samedi 7 mars 2009
Café philo : Histoire, mémoire et politique
Voici le résumé établi par Bernard Glonneau
Ce sont trois moyens, mais aussi trois filtres, pour savoir ce qui est vrai
et savoir quoi en penser.
Ces trois outils ne sont pas indépendants, ils interagissent en permanence.
Parfois dans un contexte de gouvernement démocratique,
et parfois dans un contexte de gouvernement autoritaire.
L'histoire est une science, mais en perpétuelle formation.
Les disciplines adjointes (analyse du sang, archéologie, linguistique)
l'ont bouleversée à plusieurs reprises.
Elle est exercée par une cléricature fermée qui traite
des choses passées.
La mémoire des individus est limitée à leur vécu.
Elle est totalement relayée par une mémoire collective qui lui
apporte le temps long.
Elle permet aux personnes de juger les choses du présent comme
les choses du passé.
La politique est institutionnelle ou d'une manière plus diffuse,
collective.
Elle est tournée vers l'action, les conséquences, vers le futur.
Elle est exercée par des individus ou par des groupes fermés, parfois ouverts (foules).
QUELQUES QUESTIONS:
En écartant les guerres et Mai 68,
avez-vous vécu un évènement historique ?
Votre témoignage apporte-t'il un éclairage particulier à ce qu'on en sait ?
Avez-vous assisté à l'arrivée d'un objet 'historique' ?
Avez-vous assisté à un changement de coutumes 'historique' ?
L'histoire est-elle écrite par les vainqueurs ?
Peut-on écrire l'histoire en gants blancs ?
L'histoire peut-elle aider à prévoir l'avenir ?
Comment faut-il enseigner l'histoire ? dans quel but ?
QUELQUES POINTS:
Certains doctrinaires économiques ont cru pouvoir saluer
'la fin de l'histoire'.
Aux Etats-Unis il y a un musée de la Shoah.
Il n'y en a pas pour l'esclavage, ni pour le génocide indien.
Versailles est consacré 'à toutes les gloires de la France'.
M. Sarkozy envisage un musée de l'histoire de France,
'un lieu d'où on pourra interroger l'histoire de France'.
L'histoire c'est aussi dire ce que les contemporains n'ont pas vu,
ou pas retenu.
Les peuples heureux n'ont pas d'histoire. Ont-ils une mémoire ?
Le juge Garcon n'a pas pu juger Pinochet à cause du "pacte d'oubli"
de la société espagnole.
Antiquité des mémoires: F.Y.R.M.
Fusion des mémoires: le Mexique des trois cultures.
Mémoires antagonistes: Jérusalem, la Résistance.
Apaisement des mémoires: réconciliations africaines,
dialogue de Gaulle-Adenauer.
La mémoire est la gardienne de la culture: c'est donc un précieux butin.
Dites-vous lois de Descartes ou lois de Snell ?
Quelques non-dits français: la Commune, la guerre d'Espagne,
les ratonades anti-italiens, Madagascar.
QUELQUES CITATIONS:
Jean Paulhan:
Tout ce que je demande aux politiques, c'est qu'ils se contentent
de changer le monde, sans commencer par changer la vérité.
Marc Ferro:
Je conteste que l'histoire soit un procès et l'historien un juge.
L'historien doit conserver, expliciter, analyser, diagnostiquer.
Il ne doit jamais juger.
Marc Bloch:
Satanique ennemi de la véritable histoire: la manie du jugement.
Marc Bloch:
Peut-être serait-ce un bienfait, pour un vieux peuple,
de savoir plus facilement oublier. L'homme a besoin de s'adapter au neuf.
Michaël Moore:
Après tout, pourquoi connaître l'histoire de son pays
si on est destiné à devenir maître de l'univers ?
Konrad Adenauer:
L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées.
Heinrich Heine:
L'historien est un prophète qui regarde en arrière.
Churchill:
Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.
Ce sont trois moyens, mais aussi trois filtres, pour savoir ce qui est vrai
et savoir quoi en penser.
Ces trois outils ne sont pas indépendants, ils interagissent en permanence.
Parfois dans un contexte de gouvernement démocratique,
et parfois dans un contexte de gouvernement autoritaire.
L'histoire est une science, mais en perpétuelle formation.
Les disciplines adjointes (analyse du sang, archéologie, linguistique)
l'ont bouleversée à plusieurs reprises.
Elle est exercée par une cléricature fermée qui traite
des choses passées.
La mémoire des individus est limitée à leur vécu.
Elle est totalement relayée par une mémoire collective qui lui
apporte le temps long.
Elle permet aux personnes de juger les choses du présent comme
les choses du passé.
La politique est institutionnelle ou d'une manière plus diffuse,
collective.
Elle est tournée vers l'action, les conséquences, vers le futur.
Elle est exercée par des individus ou par des groupes fermés, parfois ouverts (foules).
QUELQUES QUESTIONS:
En écartant les guerres et Mai 68,
avez-vous vécu un évènement historique ?
Votre témoignage apporte-t'il un éclairage particulier à ce qu'on en sait ?
Avez-vous assisté à l'arrivée d'un objet 'historique' ?
Avez-vous assisté à un changement de coutumes 'historique' ?
L'histoire est-elle écrite par les vainqueurs ?
Peut-on écrire l'histoire en gants blancs ?
L'histoire peut-elle aider à prévoir l'avenir ?
Comment faut-il enseigner l'histoire ? dans quel but ?
QUELQUES POINTS:
Certains doctrinaires économiques ont cru pouvoir saluer
'la fin de l'histoire'.
Aux Etats-Unis il y a un musée de la Shoah.
Il n'y en a pas pour l'esclavage, ni pour le génocide indien.
Versailles est consacré 'à toutes les gloires de la France'.
M. Sarkozy envisage un musée de l'histoire de France,
'un lieu d'où on pourra interroger l'histoire de France'.
L'histoire c'est aussi dire ce que les contemporains n'ont pas vu,
ou pas retenu.
Les peuples heureux n'ont pas d'histoire. Ont-ils une mémoire ?
Le juge Garcon n'a pas pu juger Pinochet à cause du "pacte d'oubli"
de la société espagnole.
Antiquité des mémoires: F.Y.R.M.
Fusion des mémoires: le Mexique des trois cultures.
Mémoires antagonistes: Jérusalem, la Résistance.
Apaisement des mémoires: réconciliations africaines,
dialogue de Gaulle-Adenauer.
La mémoire est la gardienne de la culture: c'est donc un précieux butin.
Dites-vous lois de Descartes ou lois de Snell ?
Quelques non-dits français: la Commune, la guerre d'Espagne,
les ratonades anti-italiens, Madagascar.
QUELQUES CITATIONS:
Jean Paulhan:
Tout ce que je demande aux politiques, c'est qu'ils se contentent
de changer le monde, sans commencer par changer la vérité.
Marc Ferro:
Je conteste que l'histoire soit un procès et l'historien un juge.
L'historien doit conserver, expliciter, analyser, diagnostiquer.
Il ne doit jamais juger.
Marc Bloch:
Satanique ennemi de la véritable histoire: la manie du jugement.
Marc Bloch:
Peut-être serait-ce un bienfait, pour un vieux peuple,
de savoir plus facilement oublier. L'homme a besoin de s'adapter au neuf.
Michaël Moore:
Après tout, pourquoi connaître l'histoire de son pays
si on est destiné à devenir maître de l'univers ?
Konrad Adenauer:
L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées.
Heinrich Heine:
L'historien est un prophète qui regarde en arrière.
Churchill:
Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
La phrase de Michael Moore est un peu curieuse parceque sortie de son contexte. Il n'est ni philosophe, ni historien (syndicaliste, puis écrivain et réalisateur de films documentaires)il mamalmène avec malice, ironie et provocation la civilisation et la politique américaines. C'est dans ce sens qu'il faut l'entendre.
Enregistrer un commentaire