dimanche 6 décembre 2015
Sortie d’hiver sur le Chemin du philosophe. La lumière.
Vingt-cinq personnes ont
participé à cette promenade à thème en forêt sur le Chemin du philosophe, ce 6
décembre 2015. La sortie d’hiver est désormais une tradition. Cette année nous
avons choisi le thème de la Lumière, puisque 2015 est l’année internationale de
la Lumière de l’UNESCO. Les différents aspects associés à la lumière sont
développés sur le site Internet light 2015 http://www.light2015.org/Home.html
Suivre également les conférences sur la lumière du Collège de France.
La lumière est chargée de
nombreuses valeurs symboliques : lever de soleil, lumière divine,
transfiguration, éclat du sublime, lumière de l’esprit, elle est objet de
représentations et d’utilisations multiples.
Pour notre part, nous avons avancé
dans le clair obscur de la forêt avec un temps pas encore hivernal, mais
frisquet tout de même, pour écouter les courtes interventions destinées à éclairer
le concept de lumière et pour glaner des éléments de réflexion.
1.
Philippe
Hartmann : La physique de la lumière. (station cosmos).
2.
Christine Seeboth :
L’éloge des ténèbres (station cimetière de Bosc).
3.
Christine Chauvois : La lumière et le
vivant (station sculpture).
4.
Catherine Delaunay : La lumière et la
philosophie. (station société).
5.
Pierre
Haller : La lumière dans les arts et la culture (station Ste Radegonde).
6.
Patrick Liautaud : citations sur la
lumière et chanson. (station Ste Radegonde)
Ces interventions sont
disponibles sur le blog http://bit.ly/1LNr7m6
Il y a eu aussi un petit
en-cas pour la convivialité et pour réchauffer les corps.
jeudi 3 décembre 2015
Conférence débat de Dr Denis Labayle « Fin de vie et liberté »
Le texte support de la
conférence du Dr. Denis Labayle, est téléchargeable
ICI .
Quelque soixante-dix
personnes ont participé à la conférence débat sur le thème : « Fin de
vie et liberté » du docteur Denis Labayle ce 2 décembre 2015 entre 17 h et
20 h 30. Cette manifestation était organisée par Robert Daviot, ancien
Conseiller général du Val d’Oise et le Chemin du philosophe. Elle s’est tenue
dans l’Espace culturel E. Leclerc de Moisselles (Val d’Oise), dont il convient
de remercier les responsables pour la mise à disposition du local et le
cocktail offert. En conclusion, Denis Labayle a dédicacé ses livres en
particulier « Pitié pour le hommes » traitant du thème et « A Hambourg, peut-être ».
+ Après la présentation de la
soirée par Robert Daviot, Catherine Lebreton a récité le beau texte
de l’abbé Pierre : « Je continuerai à croire, même si tout
le monde perd espoir. »
+ Catherine Delaunay a
introduit la réflexion sur le thème par un texte en annexe : « Nous vivons encore en pensée dans la
tragédie des terribles attentats qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre
2015 ... ». Voir le texte dans le compte rendu complet
téléchargeable http://tinyurl.com/conflabayle .
+ Pierre Haller a présenté le
Dr. Labayle. Voir le texte dans le compte rendu complet téléchargeable http://tinyurl.com/conflabayle .
+ La conférence d’environ 50
minutes de Denis Labayle a été suivie d’une discussion d’une heure environ avec
le public. Le texte support de la
conférence du Dr. Denis Labayle est téléchargeable
ICI.
Paroles entendues
+ Lors de la discussion avec
le public, ont été notées les réflexions suivantes de la part du
conférencier et du public.
+ Dr. Labayle :
-
La fin de vie est
un sujet tabou ; pas de réflexion générale, pas de recherche scientifique,
pas de formation, on est sur l’unanimité en France, dans la censure,
l’évitement.
-
La société a
fondamentalement changé au cours du dernier demi-siècle : contraception,
avortement, homosexualité, mariage, fin de vie...
-
Le débat est
piégé par le vocabulaire qui euphémise, évite, brouille le sens ou
diabolise certains mots : tuer, avorter, tourisme de mort, etc.
-
Les religions
monothéistes ou les partis politiques qui s’opposent à l’euthanasie ou à
l’avortement se montrent moins regardants sur le respect de la vie en ce qui
concerne la peine de mort, les guerres ou le martyr.
-
Les cocktails
lytiques ont longtemps été utilisés en
France dans une « clandestinité officielle ».
-
Hippocrate à
l’origine du serment (créé cent ans après sa mort) déconseillait au médecin de
s’occuper de la fin de vie, car mauvais pour son image. Le serment d’Hippocrate a subi de multiples versions au cours des âges.
-
Chaque médecin
devrait s’occuper de la fin de vie de ses patients et non les confier à des
spécialistes.
-
L’acharnement
thérapeutique est souvent une affaire d’idéologie.
-
Le citoyen a le
droit aujourd’hui de refuser une thérapie.
-
Certaines
législations étrangères sont plus avancées que la France dans le domaine de la fin
de vie (Hollande, Belgique, Suisse, certains Etats des USA).
-
La sédation
terminale, autorisée par la loi Léonetti,
revient à arrêter l’hydratation et l’alimentation en maintenant un état
de semi-conscience Elle suppose, certainement à tort, que le patient n’en souffre
pas.
-
Le statut de
certains médicaments et drogues ont changé (d’interdits à recommandés) au cours
de l’histoire : morphine, pentothal, etc.
+ Dialogue avec le
public :
-
La fin de vie est
une question individuelle. Il faut écouter le malade, la famille.
-
Le Dr. Léon Schwarzenberg a été suspendu en 1991 pendant un an par l’ordre des
médecins pour avoir reconnu son aide à mourir pour des personnes en fin de vie.
Aujourd’hui les sentences pour les cas médiatisées sont plus dures. (Dr.
Bonnemaison).
-
Il est curieux de
constater que près de 90 % de la population est pour une amélioration des lois
sur la fin de vie et que les politiciens évitent le sujet, par peur. Les
comportements étaient les mêmes pour la contraception, l’avortement ou la peine
de mort. Il a fallu des politiciens un peu plus courageux que la moyenne pour
transformer les lois.
-
Il y a des
pressions politiques sur les médias. Ce sont cinq personnes qui détiennent les
médias en France. Il y a un décalage entre les élites et la population.
-
Le conseil de
l’ordre des médecins n’a jamais aidé la société à évoluer. Les religions non
plus.
-
On a encore fait
subir des radiothérapies douloureuses à un proche trois jours avant sa mort.
N’y a-t-il pas des intérêts financiers derrière tout ça ?
-
L’acharnement
thérapeutique relève de la volonté de conformité à la loi et de la folie
médicale de ne pas savoir s’arrêter.
-
Il est contraire
à l’état de droit et à la démocratie que des milliers de gestes de délivrance
doivent se réaliser dans la clandestinité, mettant les personnels médicaux à la merci de l’arbitraire de poursuites
pénales.
-
Chacun doit
pouvoir dire ce qu’il veut comme fin de vie.
-
Ne va-t-on pas
vers une mécanisation de la vie et de la mort, une conception purement
matérialiste de l’homme ?
-
Un médecin en EHPAD. Nous
sommes confrontés chaque jour à ce problème. Les décisions sont collégiales. Il
y a des formations. Mais nous pouvons être accusés de donner la mort s’il y a
des plaintes des familles.
-
Il faudrait aider
les résidents des EHPAD à réfléchir et à écrire leurs volontés.
-
Aux USA, les
directives anticipées sont dans les dossiers médicaux.
-
Si on légifère,
on risque les abus...
-
Je n’ai rien pu
faire à entendre aux médecins face à leur acharnement thérapeutique avant la
mort de mon mari.
-
Les directives
anticipées doivent être mises à jour tous les trois ans. La personne de
confiance ne devrait pas être un proche. Tout le monde n’a pas de personne de
confiance à 80 ans.
-
Dans une clinique
psychiatrique, la personne de confiance n’est jamais de la famille. Vieillir
longtemps c’est récent, il faut inventer de nouveaux modes de fonctionnement de
la société. Le séjour moyen en maison de retraite est de 12 à 18 mois. Il faut
mieux définir la notion de soins palliatifs. La fin de vie n’intéresse pas les
décideurs dans notre société bien pensante. Qui s’occupe des milliers de
personnes touchées plus ou moins directement par les attentats du 13
novembre ?
-
La fin de vie est
une question complexe relevant de nombreux domaines, juridiques, éthiques,
médicaux, psychologiques.
Inscription à :
Articles (Atom)