ! |
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Rêver
c’est être aspiré vers le haut.
- Le rêve est un état où n'existent ni l'espace ni le temps.
-
C’est
un projet. L’avenir est à ceux qui rêvent trop.
-
Il
n’y a pas de différence entre le rêve diurne et nocturne.
-
Si
je trouve sans chercher, c’est que j’ai cherché sans trouver.
-
La
personne déprimée ne rêve plus.
-
Le
rêve est personnel.
-
Ils
l’ont fait parce que c’était impossible.
-
Aujourd’hui
on propose aux jeunes des rêves de pacotille (argent et notoriété faciles).
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Le
surinvestissement dans les diplômes crée des illusions qui seront déçues.
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L’individu
est en danger à cause de son rêve perdu.
-
Il
n’y pas de vie sans rêve. On tue le rêve par des surdoses d’images.
-
Ils
ont échoué parce qu’ils n’ont pas commencé par des rêves.
-
Aujourd’hui
on contrôle tout et on s’autocensure.
-
Un
rêve en engendre un autre.
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Les
gens veulent changer de métier pour trouver un sens à leur travail.
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Nous
rêvons d’immortalité.
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Le
rêve est vague, la vision est constructive.
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Le
rêve s’achève dans le travail.
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L’intuition
ne part pas de rien. Elle précède le rationnel.
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Une
note de musique n’est pas un signe
-
La
poésie atteint le rêve de l’autre.
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Les
rêves d’enfants tracent la ligne de la vie.
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Le
rêve individuel imposé à la collectivité peut être dangereux.
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On
veut faire croire que la consommation c’est la vraie vie. Le marketing tue le
rêve.
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Le
brainstorming dans les entreprises, tue le rêve.
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Les
médias tuent le rêve. Ils se nourrissent du catastrophisme.
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Tous
les totalitarismes cherchent à niveler les rêves.
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La
fraternité existe.
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Les
rêves collectifs sont instrumentalisés par les puissants.
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Elias Canetti : « c’est
auprès du plus humble qu’on apprend le plus. »
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L’équilibre,
c’est le contraire de l’utopie.
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Les
utopistes veulent penser à la place de tous.
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Mes
rêves sont les moteurs de mes actions. Je ne me laisse pas polluer.
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Il
ne faut pas oublier les aspects spirituels des rêves.
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Le
rêve collectif est toujours manipulé.
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Les
Français sont des Italiens tristes.
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J’ai
toujours rêvé d’amour et de m évader.
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Je
suis inquiète pour les rêves de nos enfants et petits-enfants.
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Il
ne faut pas s’enfermer dans le réel.
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Le
système scolaire tue le rêve.
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Le
néolibéralisme est un totalitarisme.
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Les
gadgets tiennent lieu de rêves.
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Les
rêves sont les reflets de la société. Faisons confiance à nos enfants.
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Je
suis resté optimiste.
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Les
utopies ont fait avancer la société.
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J’ai
des rêves pour mes petits-enfants, mais pas d’illusions.
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La
méditation, le yoga, les rêves me permettent de planer sur un nuage.
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Le
rêve de bonheur est propre à chacun.
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Ne
tuons pas l’enfant qui est en nous.
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Certains
rêves collectifs véhiculent des valeurs morales.
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Je
ne vois pas comment on peut m’empêcher de rêver.
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Il
faut se croire éternel. Le rêve est un luxe.
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La
performance tue le rêve.
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La
montagne, ça se gagne.
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On
ne peut pas vivre sans rêve. Retrouver chaque jour son rêve.
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Quand
on est jeune on rêve d’avoir, à l’âge mûr on rêve plutôt d’être.
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Il
faudrait davantage parler du rêve de spiritualité et de dépassement.
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Chacun
doit avoir des rêves, mais ne doit pas s’y enfermer de manière narcissique.
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Le
rêve, ça se prend, ça ne se mendie pas.
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Rêvons en poésie
I
Homme
qui tant méconnais
le rêve de la terre
prends garde
que son âme ne
s'altère
Fruit suri
par tes
incohérences
II
Plus la vie tient à
un fil
Mieux il faut la
tisser
module sans
sourciller
la chenille
processionnaire
Plus la quenouille
sait danger à se
dévider
plus elle cajole la
soie du rêve
et son lamé conclut
le fuseau
III
Inviter notre rêve
Le sertir d'une
parure d'amour
Cabochon martelé
par les échos du
dedans
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Citations
« Les rêves
seraient inexprimables et tout de suite sans intérêt, c'est-à-dire oubliés
aussitôt, sans une complaisance d'imagination. Et c'est cette faiblesse
d'esprit qui fait les fous. » (Alain, Propos II)
« La Société
ne vit que d'illusions. Toute société est une sorte de rêve collectif.
Ces illusions
deviennent des illusions dangereuses quand elles commencent à cesser de faire
illusion. Le réveil de ce genre de rêve est un cauchemar. » (Paul Valéry ;
Mauvaises pensées et autres - 1942
« Enfin, comme
on rêve souvent qu'on rêve, entassant un songe sur l'autre, ne se peut-il faire
que cette moitié de la vie où nous pensons veiller est elle-même un songe... »
(Blaise Pascal,
Pensées)
« Donc, je
marche vivant dans mon rêve étoilé ! »
« Rêver, c’est
le bonheur ; attendre, c’est la vie. » (Victor Hugo)
«Ce monde, tel
qu’il est fait, n’est pas supportable. J’ai besoin de la lune, ou du bonheur,
ou de l’immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne
soit pas de ce monde » (Albert
Camus, Caligula)
« Le pays des
chimères est en ce monde le seul digne d'être habité et tel est le néant des
choses humaines, qu'hors l'Être existant par lui-même, il n'y a rien de beau
que ce qui n'est pas. » (Jean-Jacques Rousseau,
La nouvelle Héloïse)
« Le bon sens nous
dit que les choses de la terre n'existent que bien peu, et que la vraie réalité
n'est que dans les rêves. » (Charles Baudelaire)
« Le rêve est
la forme sous laquelle toute créature vivante possède le droit au génie, à ses
imaginations bizarres, à ses magnifiques extravagances. »
(Jean Cocteau, Discours de
réception à l'Académie française)
« Le déterminisme
ne met pas seulement en cause la liberté humaine. Il rend impossible la
rencontre de la réalité qui est la vocation même de notre connaissance. » (Ilya Prigogine, La fin
des certitudes, 1996)
«Tout le rêve de la
démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois. Le rêve
est en partie accompli. » (Gustave Flaubert)
«L'homme ne rêve
pas de la femme parce qu'il la trouve mystérieuse ; il la décrète mystérieuse
pour justifier son rêve d'elle. » (Henry de Montherlant)
« Un homme
n’est pas vieux tant que ses regrets n’ont pas remplacé ses rêves. » (John Barrymore)
« Les rêves
sont les réponses d’aujourd’hui aux questions de demain. » (Edgar Cayce)
« C’était un
rêveur, un penseur, un philosophe spéculatif…ou, comme le disait sa femme, un
idiot. » (Douglas
Adams)
« Parfois les
seuls réalistes, ce sont les rêveurs. » (Paul Wellstone)
« Le plus
pitoyable parmi les hommes est celui qui change ses rêves en argent et en or. »(Khalil Gibran)
« Rêve comme
si tu vivais éternellement, vis comme si tu mourrais aujourd’hui. » (James Dean)
« Celui qui
n’a pas la force de rêver, n’a pas le courage de lutter. »
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Les rêves en
musique
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