
samedi 25 octobre 2014
La conférence-débat du Dr. Denis Labayle du 24 octobre 2014 à Domont

Une trentaine de personnes
ont participé à la conférence-débat du Docteur Denis Labayle sur le thème : « Le médecin, la
maladie, les autres et nous »
autour de ses deux derniers ouvrages : « Noirs
en blanc » et « A
Hambourg, peut-être ». Cette conférence, suivie d’un cocktail, s’est
tenue ce 24 octobre 2014 de 18 h à 21 h à l’espace culturel E. Leclerc de
Moisselles-Domont (Val d’Oise). Elle a été organisée, avec l’amical accueil du
Centre E. Leclerc, par le conseiller général Robert Daviot en association avec « Expression
domontoise » et « Le Chemin du philosophe ».
Denis
Labayle est un écrivain et un médecin engagé. Google rapporte quelque 235000
références sous son nom.
Cette conférence a été
passionnante, chaleureuse et vraie, comme son auteur. Les engagements de Denis
Labayle sont nombreux, diversifiés et extraordinaires. Il nous fait découvrir
bien des faces cachées du système de la santé publique. Les médecins écrivains
sont rarement prêts à développer et partager ainsi une pensée critique et engageante sur
le système de santé. Cette pensée a été illustrée par de nombreuses anecdotes
tirées de son expérience et de ses rencontres professionnelles.
Son exposé s’est articulé
autour de quatre sphères concentriques :
-
Qu’est-ce qu’un
médecin ?
-
La relation
médecin-malade.
-
La société et la
santé.
-
La santé et la
mondialisation.
Voici quelques propos
entendus :
-
Le monde médical
est hétérogène : les vrais médecins, les techniciens, les affairistes...Les
médecins sont comme tout le monde.
-
La formation
médicale connaît de grandes lacunes : absence de formation et de réflexion
sur la souffrance, sur la notion d’incertitude, sur le contexte sociétal, sur
la normalité, sur la communication avec les malades, sur le rapport à l’argent
collectif.
-
« Je ne dois
pas faire fortune sur la souffrance des autres ».
-
Le serment
d’Hippocrate n’existe pas, c’est un texte changeant.
-
La santé publique
n’intéresse pas le public.
-
La santé publique
n’est pas un enjeu politique.
-
Le développement
des infrastructures hospitalières relèvent parfois d’enjeux ubuesques de Clochemerle.
Exemple l’affaire
de l’hôpital d’Evry-Corbeil.
-
L’utilisation de
l’argent public dans le domaine de la santé n’est pas toujours très
transparente. La manne financière publique des mouroirs a permis de financer de
coûteux appareillages.
-
Il manque de
normes légalement contraignantes pour les établissements accueillant les
personnes âgées, notamment indigentes.
-
Le cloisonnement
des services hospitaliers est source de gâchis.
-
Suite à l’avancée
de la pensée ultralibérale, le numerus clausus a fait baisser le nombre de
médecins formés de 8000 par an en 1980 à 3500 en 1990. Ce chiffre remonte
aujourd’hui.
-
Actuellement 22.500
médecins étrangers exercent en France ; ils viennent d’Europe de l’Est et
d’Afrique essentiellement.
-
160.000 médecins
et infirmières ont quitté l’Afrique les 10 dernières années.
-
En France il y a
350 médecins pour 100.000 habitants, en Afrique 14.
-
A l’hôpital
d’Evry, 80 % des médecins sont étrangers.
-
Un pays ne peut
pas s’en sortir s’il n’y a pas de santé publique.
-
Un médecin
africain en France : « si on me paie 1000 euros par mois au lieu de
250, je retourne là-bas au pays. »
-
En France, 80 %
des médecins hospitaliers ne font pas de soins privés, mais certains font 100%
de privé.
-
Les dessous de
table ne sont pas acceptables. Il faut arrêter la corruption. On stigmatise
souvent la corruption en Afrique, mais la France est au 36ème rang mondial dans
ce domaine.
-
Chacun a un droit
d’écrire des directives anticipées pour sa fin de vie. Mais légalement elles ne
sont qu’indicatives.
-
La déshydratation
en fin de vie peut durer six semaines.
-
Chacun doit avoir
sa liberté de choix pour sa fin de vie.
-
80% des médecins
ont eu des plaintes en justice. C’est la juridicisation de la médecine à
l’américaine. Certaines spécialités comme la gynécologie, disparaissent de ce
fait.
-
Dans l’industrie
pharmaceutique, le marketing coûte autant que la recherche.
-
Le pessimisme
ambiant en France n’est pas justifié. Il y a 16 millions de bénévoles dans plus
d’un million d’associations. On a deux Prix Nobel et une Médaille Fields cette
année.
samedi 11 octobre 2014
Inauguration du cadran solaire analemmatique le samedi 11octobre 2014
Quelque quarante-cinq
personnes ont répondu ce samedi 11 octobre 2014 à l’invitation pour l’inauguration
du cadran solaire analemmatique réalisé par l’association du Chemin du
philosophe en forêt domaniale de Montmorency. Danielle Roslagadec, qui a piloté
le projet, en a présenté les grandes lignes. Jean-François Taffin, paysagiste qui a construit le cadran, a installé un soleil en bronze, conçu par Danielle Roslagadec, et il a décrit son travail. Philippe Hartmann, qui a réalisé
les calculs, en a expliqué le fonctionnement. Catherine Delaunay a présenté l’association
du Chemin du philosophe et ses activités. L’inauguration a été suivie d’un « goûter
gourmand » au Château de la Chasse de l’ONF préparé par les membres de l’association
(Catherine, Chantal, Christine, Clémentine, Danielle, Denise, Guy, Jean-Luc,
Patrick, Pierre, Tanios). Deux guitaristes-chanteurs, Jean-Claude et
Jean-Michel, ont contribué (avec la participation impromptue de Patrick) à l’animation joyeuse et conviviale tout au long de la
manifestation et ont réussi à entrainer dans leurs chansons les participants et
même des passants, nombreux en cet après-midi ensoleillé. Jeannine Dion-Guérin
a magnifiquement récité deux poèmes, l’un de Rimbaud, l’autre de sa propre
composition.
Documents disponibles sur
le cadran solaire analemmatique:
Localisation
du cadran solairevendredi 10 octobre 2014
Promenade sur le Chemin du philosophe avec l’Institut Médico-Educatif d’Ermont
Vingt huit personnes, dont
huit pensionnaires porteurs de handicaps de l’IME « Le Clos fleuri »
(Institut Médico-Educatif) d’Ermont (Val d’Oise) avec chacun son accompagnant,
ont participé par ce bel après-midi d’automne à une promenade d’une heure sur
le Chemin du philosophe en forêt domaniale de Montmorency. Les membres du
Chemin du philosophe présents (deux Catherine, Christine, Guy, Jean-Luc, Patrick,
Philippe et Pierre) ont conjugué leurs efforts et talents pour rendre cette
promenade agréable et instructive pour tous les participants autour de l’histoire,
de la botanique locale et du cadran solaire. Il convient également de souligner
les engagements de Fabrice Pissot, Chef de service à l’IME, et de
Jean-Christophe Tailliez, responsable du projet « Cap pas cap » ainsi
que le soutien de l’ONF (Office National des Forêts).
Cette promenade a été
organisée dans le cadre des journées sur le handicap « Cap
pas cap » de la ville d’Ermont. Son objectif a été l’espoir de
partager un petit moment de bonheur avec ces enfants et leurs accompagnants. Il
s’agissait aussi de répondre au souhait des responsables de l’IME de s’ouvrir
sur l’extérieur et de faire évoluer les regards sur les personnes handicapées. Voir la vidéo.
dimanche 5 octobre 2014
Compte rendu du café philo 4 octobre 2014, fragilité
« La fragilité, une force ? » a été le thème café philo au foyer du théâtre Pierre
Fresnay d’Ermont (Val d’Oise) ce samedi après-midi 4 octobre 2014. Il a réuni huit
participants. Il constituait une des deux contributions du Chemin du philosophe
aux journées sur le handicap « Cap pas Cap, l’art fait lien avec le handicap »
organisé par la ville d’Ermont. La prochaine contribution est une sortie en
forêt domaniale de Montmorency le vendredi 10 octobre de 14 à 16 h sur le
Chemin du philosophe avec des pensionnaires de l’IME (Institut Médico-Educatif)
d’Ermont.
Les présentations du thème « La
fragilité, une force ? » de Catherine
Delaunay et de Pierre
Haller du Chemin du philosophe ainsi que celle de Fabrice Pissot, chef de service de l'IME d'Ermont, sont téléchargeables.
Voici quelques propos notés au cours de la discussion :
+ La fragilité nous oblige à
nous tourner vers les autres.
+ Certains handicapés portent
une force de vie mystérieuse.
+ Il est difficile de connaître
les représentations mentales du monde de certains handicapés.
+ Le langage des signes des
sourds-muets engendre une culture spécifique.
+ Notre société a
considérablement évolué depuis 1968 en matière de représentation et de soin des malades mentaux.
+ 45.000
malades mentaux sont morts de faim et d’abandon dans les hôpitaux
psychiatriques en France pendant la seconde guerre mondiale.
+ En Afrique, musulmane
notamment, un enfant anormal reste « un don de Dieu ».
+ Ne pas être reconnu dans le
monde du travail est une fragilité et la fragilité est une faiblesse.
+ Souvent les emplois pour
les handicapés sont peu qualifiés (mais pas toujours).
+ Le handicap est toujours un
malheur ; mais tout dépend ensuite des réponses individuelles ou
collectives.
+ Dans son livre « Devenir soi »,
Jacques Attali s’interroge sur la manière de dépasser les déterminismes
personnels.
+ En général, beaucoup de
déterminismes sont des faiblesses.
+ La danse peut être un moyen
de création et d’expression du corps de l’handicapé. http://compagniekalam.blogspot.fr/
+ L’expression artistique de
l’handicapé interroge nos critères esthétiques et de langage.
+ Il faut différencier les
perceptions artistiques et humaines du handicapé.
+ L’espace social devrait
être mieux adapté aux handicapés. Il est cependant impossible de rendre tous
les lieux accessibles en tout temps à tout le monde.
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