Qui sommes-nous ?

PRESENTATION

L’association du Chemin du philosophe comporte trois types d’activités :

1)  L’entretien et l’animation du Chemin du philosophe en forêt de Montmorency.

2)  L’organisation de cafés philos, de conférences, d’ateliers de lecture, de sorties à thèmes en forêt.

3)  La maintenance de ce blog qui tient à jour le programme des activités et qui les archive depuis 2008.

+ Retrouvez facilement le site Internet du Chemin du philosophe en tapant "cheminphilo" sur un moteur de recherche Internet.

+ Pour découvrir le Chemin du philosophe en forêt : un petit film .

+ Pour télécharger la brochure 2021 du Chemin du Philosophe.

+ Audioguide du Chemin du philosophe en forêt, télécharger sur smartphone via le lien ou avec le code QR (en forêt le chargement par QR dépend du réseau de votre fournisseur d'accès).

+ S'y promener avec ValdoiseMyBalade.

+ Pour trouver le Chemin du Philosophe : carte (avec le GPS, programmer 179, rue de Paris, Montlignon, le parking est proche).

+ La participation aux activités de l'association implique une éthique de neutralité et de tolérance ainsi qu'une étiquette de courtoisie. L’accès est libre à la plupart des activités.

+ Pour soutenir et adhérer à l'association ou renouveler annuellement : Bulletin d'adhésion.

+ Pour nous écrire : cheminduphilosophe(arobase)wanadoo.fr

 

Station "L'homme et le cosmos"

Station "L'homme et le cosmos"
Cadran solaire analemmatique - juin 2014

Programme

Programme des activités à venir (cliquez sur le lien)


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samedi 28 novembre 2015

Compte rendu du café philo du 27 novembre 2015 ; art




Nous étions trente-six personnes à participer à ce café philo, le vendredi 27 novembre 2015, au Centre culturel de Bouffémont, sur le thème :
« Une œuvre d’art a-t-elle toujours un sens ? »
 qui était un des sujets du bac 2015.
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Catherine Delaunay a ouvert cette rencontre par une contribution  à l’hommage  national aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 qui ont endeuillé le monde civilisé. Nous avons décoré la salle avec plusieurs symboles du drapeau Bleu Blanc Rouge de la République Française.

« Nous avons tous à l’esprit qu’aujourd’hui vendredi 27 novembre n’est pas tout à fait une journée comme les autres. C’est un jour de deuil et de recueillement.
Nous voulons vous dire, Pierre et moi-même, que nous nous associons à l’hommage rendu aux victimes.
Nous pouvons regretter que le thème de notre café philo ce soir paraisse un peu léger : l’œuvre d’art a-t-elle toujours un sens ?
En même temps il s’agit de culture. Les 130 victimes de ces attentats, on l’a dit, fêtaient la musique au Bataclan, ou bien partageaient un moment d’amitié à la terrasse de restaurants.
Au fond nous aussi ce soir, nous partageons un moment de culture et d’amitié et nous nous sentons solidaires de ces évènements tragiques. Je pense que la culture et l’amitié n’empêchent pas la gravité. »

Catherine Delaunay
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Nous avons procédé ensuite aux choix des thèmes des trois prochains cafés philo dont les résultats sont les suivants :
+ Vendredi 29 janvier 2016 : « Le devoir conduit-il à sacrifier notre bonheur ?»
+ Vendredi 19 février 2016 : « Morale et politique sont-elles compatibles ? »
+ Vendredi 25 mars 2016 : « Sommes-nous prêts à changer de mode de vie pour sauver la planète ? »

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Télécharger toutes les présentations, celle de Catherine Delaunay et celle de Pierre Haller ;  les poème de Jeannine Dion-Guérin et d'Arlette Coutin.

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Paroles entendues
-         Une œuvre, c’est une production et une diffusion, elle n’existe que par la rencontre avec un public.
-         Un œuvre d’art demande un consensus.
-         L’art part de la réalité et s’en détache. La liberté de la forme en fait la beauté. Seule la musique ne se réfère à aucune réalité. L’art n’a pas de fonction pédagogique, il est libre.
-         La production d’un enfant est-elle artistique ?
-         L’art n’a pas besoin de sacralisation. L’enfant qui dessine à l’école maternelle produit de l’art. Le créateur et le spectateur doivent faire chacun un bout de chemin pour se rencontrer. Le créateur doit laisser une part de rêve et de liberté au récepteur. Il y a beaucoup d’artistes dont les œuvres ne sont pas reconnues.
-         L’œuvre est un arrêt sur image qui invite à poursuivre. Il faut des codes pour parler à une œuvre.
-         L’homme produit de l’art pour affirmer son existence. L’artiste a été initié par ses pairs, puis il se libère et explore de nouveaux espaces. Le sens est donné par l’étiquette.
-         Différence entre sens et signification : le sens c’est la volonté de l’auteur, la signification, c’est l’interprétation par les spectateurs.
-         En musique, l’interprète se place entre l’auteur et l’auditeur.

-         L’art, c’est représenter l’âme au moyen du corps.
-         L’œuvre d’art prend vie par la subjectivité. Chacun peut se forger un code personnel de perception.
-         Evocation de la pièce « Art » de Yasmina Reza où se pose la question de savoir si l’amitié supporte les divergences de jugements sur une œuvre d’art de type « carré blanc sur fond blanc ». 
-         La musique n’exprime qu’elle-même.
-         L’art, c’est le travail d’un artisan sur une matière.
-         L’art transcende l’homme. Et permet de toucher les autres par son vécu. 
-         Nabucco de Verdi, Va pensiero, « Quand on n’a que l’amour » de Jacques Brel, la Marseillaise chantée dans la cour des Invalides ont donné du sens et de l’émotion aux cérémonies nationales de ce 27 novembre 2015.
-         L’œuvre d’art doit avoir un sens c’est-à-dire un créateur, un objet et un spectateur. Une œuvre qui n’a pas de sens n’est pas une œuvre d’art.
-         J’ai pleuré d’émotion avec son auteur Laïna Hadengue devant son tableau « L’impasse, l’autre reste »  (n° 8/15 de painting 2015).
-         Chaque fois qu’il y a de l’émotion, il y a de l’art ; même devant un coucher de soleil.
-         On ne peut pas imaginer qu’un artiste ne mette pas un sens dans son œuvre. La beauté, c’est la recherche d’une vérité à travers une forme puis par l’informel.
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-         « Depuis l’âge de six ans, j’avais la manie de dessiner les formes des objets. Vers l’âge de cinquante, j’ai publié une infinité de dessins; mais je suis mécontent de tout ce que j’ai produit avant l’âge de soixante-dix ans. C’est à l’âge de soixante-treize ans que j’ai compris à peu près la forme et la nature vraie des oiseaux, des poissons, des plantes, etc. Par conséquent, à l’âge de quatre-vingts ans, j’aurai fait beaucoup de progrès, j’arriverai au fond des choses; à cent, je serai décidément parvenu à un état supérieur, indéfinissable, et à l’âge de cent dix, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant. Je demande à ceux qui vivront autant que moi de voir si je tiens parole. Ecrit, à l’âge de soixante-quinze ans, par moi, autrefois Hokusai, aujourd’hui Gakyo Rojin, le vieillard fou de dessin.» Katsushika Hokusai (1760-1849), Postface aux cent vues du mont Fuji. 

L’art naît au point de disparition de la réalité. Que serait la vie sans le recours à ce qui n’existe pas ?
-         L’art a tellement de sens que certains veulent le détruire.
-         Ecoutez la Marseillaise de Grapelli et Reinhardt.
-         Il y a un mystère dans la rencontre d’un être avec une œuvre.
-         J’aime l’art, mais pas la glose sur l’art.
-         Un poète, un scientifique, un artiste se cherchent avant tout eux-mêmes.
-         Tout est question d’émotion. L’art est producteur d’émotion. Son sens est celui de l’émotion qu’il suscite.
-         Les musiques contemporaines sont mathématisées.
-         Il y a des arts totalitaires.
-         L’art contemporain est plein de sens même s’il nous dérange.

-         Quid de l’art de la guerre, des arts martiaux ?
-         Quid du football ?
-         Même la finance s’intéresse à l’art.
-         L’art parle à l’intelligence du cœur.
-         Pourquoi une œuvre nous touche-t-elle plus qu’une autre ?
-         Je déteste Picasso, mais j’adore Dali.
-         L’art est un désir d’éternité.
-         L’art est subjectif, un mélange d’intelligence et d’émotion, d’explicite et d’implicite, mon rapport au réel.
-         Le musée Pompidou, les colonnes de Buren, la tour Eiffel n’ont pas plu à tout le monde à leur origine.
-         La rumeur dit que le président François Mitterrand aurait souhaité faire enlever la tour Eiffel pendant son septennat.
-         Les ateliers de peinture des personnes du troisième âge donnent du sens à la vie.
-         L’émotion devant une œuvre peut être physique (frissons, larmes).
-         L’art est un chemin qui conduit l’homme de la terre vers la transcendance.
-         On ne peut pas se passer du beau, même certains arts l’écartent. Le beau dépasse la mort. Le beau réussit où le politique échoue. Le beau me parle de transcendance et de sacré.

Conférence débat sur le climat à Bouffémont le 24 novembre 2015






Mardi 24 novembre 2015 à 20 h 30 au Centre de loisirs de Bouffémont (Val d’Oise) a eu lieu une conférence-débat sur le changement climatique présentée par Thierry Avramoglou et organisée par le « Groupe citoyen de Bouffémont » et d’autres associations, dont le Chemin du philosophe. Voir l’Affiche.

Une bonne cinquantaine de personnes est venu écouter Thierry Avramoglou, professeur à la chaire de l’environnement et du développement durable à Paris XIII. Ce fut une conférence scientifique de haut niveau. Nous sommes revenus des milliards et des millions d’années en arrière pour comprendre que le climat est complexe et instable, ponctué de périodes de glaciations et de hausses de températures. Beaucoup de paramètres interfèrent pour influencer le climat. On aurait les preuves que les activités humaines augmentent la concentration des gaz à effet de serre et aussi la température de l’atmosphère. L’année 2015 a d’ailleurs battu tous les records depuis que l’on enregistre les températures. La conférence COP21, qui se tient à Paris à partir du 30 novembre 2015, va tenter de trouver des accords entre la plupart des pays de la planète pour limiter la hausse de la température à 2°C à la fin du 21ème siècle. Il faudrait notamment éviter les phénomènes d’emballement irréversibles.
L’assemblée a ensuite débattu sur les risques et conséquences économiques et sociales de ce réchauffement. Les opinions publiques commencent à se mobiliser, mais doucement. Il faut surtout convaincre les industries pétrolières et charbonnières. C’est  notre modèle de développement qui est en question, notre mode de vie aussi. Il nous faudra consommer moins d’énergie, changer notre alimentation et notre transport ainsi que devenir enfin sobres. En aurons-nous la volonté ? Là réside tout le défi du 21ème siècle.
Catherine Delaunay.