Qui sommes-nous ?

PRESENTATION

L’association du Chemin du philosophe comporte trois types d’activités :

1)  L’entretien et l’animation du Chemin du philosophe en forêt de Montmorency.

2)  L’organisation de cafés philos, de conférences, d’ateliers de lecture, de sorties à thèmes en forêt.

3)  La maintenance de ce blog qui tient à jour le programme des activités et qui les archive depuis 2008.

+ Retrouvez facilement le site Internet du Chemin du philosophe en tapant "cheminphilo" sur un moteur de recherche Internet.

+ Pour découvrir le Chemin du philosophe en forêt : un petit film .

+ Pour télécharger la brochure 2021 du Chemin du Philosophe.

+ Audioguide du Chemin du philosophe en forêt, télécharger sur smartphone via le lien ou avec le code QR (en forêt le chargement par QR dépend du réseau de votre fournisseur d'accès).

+ S'y promener avec ValdoiseMyBalade.

+ Pour trouver le Chemin du Philosophe : carte (avec le GPS, programmer 179, rue de Paris, Montlignon, le parking est proche).

+ La participation aux activités de l'association implique une éthique de neutralité et de tolérance ainsi qu'une étiquette de courtoisie. L’accès est libre à la plupart des activités.

+ Pour soutenir et adhérer à l'association ou renouveler annuellement : Bulletin d'adhésion.

+ Pour nous écrire : cheminduphilosophe(arobase)wanadoo.fr

 

Station "L'homme et le cosmos"

Station "L'homme et le cosmos"
Cadran solaire analemmatique - juin 2014

Programme

Programme des activités à venir (cliquez sur le lien)


ooooo

G
M
T
Fonction Sound est limitée à 200 caractères

dimanche 29 mai 2011

Compte rendu du café philo du 27 mai 2011 - Valeurs communes




Dix-huit personnes ont participé à ce café philo sur le thème : « Y a-t-il des valeurs communes à toutes les cultures ?" Nous prions les personnes qui se sont heurtées au portail fermé du parc de la mairie de bien vouloir nous excuser. Nous avons raté le passage de l’employé municipal chargé de la fermeture...

Qu’est-ce qu’une valeur ? C’est ce qui vaut, pour moi ou pour beaucoup de personnes. C’est aussi ce qui vaut en soi, comme un absolu. Les valeurs appellent au dépassement et à la transcendance. Elles peuvent varier dans le temps et selon les cultures. Elles peuvent  être transgressées ou contestées. Les liens entre culture, qui est l’ensemble des productions matérielles et intellectuelles transmises entre générations, et les valeurs sont paradoxaux. Les valeurs universelles ne devraient pas changer selon les cultures, or les cultures ne sont pas universelles.
Dans l’ordre du jugement, il convient de différencier les jugements de valeurs et les jugements de faits. Les valeurs sont spécifiques à de nombreux domaines : religieux, moraux, économiques, politiques, psychologiques, esthétiques, logiques.
Leurs origines sont multiples : des religions, des dieux, des sociétés, des individus, de la nature des choses. Elles fonctionnent à différentes échelles d’espace, de temps et de complexité sociale.
Certaines valeurs sont liées à la survie de l’espèce animale, il s’agit de comportements instinctifs sélectionnés au cours de l’évolution : respect  de la vie des semblables, protection des enfants et des femelles, appartenance à un groupe, défense du territoire, hiérarchie sociale, auto-défense. D’autres valeurs sont issues directement des besoins fondamentaux : nourriture, habitat, santé, sécurité, éducation, sens de la vie, transcendance, reconnaissance de soi.
Faut-il hiérarchiser les valeurs ? Y a-t-il des valeurs suprêmes telles que Dieu, la vie, la liberté ?
Lorsqu’on pousse à leurs extrêmes beaucoup de valeurs ne sont plus compatibles entre elles, par exemple : liberté, égalité et fraternité ; égalité et progrès ; amitié et vérité. Les systèmes de valeurs des civilisations sont tous nécessaires mais insuffisants pour assurer un développement harmonieux ou équitable de la condition humaine. Ils finissent par se contredire eux-mêmes, à travers la violence institutionnelle, par exemple. L’imposition de valeurs politiques ou religieuses  a souvent justifié des moyens en contradiction avec ces valeurs.
Dans notre époque de post-modernisme, le concept de valeur semble aux yeux de certains perdre lui-même de la valeur. Tout deviendrait relatif tout se vaudrait.
Les valeurs vertueuses  et morales sont toujours affichées par les religieux, les hommes historiques,  les nationalistes, les politiciens, les révolutionnaires, les conservateurs, les médias, les séries télévisées, les ONG, les lobbies professionnels et leurs communicants. Ces acteurs en constituent souvent des vecteurs de transmission et parfois les instrumentalisent. En général on ne peut pas ne pas être d’accord avec leurs valeurs, partiellement du moins. En y adhérent on peut acquérir le sentiment d’être vertueux. Elles fondent des identités de groupes. Elles sont cependant appliquées avec des modalités sujettes à caution.
Les pratiques relevant de non-valeurs,  communes à pratiquement toutes les civilisations : esclavage, violences, ségrégations sociales, raciales, religieuses ou sexuelles, prédation sociale, prédation du milieu naturel, pornographie, prostitution, corruption, groupements claniques ou maffieux, boucs émissaires, violences policières, abus de pouvoir, torture.
Selon les simulations informatiques de la dynamique des populations, une société devrait comporter des altruistes et des prédateurs pour fonctionner durablement. A chacun de choisir son camp ?
Valeurs portées par des institutions internationales : ONU, la paix ; Unesco, la culture ; OMS, la santé ; OMC, le libre commerce (Loi du plus fort ?) ; TPYI, la justice  (justice des vainqueurs ?) ; Interpol, la police ; Amnesty International, lutte contre la torture et la peine de mort ; Inspection internationale des prisons.
Il apparaît que tout système pour durer doit se référer à des valeurs  qui le surpassent. 

Paroles entendues :
Le don, l’équité sont dans toutes les sociétés.
Les valeurs en temps de paix ne sont pas les mêmes qu’en temps de guerre.
On ne peut pas imposer des valeurs.
Il vaudrait mieux parler d’invariant que de valeur.
Dans le monde du travail, l’intérêt prime sur les valeurs.
Les valeurs dépendent des circonstances.
Tout comme pour l’éthique, il faut considérer les valeurs de conviction et les valeurs de responsabilité.
La valeur n’est rien si elle ne se traduit pas dans le concret.
Mon système de valeurs tient-il compte du système de l’autre ?
Servir une valeur, c’est une valeur.
Comment rendre compatibles les valeurs ?
La seule valeur, c’est la survie.  - Pas nécessairement.
Il faut se méfier des valeurs qui sont déclarées universelles.
Si l’élaboration des valeurs est darwinienne, c’est qu’on n’a pas le choix.
La courtoisie, la diplomatie sont des valeurs.
Beaucoup de valeurs sont informulées et simplement vécues, comme l’amitié, le bien-être.
Parler de vertu n’est pas la vertu.
Seuls les actes comptent.
La mondialisation rend certaines valeurs universelles : liberté, égalité, paix...
Les valeurs s’enrichissent mutuellement. Les cultures s’enrichissent mutuellement.
Les valeurs donnent des droits et des devoirs.
L’Europe est-elle un modèle de valeur ? Elle n’a pas eu  besoin d’un ennemi extérieur pour se construire. Mais son projet humaniste n’est-il pas  remis en cause par ses implications dans le capitalisme sauvage et les politiques migratoires de ses nations ?
« L’anthropologie nous apprend que chaque coutume, chaque croyance, si choquantes et irrationnelles qu’elles puissent nous paraître quand nous les comparons aux nôtres, font partie d’un système dont l’équilibre interne s’est établi au cours des siècles, et que, de cet ensemble on ne peut supprimer un élément sans risque de détruire tout le reste. » Levi-Strauss dans L’anthropologie face 

Aucun commentaire: