Qui sommes-nous ?

PRESENTATION

L’association du Chemin du philosophe comporte trois types d’activités :

1)  L’entretien et l’animation du Chemin du philosophe en forêt de Montmorency.

2)  L’organisation de cafés philos, de conférences, d’ateliers de lecture, de sorties à thèmes en forêt.

3)  La maintenance de ce blog qui tient à jour le programme des activités et qui les archive depuis 2008.

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+ La participation aux activités de l'association implique une éthique de neutralité et de tolérance ainsi qu'une étiquette de courtoisie. L’accès est libre à la plupart des activités.

+ Pour soutenir et adhérer à l'association ou renouveler annuellement : Bulletin d'adhésion.

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Station "L'homme et le cosmos"

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mardi 3 février 2009

Café philo: force et faiblesse de la démocratie


La pâtisserie Piérol de Domont était bien pleine ce vendredi 30 janvier, pas moins de 45 personnes pour débattre des forces et des faiblesses de la démocratie. Antoine Chappe et Daniel Croquette avaient préparé le sujet. On trouvera sur Wikipédia , entre autre, les informations essentielles sur les principes de la démocratie : « Le terme démocratie désigne un corpus de principes philosophiques et politiques, suivant lequel un groupe social donné organise son fonctionnement par des règles : élaborées, décidées, mises en application et surveillées par l'ensemble des membres de ce groupe, a priori sans privilèges ni exclusions. »

Voici quelques réflexions des participants :

- Nous vivons dans une démocratie formelle qui comporte bien des aspects choquants.

- La démocratie s’appuie sur des valeurs parfois mal interprétées. La notion d’égalité renvoie aux droits de l’homme (égalité en droit) ; il serait plus pertinent de considérer l’équité comme valeur fondatrice.

- La démocratie suppose que les citoyens soient responsabilisés et s’impliquent. La légitimité des élus est altérée par un fort taux d’abstention.

- La démocratie suppose la liberté d’expression déclinée dans des médias libres et indépendants. C’est une condition essentielle de l’information du citoyen, de son ouverture sur autrui et de sa sensibilisation à l’intérêt général.

- En donnant la parole à tous, y compris aux adversaires de la démocratie, celle-ci peut s’autodétruire. Elle est en danger quand la gravité d’une crise pousse le peuple vers les extrêmes (élection d’Hitler par les Allemands).

- En contrepartie, quand elle est bien implantée, elle résout plutôt mieux les crises que tout autre régime par le débat généralisé qu’elle engendre et qui favorise l’émergence de solutions optimisées.

- L’entreprise n’est pas et ne peut pas être démocratique. On observe tout de même des évolutions positives des conditions de travail, du dialogue social et des expériences participatives.

- Sommes-nous toujours représentés par les élus avec compétence et probité ? Les enjeux politiciens prennent souvent le pas sur le mandat. La démocratie représentative a des limites.

- La démocratie directe aussi. Le recours fréquent au référendum conduit à une désaffection et à la lassitude du citoyen (fort taux d’abstention en Suisse). Par ailleurs, la compétence du citoyen est limitée et le référendum n’est pertinent que sur des sujets d’intérêt majeur et peu techniques (cf : le détournement du référendum sur la constitution européenne). Il faut toutefois, selon certains, ne pas laisser le référendum tomber en désuétude.

- Un équilibre est à rechercher dans la représentativité démocratique : une trop grande délégation du pouvoir aux élus peut aboutir à une démission des responsabilités du peuple et une trop grande et fréquente participation (référendum, élections ...) peut entrainer un blocage des décisions .

- La démocratie devrait être avant tout l’intérêt général.

- Il n’est pas facile de déterminer ce qu’est l’intérêt général à long terme et à l’échelle de toute une société.

- Les médias sont des outils de la démocratie, mais ils déforment la vérité. On s’en rend particulièrement compte lorsque par hasard on est personnellement impliqué dans un sujet qu’ils traitent. Il est nécessaire de multiplier et de croiser les sources d'information.

- Les avis du peuple et des experts doivent être pris en compte.

- Le pouvoir est donné selon un mode régalien et non démocratique à de multiples hautes autorités et conseils nationaux (CNIL, CREE, CSA, etc.) qui prennent des décisions essentielles pour la nation.

- Les lobbys au service des puissants en place influencent trop souvent les institutions européennes et nationales.

- La démocratie c’est la reconnaissance réelle et pas seulement formelle de la dignité humaine.

- La démocratie n’a pas suffisamment joué son rôle dans la protection de la nature. Mais c’est aussi grâce à la démocratie que les voix de l’écologie ont pu se faire entendre.

- La politique a besoin de vertu et d’éthique. Mais pas que dans les discours.

- La démocratie c’est le partage de la parole.

- La démocratie est le seul régime qui tolère en son sein une opposition et lui confère un statut. (« En démocratie on a le droit de dire qu’on est en dictature, en dictature on doit dire qu’on est démocratie »)

- La démocratie reste faible reste encore faible devant certains excès de pouvoir et de violence comme le terrorisme.

- Les crises sont des facteurs de prise de conscience, de libération et de renforcement.

- La démocratie c’est le moyen pour le citoyen de changer le cours des choses.

- Les grands défis de l’avenir pour les démocraties sont l’environnement, le multiculturalisme et les nouvelles technologies de l’information.

- Les peuples ont les démocraties qu’ils méritent. (Tout le monde n’est pas d’accord).

- Les totalitarismes ne sont pas durables.

- La démocratie est un moyen où peuvent se développer le mieux les intelligences collectives basées sur les progrès culturels des peuples et des élites.

- Certains sont pessimistes, d’autres optimistes sur l’avenir de la démocratie dans le monde.

- En 1945, seuls 20 % des nations pouvaient être considérés comme démocratiques. Aujourd’hui il y a 80 démocraties parmi les 200 états représentés à l’ONU, ce qui témoigne d’une amélioration certaine dans la seconde moitié du 20ème siècle (certains pays décolonisés, fin des dictatures en Europe du Sud et de l’Est, en Amérique du Sud).

- Voir classement de The Economist des démocraties dans le monde, où la France est au 24ème rang sur 167.

- L’Europe, sans imposer ses modèles démocratiques, pourrait servir d’exemple au monde en s’améliorant encore un peu.

1 commentaire:

ipsofact a dit…

L’entreprise n’est pas et ne peut pas être démocratique. On observe tout de même des évolutions positives des conditions de travail, du dialogue social et des expériences participatives.

L’entreprise n’est pas et ne peut pas être démocratique. On observe tout de même des évolutions positives des conditions de travail, du dialogue social et des expériences participatives.

L'entreprise n'est pas une notion homogène dans notre société. Des différences de nature sont à considérer: La coopérative , l'entreprise privée,l'entreprise pulique et peut être d'autres.

Il semble que dans le texte du compte rendu il s'agit de l'entreprise privée et à cette égard il est significatif de notre façon de penser qu'il n'est pas nécessaire de le préciser, comme si celà allait de soit.

Ne peut-on pas dire que la coopérative est la forme d'entreprise qui a tenter de faire rentrer la démocratie le + possible en son sein.

L'entreprise publique est au service du public et à la notion de client du privé correspond la notion d'usager.
L'entreprise publique s'intéresse au citoyen. Paradoxalement son fonctionnement est régit par des textes où les salariés n'ont pas leur mot à dire, les objectifs et les modes de fonctionnement ayant été définis par l'état et uniquement l'état.
Au lieu de supprimer le service public ne faut-il pas réfléchir sur son mode de fonctionnement.
Si dans les années 80 le management participatif par les objectifs était enseigné à la chair de psychologie du travail au CNAM, elle n'a recueillie qu'un faible éco dans le patronat.
Aujourd'hui le développement de la littérature sur la souffrance au travail ainsi que des conférences dans différentes institutions comme le collège de la Cité des Sciences et de l'Industrie, montre clairement une régression et non une progression des conditions de travail avec l'augmentation du stress au travail, de l'utilisation des anxiolitiques, de l'augmentation des dépressions.