samedi 21 octobre 2017
Compte rendu du Café philo du vendredi 20 octobre 2017, normalité
Nous étions vingt
et une personnes à participer à ce café philo, le vendredi 20 octobre 2017 de
20 h à 23 h, dans les locaux du centre Ferdinand
Lesseps
de Bouffémont (Val d’Oise) sur le thème :
« Qu’est-ce que
la normalité ? »
Préparé et animé
par Catherine Delaunay, Tanios Saïd et Pierre Haller.
Le thème du
prochain café philo est :
Vendredi 24 novembre 2017 : « La reconnaissance : une valeur ou un
leurre ? »
Télécharger ce compte rendu complet avec les
présentations http://bit.ly/2ipEDuV
, de
Catherine Delaunay , de Tanios
Saïd et de Pierre Haller.
Enregistrement audio de Catherine Delaunay : http://pc.cd/S0B7
Enregistrement audio de Tanios Saïd : http://pc.cd/egb7
Enregistrement audio de Pierre Haller : http://pc.cd/cgcitalK
ooo
Paroles entendues
+ La normalité
dépend du regard des autres. On se croit obligé d’être dans la norme. On aspire
à être comme les autres.
+ Nous avons le
droit à la différence.
+La norme évolue
selon le temps et le lieu. Il faut s’adapter, être « orthonormé ».
Mais le cristal trop ordonné n’est pas la vie.
+ Etre dans la
norme, c’est une attitude de confort. L’homme normal reste un animal.
+ Les
statistiques sont aussi au service de l’humain. Il y a différents niveaux de
normalités.
+ Par timidité,
je voulais ressembler aux autres. J’ai grandi par l’échange, par la reconnaissance
de l’autre. La sagesse ‘c’est de comprendre les choses sans les avoirs vécues.
+ L’anormalité
peut devenir une richesse.
+ On ne peut pas
donner une valeur à l’anormalité.
+ Il faut faire
évoluer les notions d’anormalité et de normalité. Il y a trente ans, j’ai
entendu un pédiatre parler d’un enfant autiste en termes de
« légume ».
+ La loi normale
mathématique est une image de la société. Le maximum de la courbe n’est pas l’idéal.
L’important est de savoir où chacun veut ou peut se situer. Chacun se situe sur
différentes courbes de normalités.
+ Il y a des
normes incontournables. Il faut de la tolérance zéro dans certains cas.
+ On ne peut pas
accepter les normes de n’importe qui.
+ Les pays qui
ont le droit de vote pour la paix et la guerre à l’ONU sont les plus grands
vendeurs d’armes.
+ En classe de 4ème,
nous avons rencontré des enfants d’un IME
(Institut Médico Educatif) dans le cadre d’un projet théâtral. La gêne
face aux handicapés a fini par disparaître.
+ Issu d’une
minorité, je suis sensible à toutes les minorités. Le changement doit commencer
par soi-même.
+ Au Costa Rica
( ?), la langue
des signes pour sourds- muets est enseignée à tous les enfants. (En
maternelle à Ostwald
en Alsace également !)
+ Le monde du
travail aujourd’hui exclut l’anormal.
+ Avec un
dialogue bienveillant, il est arrivé aux États-Unis à une mère de pouvoir « convertir »
l’assassin de son enfant.
+ Comme juge
assesseur au tribunal pour enfants, j’ai constaté que certains enfants
délinquants ne possèdent pas les bases d’un langage structuré.
+ En tant qu’aveugle,
je me sens à la fois normal et pas normal. Je n’ai pas envie de me retrouver toujours
avec des handicapés : « Deux bigleux, ça va, quinze bigleux, bonjour
les dégâts ».
+ En Corée du
Nord on embrigade les enfants très tôt au service du régime. Mais l’éducation
devrait être au service d’autres valeurs. On parle moins de norme quand on
éduque.
+ A chacun sa
normalité, à chacun sa folie.
+ Le corps
enseignant n’est pas sensibilisé aux
handicaps non officiellement déclarés chez certains enfants. Cas d’un enfant
victime d’un traumatisme crânien traité comme un cancre.
+ L’Éducation
nationale normalise et sélectionne les élites.
+ Le monde du
travail actuel n’intègre plus les gens « borderline », sauf certains
dirigeants...
+ Grandir, c’est
dépasser les normes. Il ne faut pas avoir peur de se sentir seul.
+ Les normes
sont indispensables, mais il faut voir au-delà.
+ Un lycéen :
« quelle est la différence entre savoir et connaître ? »
+ La richesse
vient de la rencontre de la normalité avec l’anormalité.
+ Il y a des
handicaps invisibles, qu’il faut parfois pouvoir expliquer à des gens peu
réceptifs. Il faut éduquer à la reconnaissance et respect du handicap.
+ La normalité
est à associer à la droiture.
+ Il n’y a pas
qu’une norme et qu’un seul chemin.
+ Le maximum de
la courbe de distribution n’est pas la normalité.
+ Nous vivons
dans un relatif confort aujourd’hui et dans notre société grâce à des normes
techniques, sociales et morales. Mais il y a encore bien du travail sur la
planche.
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