Käthe Kollwitz (1867-1945) : "L'appel de la mort" |
samedi 14 avril 2018
Compte rendu du Café philo du vendredi 13 avril 2018 : fin de vie
Nous étions 30 personnes à participer à ce café philo, le vendredi 13
avril 2018, dans les locaux du centre Ferdinand Lesseps de
Bouffémont (Val d’Oise) sur le thème :
« A-t-on le droit de
décider de sa fin de vie ? »
Les thèmes des prochains cafés philo :
Vendredi 25 mai 2018 : « Pourquoi
l’amour fait-il si mal ? »
Vendredi 29 juin 2018 : « La
confiance, en avons-nous besoin ? »
Télécharger ce
compte rendu http://bit.ly/2HlV9Xu avec les présentations de Catherine Delaunay et de
Pierre Haller ainsi que les poèmes de Jeannine Guérin et d’Arlette Coutin.
Les enregistrements
audio peuvent être écoutés
Pierre Haller :
http://pc.cd/REA
ooo
Paroles entendues
+ Selon l’ADMD, la validité
d’une directive
anticipée est illimitée. Le document le plus récent fait foi.
+ Est-ce que quelqu’un
qui n’a plus sa conscience ou sa raison peut demander son euthanasie ?
+ Selon un témoignage
de médecin dans le magazine « La Vie », aucun malade ne lui a jamais
demandé l’euthanasie. On se bat jusqu’au bout pour vivre.
+ Marie de
Hennezel prend en compte la personne dans sa
globalité : physiologique, intellectuelle, sociale, spirituelle. Le
patient aspire à la vie jusqu’au dernier moment.
+ La sensibilité a
changé à travers les âges. Au début du 20ème siècle, les enfants
n’étaient pas censés souffrir. On opérait parfois à vif. Aujourd’hui, la soif
du malade est reconnue comme une souffrance.
+ Je rends hommage au
personnel des soins palliatifs qui ont fait preuve de compétence et d’humanité
pour un proche.
+ Le cerveau a le
pouvoir de faire face à la douleur.
+ Ma fille s’occupe
depuis plusieurs années de soins en fin de vie. Un petit sourire est une source
de bonheur. Malheureusement parfois les vieilles querelles et griefs de familles
perturbent cette dernière étape de la vie. Elle s’occupe actuellement de
prisonniers en fin de vie...
+ « Où je suis, la mort n'est pas; et quand la mort est là, c'est moi qui
n'y suis plus » citation de Vladimir
Jankélévitch (1903-1985).
+ La mort n’est pas le
problème, c’est la souffrance.
+ Pour le SDF à la rue,
la vie n’est-elle pas plus dure que la mort ?
+ On ne peut rien dire
sur la souffrance. Où est la liberté de choisir pour les plus misérables ?
+ L’apprentissage de l’autre
passe par sa propre vulnérabilité.
+ La prise de décision
de mourir est la plus grande des souffrances. Dans « L’Idiot » de Dostoïevski,
la douleur vient de la certitude de la mort imminente.
+ On est digne par
rapport à l’humanité et à la société. On a besoin des autres au moment de la
mort. Beaucoup de gens revoient leurs parents au moment de leur mort.
+ Les animaux n’assistent
pas leurs mourants. Mais le chien reste près de son maître.
+ La personne qui se
suicide nous renvoie à notre surdité et à notre cécité. En même temps, on lui
en veut de rompre le lien. Mais nul ne connaît sa vraie souffrance. Le suicide
reste une affaire personnelle et ce n’est pas juste.
+ Mon père s’est
suicidé en toute lucidité pour rejoindre notre mère après avoir fini l’éducation
de ses enfants. Ce fut un acte de courage.
+ Ne pourrait-on pas
trouver un médicament contre la douleur sans effet secondaire ?
+ Dans les urgences des
hôpitaux on attend longtemps, il y a toujours plus urgent. Les hôpitaux ont
intérêt à faire mourir les gens plus vite. On peut apprivoiser la mort par la
parole. L’angoisse se glisse dans l’absence de la parole.
+ En Corée, on s’entraine
à la mort pour renaître. On vit avec les ancêtres.
+ On peut améliorer la
fin de vie par la méditation et la réflexion sur soi.
+ La poésie m’a rendu
le sujet plus doux.
+ La fin de vie est une
question d’organisation sociale, tout comme les débats sur la bioéthique.
+ Adhérent du
bouddhisme, je crois à l’impermanence des choses, il faut dépasser son ego et
tenter de vivre en harmonie avec l’ensemble de l’univers.
+ Il faut être bien
entouré pour bien se préparer à la mort.
+ L’évolution technique
de la société a changé les attitudes face à la mort.
+ Refuser l’acharnement
thérapeutique est moins difficile que de décider de l’instant de sa mort.
+ J’espère avoir le
droit de décider.
+ La peur de mourir empêche
de vivre.
+ Je vais tenter d’être
en paix avec moi-même et mes proches.
+ J’ai laissé mes
traces et de bons souvenirs à travers la réalisation d’un ouvrage sur ma vie. Je
ne veux pas vivre vieux.
+ On peut faire l’expérience
de la mort par la méditation ou le phénomène de l’expérience de mort imminente
(EMI).
+ Ma vie est un passage
de relai.
+ Il faut pouvoir
choisir sa délivrance.
+ On doit pouvoir
dominer sa peur.
+ Je souhaite une fin
de vie accomplie et sereine.
+ La fraternité est une
urgence.
+ Nous avons la chance
que le suicide ne soit plus un crime comme au Moyen-Age.
+ Oui, sur le principe
de la liberté de choix de la fin de vie.
+ Ma hantise, c’est d’être
invalide.
+ Je fais confiance à
mes proches.
ooo
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