Nous étions 22 personnes à participer à ce café philo, le samedi 30 novembre 2024 de 15 h à 17 h 40 au Centre culturel de Bouffémont (Val-d’Oise) sur le thème :
« Faut-il craindre les extrêmes en politique ? »
Les thèmes des prochains cafés philo ont été choisis. Ils se tiendront désormais Espace Lesseps, (police municipale) rue Ferdinand de Lesseps à Bouffémont.
+ Samedi 25 janvier 2025 à 14 h 30 (avec Galette des rois) : « La diversité, jusqu’où ? »
+ Samedi 15 février 2025 à 15 h : « Sommes-nous prisonniers de nos médias ? »
+ Samedi 29 mars 2025 à 15 h : « La philosophie nous aide-t-elle à moins craindre la mort ? »
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Télécharger ce compte rendu http://u.pc.cd/zVIitalK avec les textes des présentations de Catherine Delaunay et de Pierre Haller ainsi que le poème d’Arlette Coutin.
Les enregistrements audios des interventions de ce soir à Bouffémont peuvent être écoutés :
Catherine Delaunay: http://u.pc.cd/hEMrtalK (37 minutes)
Pierre Haller : http://u.pc.cd/EjYrtalK (20 minutes)
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Paroles entendues
+ J’essaie de ne pas avoir peur. La peur est mauvaise conseillère.
+ La peur est dangereuse lorsqu’elle devient une ligne de conduite. Il faut craindre les extrêmes en politique, mais qu’est-ce qu’un extrême ? « Ceux qui peuvent vous faire croire à des absurdités, peuvent vous faire commettre des atrocités. » Voltaire.
+ La peur peut devenir un mode de fonctionnement des personnes ou des groupes.
+ Le sens des gestes politiques est différent selon les circonstances.
+ Les extrêmes, c’est la violence, le côté sombre de l’humanité.
+ La peur nous met en mouvement. Identifier le danger, c’est identifier les méthodes des populismes, reposant sur du « eux et nous ».
+ En Mai 1968, de fait, la CGT cherchait surtout à maintenir son propre pouvoir.
+ En anglais « militant » se dit « activist », d’où confusion dans le franglais de nos médias. Gouverner, c’est faire face à la complexité. L’ordre à tout prix est un extrême. Il n’y a pas assez d’extrémisme pour aider les migrants. Empêcher les sans-papiers de travailler est une violence d’extrémiste.
+ L’extrémisme se focalise sur les émotions au détriment de la raison. Nous ne sommes pas assez forts pour ne pas les craindre les extrémistes. Les compromis doivent s’élaborer sur le long terme, alors que les politiciens agissent à l’horizon électoral toujours proche.
+ Faire de la politique, c’est s’enfermer dans le dogmatisme. Pour moi, c’est l’humain qui compte.
+ L’autorité reposant sur la force, ce n’est pas la vraie autorité. Il faut davantage de pédagogie.
+ La non-violence peut être un extrémisme. La violence est universelle. Dans les guerres de décolonisations (Indochine, Algérie), la raison ne marchait pas, il n’y avait que des rapports de forces. Cependant le pape polonais Jean-Paul II, qui avait proclamé « n’ayez pas peur », a certainement contribué à la chute du régime soviétique.
+ En démocratie, la complexité rend difficile la conciliation des opposés. Les interprétations des faits et des problèmes sont diverses.
+ Le but de l’éducation devrait être de pouvoir se passer du maître.
+ Il est simpliste de dire que tout problème se résout uniquement par la raison. Il faut éduquer les enfants et les adultes à la complexité et au respect de l’autre.
+ Dans une démocratie, il faut maintenir les liens entre les différents courants de pensées.
+ Tout tient à l’éducation et au développement de l’esprit critique.
+ Je crains l’extrême onction.
+ Quand les souris s’enfuient, elles échappent au chat.
+ L’état de nos prisons relève d’un extrémisme collectif.
+ Dans universités américaines, aujourd’hui, on brûle des livres.
+ Il faut se protéger de la peur des extrêmes et agir.
+ Il faut faire avec les extrêmes, qui peuvent être des lanceurs d’alertes.
+ Considérer comme extrême dépend d’où on parle. L’extrême c’est l’autre.
+ Rapport de force et compromis vont ensemble. Voir jusqu’où on peut aller. Accepter qu’un équilibre soit instable.
+ Certaines oppositions sont de principe au-delà du bon sens. Les investissements sont rarement rentables dans l’immédiat.
+ Les politiques fonctionnent en polarisant les débats. Les extrêmes montent à cause des richesses mal réparties.
+ Au fond, le monde s’améliore grâce à de multiples actions non spectaculaires, voire anonymes.
+ Il faut apprendre à décoder les langages des extrêmes.
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