samedi 29 avril 2017

Compte rendu du Café philo du vendredi 28 avril 2017, Souffrance





Nous étions 32 personnes à participer à ce café philo, le vendredi 28 avril 2017, dans les locaux du centre Ferdinand Lesseps de Bouffémont (Val d’Oise) sur le thème :
«La souffrance–t-elle un sens ?»
Les thèmes des prochains cafés philo sont :
+ Vendredi 26 mai 2017 : « La liberté d’expression nuit-elle à la liberté de pensée ? »
+ Vendredi 30 juin 2017 : « Que penser de l’individualisme ? »
Les enregistrements audio des présentations sont également téléchargeables :
Celui de Catherine Delaunay : http://bit.ly/2pI6E3l   
celui de Pierre Haller : http://bit.ly/2pePsRE


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Paroles entendues
-         La souffrance peut-être sublimée chez les artistes.
-         La loi Leonetti sur la fin de vie n’est pas toujours facile à appliquer. L’arrêt des soins n’est pas sans souffrance.
-         La souffrance est le revers de la médaille du fait que nous sommes des êtres sensibles. Le mal est le revers de notre liberté.  Il y a des revers positifs.
-         Dieu n’est pas à l’origine de la souffrance, mais notre narcissisme.
-         La souffrance, c’est être soumis à la domination d’un autre. Les enfants et les personnes abandonnés affectivement sont marqués par une atrophie des lobes pariétaux, selon Cyrulnik. Face à la souffrance les professionnels sont parfois nécessaires, mais avec de l’empathie. La guérison demande de la patience et du temps.
-         La souffrance n’est pas nécessaire mais inéluctable. La solution serait le détachement, mais ce serait contraire à la vie.
-         La souffrance résulte de l’attachement.
-         Le bouddhisme parle le mieux du détachement.
-         On assiste aujourd’hui à une libération de la parole sur la souffrance.
-         Certains cancers se développent en silence sans souffrance. Les représentations de la souffrance varient selon les lieux et les époques.
-         La souffrance au travail est reconnue aujourd’hui.
-         Le burnout résulte d’un mal-être dont on n’entrevoit pas la fin. Il faut mieux réguler le monde du travail.
-         La souffrance morale est plus importante aujourd’hui à cause de la complexification du quotidien. Elle a des conséquences sur le corps pour lesquelles on n’a pas de remède. Il faut trouver du sens. Être dans le vide est pénible.
-         Il faut prendre en compte la durée et la réversibilité de la souffrance.
-         La souffrance est plus dure seul qu’accompagné.
-         Il faut de l’empathie et de la distance face à la souffrance d’un proche.
-         Souffrir ensemble crée des liens.
-         Il faut aider les aidants.
-         Une souffrance peut en cacher une autre.
-         Peut-on vraiment accompagner quelqu’un dans la souffrance si on n’a pas souffert soi-même ?
-         Il faut faire un travail sur soi pour comprendre une souffrance qu’on n’a pas vécue soi-même. Le corps et l’esprit ne font qu’un. On peut être attaché à quelqu’un sans en être dépendant.
-         « J’aimerais la mort si un jour j’en connaissais la cause ».
-         La musique a comblé ma souffrance causée par la maladie de ma sœur. J’ai fait le deuil de mon illusion de puissance.
-         Face à la souffrance physique ou psychique, on ne veut pas d’explication, on veut qu’elle disparaisse. Il faut parfois travailler et souffrir pour arriver à un résultat positif. Pire que la souffrance, c’est l’indifférence à l’autre. Entre le néant le chagrin, choisir le chagrin.
-         Non à 100%, la souffrance n’a pas de sens. Peut-être pour soumettre l’autre.
-         Dans « Réparer les vivants », Maylis de Kerangal évoque la possibilité de sublimer la souffrance morale.
-         Je n’ai pas connu de grandes souffrances, mais les petites m’ont aidé à déchiffrer le monde.  
-         Le malheur est inacceptable, il faut le combattre avec fraternité.
-         Seuls ceux qui souffrent peuvent répondre au sens de leur souffrance.
-         La souffrance peut être un refuge.
-         Les gens qui ne réfléchissent pas peuvent commettre les pires actes. Les techniques de management sont insidieuses. Il faut accepter l’échec.
-         Il faut réduire les rapports de force pour réduire la souffrance
-         La souffrance est un outil pour nous faire changer.
-         La souffrance éveille notre conscience.

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