samedi 20 octobre 2018

Compte rendu du Café philo du vendredi 19 octobre 2018 : échec





Nous étions 35 personnes à participer à ce café philo, le vendredi 19 octobre 2018, dans les locaux du centre Ferdinand Lesseps de Bouffémont (Val d’Oise) sur le thème :
« Les vertus de l’échec »

Télécharger ce compte rendu https://bit.ly/2QXoTvc  avec les présentations de Patricia Glonneau et de Pierre Haller ainsi que le poème d’Arlette Coutin. Arlette Coutin a par ailleurs dédicacé son nouvel ouvrage : « Poésies – Peintures et sculptures »
Les enregistrements audio peuvent être écoutés :
Patricia Glonneau : http://pc.cd/pARrtalK     
Pierre Haller : http://pc.cd/sRXrtalK    
Catherine Delaunay (synthèse de l’échange) : http://pc.cd/FwAitalK  
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Paroles entendues
+ Les processus darwiniens sont au cœur de la nature. Il faut distinguer les échecs ou succès individuels et collectifs. Par exemple dans le cas de la guerre.
+ Il faut distinguer l’échec d’un projet de celui d’une personne.
+ Selon Nietzsche, « tout ce qui ne tue pas fortifie ». Dans la fable du chêne et du roseau, le succès et l’échec changent de camp selon la puissance de la tempête.
+ Le discernement est parfois difficile avant l’échec. Il faut réfléchir avant d’agir.
+ Selon les circonstances, il est difficile voire impossible de prédire l’avenir au-delà d’un certain horizon temporel.
+ Rien n’est entièrement prédéterminé.
+ Il faut aussi parler des l’échec de la vertu. Le bien et le mal peuvent coexister.
+ Ceux qui ont toujours réussi sont imbuvables. L’échec est un exercice de résilience. Le principal échec, c’est la mort.
+ Le terme « échec » est riche de sens et de subjectivités. C’est un constituant de l’existence. Les systèmes naturels et éducatifs ne fonctionnent pas de la même manière. Comment apprendre à digérer l’échec ? Supprimons les examens de fins de cycles de formation.
+ Les meilleurs à l’école ne réussissent pas forcément le mieux dans la vie.
+ La société nous inculque l’impuissance.
+ Tout le monde a connu des échecs. Le travail de construction de et sur soi commence après l’échec.
+ Se planter, pousser et grandir. La peur d’échouer paralyse.
+ Beaucoup d’histoires sentimentales finissent mal. Même après un échec on replonge. Les névroses se transmettent de générations en générations.
+ Il y a les échecs dont on est responsable et ceux dont on ne l’est pas. Sisyphe pousse de jour en jour son rocher vers le sommet de la montagne ; et pourtant, selon A. Camus, « il faut imaginer Sisyphe heureux ».  
+ Le milieu socio-éducatif peut s’avérer terrible. Des personnes arrogantes décident qui doit réussir. Il faut de la modestie pour prendre une telle décision. On peut détruire une personne en la dévalorisant.
+ La réussite et l’échec sont questions de normes ambiantes. Le rebond est vertu.


+ L’échec est subi indépendamment de notre volonté. Notre monde recherche la réussite.
+ On croise des patients qui se mettent inconsciemment en situation d’échec de manière récurrente. Certains ont des symptômes de maladies qu’ils n’ont pas en réalité. « Certains échecs sont plus réussis que des succès sans saveur. »
+ A l’école, certains élèves ne prennent plus de risque par peur de l’échec.
+ L’échec ou l’accident ne viennent pas toujours d’une seule personne.
+ L’échec est sain s’il est suivi d’un rebond.
+ Pour que l’échec soit positif, il faut un contexte bienveillant.
+ Je crains l’échec sans provision.
+ L’esprit est puissant en bien et en mal. Certains retournent leur souffrance contre eux-mêmes ou bien l’exportent. J’aime les choses qui ne marchent pas. Notre époque de la vitesse nous conduit à l’échec.
+ Il faut du temps et des échecs pour apprendre à marcher.
+ On apprend l’informatique par le plantage des appareils.
+ J’ai décidé de voir ma vie avec optimisme.
+ Il faut de la lumière pour sortir de l’échec.
+ L’échec est négatif, l’erreur est positive. Il ne faut pas surestimer les vertus de l’échec.
+ Les migrants ressentent douloureusement la négation de leur personne.
+ Accepter l’échec est un processus de mort. Il faut un dispositif de relève.
+ Le divorce peut être l’occasion d’un nouveau départ.
+ L’échec n’a aucune vertu. Il n’a pas de valeur pédagogique. Donnons de la valeur à l‘expérience.
+ Le succès et l’échec sont une affaire de circonstances spatio-temporelles.
+ Un échec dans ma jeunesse m’a orienté sur une bonne voie.
+ « Le destin distribue les cartes, nous jouons » selon Schopenhauer. Mais on ne joue pas toujours tout seul. Pour sortir de l’échec, il faut parfois une main tendue.
+ Il y a des causes inconscientes à l’échec.


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