Qui sommes-nous ?

PRESENTATION

L’association du Chemin du philosophe comporte trois types d’activités :

1)  L’entretien et l’animation du Chemin du philosophe en forêt de Montmorency.

2)  L’organisation de cafés philos, de conférences, d’ateliers de lecture, de sorties à thèmes en forêt.

3)  La maintenance de ce blog qui tient à jour le programme des activités et qui les archive depuis 2008.

+ Retrouvez facilement le site Internet du Chemin du philosophe en tapant "cheminphilo" sur un moteur de recherche Internet.

+ Pour découvrir le Chemin du philosophe en forêt : un petit film .

+ Pour télécharger la brochure 2021 du Chemin du Philosophe.

+ Audioguide du Chemin du philosophe en forêt, télécharger sur smartphone via le lien ou avec le code QR (en forêt le chargement par QR dépend du réseau de votre fournisseur d'accès).

+ S'y promener avec ValdoiseMyBalade.

+ Pour trouver le Chemin du Philosophe : carte (avec le GPS, programmer 179, rue de Paris, Montlignon, le parking est proche).

+ La participation aux activités de l'association implique une éthique de neutralité et de tolérance ainsi qu'une étiquette de courtoisie. L’accès est libre à la plupart des activités.

+ Pour soutenir et adhérer à l'association ou renouveler annuellement : Bulletin d'adhésion.

+ Pour nous écrire : cheminduphilosophe(arobase)wanadoo.fr

 

Station "L'homme et le cosmos"

Station "L'homme et le cosmos"
Cadran solaire analemmatique - juin 2014

Programme

Programme des activités à venir (cliquez sur le lien)


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samedi 15 octobre 2016

Compte rendu du café philo du 14 octobre 2016.Travail.







Nous étions 26 personnes à participer à ce café philo, le vendredi 14 octobre 2016, dans les locaux du centre Ferdinand Lesseps de Bouffémont (Val d’Oise), sur le thème :
« Travailler moins, est-ce vivre mieux ? »
Télécharger l’ensemble du compte rendu avec les présentations, de Catherine Delaunay et de Pierre Haller.
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Paroles entendues
-         Ecouter la chanson de Georges Moustaki : « Nous prendrons le temps de vivre »
-         Travailler, c’est produire de la valeur économique, différente de la valeur d’usage. Jusqu’en 1970 les fonctionnaires n’étaient pas considérés comme des travailleurs productifs. 30 % du PIB est distribué aux actionnaires. Le salaire est socialisé par les cotisations sociales.
-         Ecouter « Les mains d’or » de Bernard Lavilliers.
-         Ce qui m’a le plus pesé au travail, c’est le poids de la hiérarchie.
-         Il ne faut pas se référer seulement à l’économie pour déterminer la valeur du travail.
-         Le but du travail : l’économie, s’occuper, être en paix avec soi-même.
-         Le travail, c’est produire des objets, des services, des biens intellectuels. La valeur d’usage est différente de la valeur économique. Le salarié en insertion reprend confiance en lui et à son utilité sociale. Les conditions de travail sont variables selon les entreprises. L’économie sociale et solidaire prend en compte d’autres critères qu’économiques.

-         On ne peut pas dissocier individu et société. Le travail est un fait sociétal. Dans le temps, les nobles et le clergé ne travaillaient pas, mais parlaient tout de même de la fonction rédemptrice du travail. Il faut un droit à la paresse.
-         Ne pas travailler, c’est vivre mal dans notre société.
-         Les gens qui ne travaillent pas devraient trouver un autre rôle dans la société.
-         J’ai travaillé avec les dockers en Erythrée, c’est épouvantable. J’ai travaillé avec ceux de Marseille, c’est le paradis en comparaison. 
-         Le temps de travail des bénévoles est parfois valorisé en termes monétaires.
-         L’économie a poussé à la surconsommation au détriment de la planète.
-         La société de consommation pousse à produire sans fin des objets éphémères. Il faut recycler. Réaliser une œuvre est durable.

-         L’addiction au travail est une aliénation.
-         J’ai travaillé 100 heures mon piano pour une heure de concert. Le travail artistique est spécifique à chaque type d’art.
-         Le travail artistique des violonistes semble causer moins de troubles squeletto-musculaires que le travail de bureau. La souffrance physique et morale au travail se traduit souvent par des troubles squeletto-musculaires.
-         Est-ce que les femmes ne vivaient pas mieux au foyer ?
-         Les femmes ont toujours travaillé, souvent durement, sauf dans un certain modèle bourgeois à partir du 19ème siècle. Dans le monde agricole tout le monde travaille. En Afrique, certaines femmes travaillent aux champs avec le bébé attaché dans le dos.
-         D’une part, l’hypertrophie du travail conduit à l’abrutissement. D’autre part,  il y a de moins en moins d’emplois et davantage de cas de décrochement social avec des sentiments de non-sens de la vie et de non-utilité sociale. Le chômage n’est pas synonyme de temps libre pour l’épanouissement personnel. Le chômeur est une proie pour le populisme politique. La dégradation du travail entretien les personnes dans un état de dépendance.

-         L’école ne fait pas le nécessaire pour valoriser l’apprentissage.
-         Les parents ne peuvent plus nommer leur travail aux enfants. Il y a le temps du travail et le temps de la vie.
-         Les gens sont payés pour consommer.
-         Il faut valoriser l’enseignement en payant mieux les enseignants.
Tour de table
-         Le nombre d’emplois va en diminuant. Il faudra intégrer d’autres valeurs non économiques dans le travail.
-         On peut s’investir dans d’autres activités qu’économiques.
-         Travailler mieux pour vivre vieux.
-         Le chômage ne va pas diminuer.
-          A la Cité des métiers , on est confronté aux problèmes de burnout et de bore –out des travailleurs.
-         Il faut réinventer le travail.
-         Les épouses des artisans n’étaient pas reconnues comme travailleuses. Il y a un manque de valorisation.
-         Il y a un problème de formation. Le politique parle trop d’économie. Il faut faire parler les jeunes, les préparer à la coopération, aller sur le terrain. Certains chefs d’entreprises le font.
-         Le sujet « travailler moins pour vivre mieux » est un sujet opportuniste, comme certaines maladies. Je suis « workaholic », retraitée en principe, je continue à être sollicitée 50 heures par semaine par mon travail d’orthophoniste parce que le métier connaît une grave pénurie suite à des ukases ministériels.
-         Le Bhoutan a introduit dans sa comptabilité nationale la notion de Bonheur National Brut. Mais il s’agit tout de même d’une société féodale et moyenâgeuse.
-         On ne s’occupe pas assez des métiers du futur.
-         Les besoins de bases devraient être automatiquement satisfaits. La société de consommation est avant tout hiérarchique.

-         Après 40 ans de métiers et 10 ans de retraite, je continue à travailler par plaisir et par choix. Avant je perdais ma vie à travailler professionnellement. Le travail est source de liens sociaux intenses. Il faut travailler mieux pour préserver la planète et pour partager le travail.
-         On se défausse trop sur le politique. Nous sommes collectivement responsables.
-         En Ardèche ou en Lozère, il y a actuellement un grand nombre de personnes qui ne vivent pas si mal que d’allocations et de petits  boulots.
-         Le travail volontaire sera un jour comptabilisé dans le PIB. Nous allons vers une société de troc de services.
-         Comment vivront à l’avenir les laisser-pour-comptes du progrès ?
-         On assiste à une dégradation psychologique du travail. Le rendement passe avant la qualité du travail. La précarité des emplois profite aux actionnaires. Il faut revenir à l’humain.
-         Le regard sur l’autre est fonction de son travail.
-         Faut-il vivre pour travailler ou travailler pour vivre ? Le travail restera une contrainte. Les besoins de l’homme ne sont pas liés au travail mais au temps libre. Le travail est différent de l’activité.
-         En Allemagne beaucoup de gens ont plusieurs boulots pour survivre, ce qui par ailleurs fait baisser le taux de chômage. L’immigration répond aux besoins de l’industrie. L’économie sociale et solidaire représente en France 10 % du PIB et 2 millions d’emplois. 600.000 postes peu qualifiés ne sont pas pourvus en permanence. On ne connaît pas les métiers de demain (énergies renouvelables, économie d’énergies, recyclage). On est en permanence en mutation technologique. La formation est un enjeu capital. Les savoirs de base font souvent défaut.
-         Pour moi, vivre c‘est travailler. Toute vie est travail.

-         Jacques Duboin(1878-1976) a inventé l’économie distributive basée une monnaie distributive, une monnaie de consommation, correspondant à l'activité économique et ne permettant aucune spéculation ; un revenu de base universel ; un partage du travail lié à la signature d'un « contrat social » ; une démocratie locale et participative ; la propriété d'usage.
-         Personne ne va dire que le but de l’existence est le travail.
-         Il faut une juste harmonie entre travail et loisir.
-         Il faut une juste harmonie entre les intérêts de la personne et celui du système économique.
-         Il faudrait un plus juste équilibre entre les parties prenantes et les pouvoirs en jeu : travailleurs, entrepreneurs, actionnaires, syndicats, politiques, Etat.
-         Il faut former les dirigeants à l’humain.

2 commentaires:

Esprit d'escalier a dit…



Ne rêvez pas

(L'ordinateur)



Ne rêvez pas

pointez

grattez vaquez marnez bossez trimez

Ne rêvez pas

l'électronique rêvera pour vous

Ne lisez pas

l'électrolyseur lira pour vous

Ne faites pas l'amour

l'électrocoïtal le fera pour vous



Pointez

grattez vaquez marnez bossez trimez

Ne vous reposez pas

le Travail repose sur vous



Jacques Prévet, Choses et autres, 1972


Esprit d'escalier a dit…

La société de consommation dans laquelle nous vivons, a essentiellement besoin de consommateurs.
Le système économique qui nous gouverne n'a pas obligatoirement besoin de travailleurs puisqu'il sait mécaniser, robotiser, délocaliser, voire faire travailler l'argent pour créer de la richesse.
La croissance ne peut être infinie et nous devrons sans doute modifier nos habitudes de vie. Peut être sera-t-il souhaitable de mieux consommer, de moins travailler pour mieux répartir, partager et vivre en paix avec nous mêmes et avec les autres.
"Les vrais richesses" ne sont pas réduite à l'argent (relire Jean Giono)