Qui sommes-nous ?

PRESENTATION

L’association du Chemin du philosophe comporte trois types d’activités :

1)  L’entretien et l’animation du Chemin du philosophe en forêt de Montmorency.

2)  L’organisation de cafés philos, de conférences, d’ateliers de lecture, de sorties à thèmes en forêt.

3)  La maintenance de ce blog qui tient à jour le programme des activités et qui les archive depuis 2008.

+ Retrouvez facilement le site Internet du Chemin du philosophe en tapant "cheminphilo" sur un moteur de recherche Internet.

+ Pour découvrir le Chemin du philosophe en forêt : un petit film .

+ Pour télécharger la brochure 2021 du Chemin du Philosophe.

+ Audioguide du Chemin du philosophe en forêt, télécharger sur smartphone via le lien ou avec le code QR (en forêt le chargement par QR dépend du réseau de votre fournisseur d'accès).

+ S'y promener avec ValdoiseMyBalade.

+ Pour trouver le Chemin du Philosophe : carte (avec le GPS, programmer 179, rue de Paris, Montlignon, le parking est proche).

+ La participation aux activités de l'association implique une éthique de neutralité et de tolérance ainsi qu'une étiquette de courtoisie. L’accès est libre à la plupart des activités.

+ Pour soutenir et adhérer à l'association ou renouveler annuellement : Bulletin d'adhésion.

+ Pour nous écrire : cheminduphilosophe(arobase)wanadoo.fr

 

Station "L'homme et le cosmos"

Station "L'homme et le cosmos"
Cadran solaire analemmatique - juin 2014

Programme

Programme des activités à venir (cliquez sur le lien)


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Fonction Sound est limitée à 200 caractères

lundi 22 octobre 2012

Compte rendu du café philo du 20 octobre 2012 à Domont

Danseur Soufi






Corinne Féron, chanteuse lyrique
Quelque trente-cinq personnes ont participé à notre rencontre-débat ce samedi soir 20 octobre 2012 au collège Aristide Briand qui abritait la 17ème Foire du livre de Domont (Val d’Oise). Messieurs Robert Daviot, conseiller général du Val-d’Oise, et Alexandre Rodriguez-Mekki, chef d’établissement, avaient eu la bonne idée de compléter cette manifestation par un débat plus philosophique. Le thème préparé et animé par Catherine Delaunay et Pierre Haller était : « Quelles cultures au 21ème siècle ? ». La soirée a été agrémentée par quelques purs moments de grâce artistique. Corinne Féron, accompagnée au piano par Delphine Armand nous ont toutes deux envoûtés au cours de leur récital de chants lyriques. La BIP (Brigade d’Intervention Poétique), un groupe d’élèves du collège piloté par leur professeure Isabelle Straëbler, ont récité de courts poèmes de Verlaine et de Herrera Marin (en espagnol !!). Claire Ubac a lu un extrait de son roman « Ne sois pas timide ». Et pour finir, Marguerite Bertoni a récité son poème « Etreinte » et Alain Penso a déclamé en impromptu le poème de Charles Péguy « Châteaux de Loire » qu’il avait appris dans son enfance.

 
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Altamira
Au cours de l’histoire de l’humanité le mot culture a pris différents sens.
-         La culture de la terre au sens agricole dès l’antiquité.
-         La culture de l’esprit dans le sens intellectuel au 1er siècle avant J.C.
-         La culture au sens humaniste à la Renaissance.
-         La culture au sens anthropologique et sociologique au 19ème siècle reconnaissant que chaque société possède une culture.
-         La culture de masse dans la seconde partie du 20ème siècle.
-         La culture numérique à partir de 1990.
L’objet du débat est d’envisager l’avenir pour toutes ces cultures.
Lors des conquêtes de colonisation au 19ème siècle les Européens ont prétendu apporter la culture aux autres peuples. Pour Bronisław Malinowski, (1884-1942) la culture est constituée de l’ensemble des productions d’une société destinées à assurer sa survie. Tout ce qui est chargé de sens relève de la culture. A l’époque actuelle, la culture connaît un glissement de sens, passant de l’élitaire à la distraction et au loisir. C’est un objet de consommation. Edgar Morin (1921-) souligne l’aspect polyculturel de masse et la cohabitation des cultures humanistes, religieuses, sportives...
La culture numérique est parfois appelée 6ème continent en expansion. Tous les savoirs sont disponibles et déjà distribués. Les facultés sont décuplées. Les interlocuteurs sont pléthoriques. La liberté d’expression est en principe totale. C’est la revanche de la masse sur l’élite, selon Michel Serres (1930-) dans « Petite Poucette ». Par contre, l’information ce n’est pas la culture ; celle-ci s’appuie sur la conceptualisation. Il faut inventer de nouveaux modes d’emplois  pour apprendre à apprendre. L’ordinateur ne remplacera jamais le cerveau humain doué de a) désir de savoir, b) d’intériorisation du savoir en se mettant en rapport avec des savoirs antérieurs, c) d’interprétation du savoir.
L’adage de Montaigne (1533-1592)  « Il vaut mieux une tête bien faite qu’une tête bien pleine » reste d’actualité.

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Si l’homme était un animal ordinaire, le poids de son cerveau par rapport au poids de son corps serait de l’ordre de 600 grammes au lieu de 1300 grammes. C’est avec ce supplément de 700 grammes que sont fabriquées sa culture et sa barbarie, qui semblent constituer les deux faces de sa nature profonde. 
Picasso, Guernica
Définition
En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature, c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de l'acquis et non de l'inné. Claude Lévi-Strauss (1908-2009) considère que la culture est naturelle à l'homme. Tous les hommes en ont une. L’état de nature (état pré-culturel) ne serait que pure fiction. La culture a longtemps été considérée comme un trait caractéristique de l'humanité, qui la distinguait des animaux. Mais des travaux récents en éthologie et en primatologie ont montré l'existence de cultures animales.
En sociologie,  la culture est définie comme "ce qui est commun à un groupe d'individus et comme ce qui l’identifie et le soude. Elle évolue dans le temps par des échanges. Elle se constitue en manières distinctes d'être, de penser, d'agir et de communiquer.
Il existerait 150 définitions différentes du mot culture :
Culture générale, culture d’entreprise, culture d’ingénieur, religieuse, le sacré,  artistique, littéraire, scientifique, biens culturels, ministère de la culture, us et coutumes, comportements, savoirs, éthique, paradigmes, valeurs, normes, artefacts, institutions politiques, sociales, économiques, culture individuelle ou  collective, cuisine, habitat, vêtements, monuments, rites sociaux et religieux, langues et langages, etc.
Les modes de transmission des cultures : oralité, l’école, les livres, l’architecture, les œuvres d’art, l’écriture, les médias, l’Internet. Les objets matériels et immatériels de la culture constituent le patrimoine collectif transmis comme héritage de génération en génération.
Les modes de transformation des cultures : les intellectuels, les inventeurs, les artistes, les artisans, les rencontres des cultures, les migrations, les guerres, les mariages, les traductions et les erreurs de traduction.
Tout comme il y a une évolution biologique, certains éthologues, ainsi que plusieurs généticiens, estiment qu’il y a une évolution culturelle, et que cette évolution se fait par mutation, puis est transmise par des "gènes" de la culture, appelés mèmes, par l’éthologiste Richard Dawkins (1941-) qui subissent une pression sociale et environnementale, aboutissant à leur disparition ou au contraire à leur expansion en fonction de leur plasticité.

La culture populaire
Historiquement les pouvoirs religieux et civiles ont adossé leur légitimité voire leur auto-célébration à des œuvres d’art : monuments, temples, cathédrales, parures, orfèvrerie, musées, livres, la musique, l’opéra, etc. Une certaine culture normative a toujours participé à la stabilité sociale et à la création de sens pour les personnes. La culture est aussi un facteur de différenciation, d’identification, voire de discrimination sociale.
Au 19ème siècle des industriels et des « utopistes » (Charles Fourier, Jean-Baptiste Godin, Maurice Pottecher) se sont attachés à développer l’accès à la culture pour les ouvriers. L’instruction des enfants fut rendue obligatoire en 1882 par Jules Ferry.
Le concept d’université populaire a pris naissance au Danemark au 19ème siècle. En France, la première est créée en 1896 dans le contexte de l’affaire Dreyfus. C’est depuis 1963 que le concept s’est développé de manière importante à partir de Mulhouse à l’instar des « Volkshochschulen » allemandes.
Au 20ème siècle, ce fut la création des comités d'entreprise qui permit aux employés de bénéficier d’activités culturelles proches de leur lieu de travail (prêt de livres, de disques…). Les MJC (Maisons des Jeunes et de la Culture) ont connu différentes phases de développement depuis 1905 avec un essor particulier à partir de 1959 sous de Gaulle.
La vie associative en France comporte un million d’associations loi 1901 auxquelles adhèrent 33 % de la population. 23 % des associations ont pour objet la culture, les loisirs et le tourisme ; 8,5% la formation et l’éducation.
Les activités de mécénat, fort anciennes, se sont multipliées, afin de renforcer l’image des entreprises : par exemple le sport (voile, tennis, football, cyclisme…), pour donner une image d’esprit d'équipe. Le mécénat tend à s’ouvrir aujourd’hui à des activités plus artistiques.

Canaletto, Place Saint-Marc de Venise
La tradition d’intervention du pouvoir en matière culturelle remonte à François Ier et Louis XIV, qui soutiennent les artistes par des bourses et commandent des œuvres d’art. Cette tradition s’est perpétuée. Le préambule de la constitution de 1948, repris dans celle de 1956, stipule que la « nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. » Le ministère de la culture a été créé en 1956 sous la direction d’André Malraux.
Le budget de la culture
En 2013, le ministère de la Culture et de la Communication bénéficiera d’un budget de 7,4 milliards d’euros : 3,55 milliards d’euros en faveur des secteurs de la culture, de la recherche et des médias et 3,83 milliards d’euros en faveur de l’audiovisuel public.
Selon l’Insee, les ménages consacrent de l’ordre de 4 % de leur budget à la culture et à la récréation (dont 1% aux jeux de hasard ...).

L’Union Européenne 

Anthropologie de la culture
La culture est constituée d’informations, des supports de ces informations et de pratiques. La fonction cognitive de l’humain, nécessaire à son action sur le monde, est composée de la mémoire, de l’imagination et de la raison. Ces modes de fonctionnement reposent à la fois sur des processus mentaux intériorisés et sur des supports extérieurs, vecteurs de la diffusion de la culture. Chaque nouvelle technique a généré un saut qualitatif et quantitatif de la culture, transformant les sciences, les arts, les mœurs et même les fonctionnements cérébraux des individus. Socrate (-470, -399) déplorait que l’écriture appauvrisse la mémoire et la capacité de raisonnement. L’imprimerie a mis en danger les pouvoirs des princes des religions et temporels qui ont longtemps cherché en vain à ne pas en perdre le contrôle. La télévision a conduit à des transformations des mentalités dans les années 1960 en occident et touche depuis lors l’ensemble de l’humanité.
L'ordinateur nuirait à la mémoire : des scientifiques mettent en garde contre "la démence numérique".


L’internet
L’Internet mondialisé et les ordinateurs sont aujourd’hui les ultimes avatars de ces vecteurs de culture. Ils bouleversent tout. Les capacités de stockage de mémoire sont quasi infinies et chaque information est accessible grâce aux extraordinaires algorithmes des moteurs de recherche. L’information factuelle et visuelle se transmet instantanément sur tout le globe. Chaque jour s’inventent de nouvelles applications étendant considérablement les capacités de « raisonnement » des personnes (ou leur neutralisation !).
Cette révolution remet en cause les pouvoirs de ceux qui dictaient ce qu’est la culture ainsi que le rôle des vecteurs traditionnels, comme l’école, l’université, le ministère de la culture, le marché de l’art, le livre ou la télévision. Elle est, comme toutes les révolutions, porteuse du meilleur, du pire et de l’incertain. 
Le meilleur, c’est le brassage d’idées permettant à chacun d’accéder à la diversité de l’information, le traitement et le partage de données scientifiques, l’ouverture des cultures, de donner la voix aux sans voix, l’émancipation des femmes, l’évolution des identités collectives (notamment meurtrières dont parle Amin Maalouf), l’avancée de la démocratie, les préoccupations environnementales et humanitaires.

Les logiciels libres et l’Open source constituent d’extraordinaires gisements de créativité et de coopération entre des milliers de développeurs dans le monde. Ils devraient être porteurs de valeurs humanistes.

Le pire risque, c’est l’émergence de nouvelles formes de criminalité, de manipulations de masse, de désinformation, de contrôle totalitaire des sociétés, la banalisation du spectacle de violence, la virtualisation de la réalité, le renforcement de la société de spectacle et de consommation. 
L’incertain, c’est la relativisation de toute valeur, le nivellement de toutes les cultures ou l’affermissement des fondamentalismes, le renforcement de la société marchande, la dénonciation ou la banalisation de la violence.
Tout comme il n’était probablement pas possible d’imaginer l’impact de l’imprimerie au 15ème siècle, il n’est pas possible de se projeter dans l’avenir du monde informatisé. Tout ce qu’on sait est que le processus est irréversible.
La marque Apple a choisi comme logo une pomme entamée en souvenir du mathématicien fondateur de l’informatique Alan Türing (1912-1954), qui a croqué une pomme empoisonnée pour se suicider, apparemment à la suite du harcèlement et l’emprisonnement dont il fut l’objet à cause de son homosexualité. Alan Türing aurait choisi cette manière de mourir en mémoire de Blanche Neige qui a également croqué une pomme empoisonnée. Mais on peut voir dans cette pomme croquée une réminiscence du récit biblique du fruit de l’arbre de la connaissance qui est à l’origine de toute l’aventure humaine pour le meilleur et pour le pire.
On peut aussi consulter Vertus démocratiques de l’Internet (PDF - 214.5 ko) par Dominique Cardon .

Les défis culturels dans la modernité
Une évolution culturelle ne s’impose pas, elle s’accompagne. Les révolutions culturelles pilotées politiquement par les idéologues du 20ème siècle en Europe, en Russie, en Asie, ont été des retours à la barbarie et se sont accompagnées de millions de victimes. Les nouvelles technologies conduisent à des ordres et des désordres nouveaux. Les problématiques sont individuelles, nationales, mondiales. Elles suscitent de multiples questionnements.
Individuel : Quelles culture, quelles connaissances, quelles capacités intellectuelles, quelles valeurs sont nécessaire pour s’intégrer dans la société numérisée et donner du sens à la vie ?
National : Quelles interventions de l’Etat dans l’éducation, dans le patrimoine culturel ? Quels équilibres privé – public ? Quid de l’éducation populaire ? Quid du soutien aux associations culturelles, à la presse, aux médias, à l’industrie culturelle ? Quid de la promotion de l’excellence ? Quid de la reproduction des inégalités par la culture ? Quid du multiculturalisme ? La culture doit-elle être soumise aux lois du marché ? Quels contrôles étatiques minimums sont nécessaires ? Faut-il réécrire les histoires nationales ? Quels contenus des programmes scolaires ? Quelle politique des loisirs culturels ? (« La société de masse ne veut pas la culture mais les loisirs. » Hannah Arendt.) . Quid de la culture –spectacle ? La culture reste-t-elle un instrument de discrimination ou d’intégration ? Quid de la mainmise de coteries sur la culture ? (« La culture, c'est connaître cent mots de plus que les autres. » Frédéric Dard). Les institutions culturelles sont exposées aux mêmes risques que toutes les institutions, le repli sur soi narcissique, l’auto-proclamation, l’entre soi, le clanisme, l’opacité.
Mondial : Quid du sauvetage des cultures et langues en voie de disparition ? Le choc des cultures existe-t-il ? Quid de la domination de l’anglais ? Quid de la montée en puissance de la Chine et de l’Inde ? Quid des droits de propriété de l’information ? Quid des pays qui ont un accès restreint aux NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de la communication)? Quid de la mainmise sur les NTIC par des géants mondiaux (Google, Microsoft,) ? Quid du risque de prise de pouvoir mondial ? Quid du risque d’instabilité systémique du monde hautement interconnecté ?


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Propos entendus
-         Les NTIC changent les méthodes de production d’œuvres, notamment cinématographiques. On peut réaliser une œuvre à l’aide d’un téléphone portable.
-         Bien des gens cultivés se sont avérés être des barbares.
-         La télé ne dit pas toujours la vérité. La diversité des sources d’information permet d’approcher la vérité.
-         Un professeur a réalisé une fausse page Wikipédia dans l’intention d’en démontrer les limites.
-         On croit souvent que quelque chose est vrai puisque c’est sur Internet ou sur la télé. Les gens ont appris à se méfier.
-         Wikipédia reste une excellente source d’information en général fiable.
-         Le copier-coller, ce n’est pas de la culture.
-         La facilité d’accès à l’information limite la vraie communication entre les gens, celle-ci passe par le cœur et le corps.
-         Internet est une information extérieure à soi.
-         La culture suit un projet personnel.
-         L’excès de connaissances est assimilable à la boulimie. On a le droit de ne pas savoir.
-         Je sais que je ne sais rien.
-         Comme Descartes, il faut savoir faire table rase par le doute et n’affirmer que ce qu’on a compris.
-         On a le droit d’être curieux de tout.
-         Internet n’est qu’un outil, mais on ne peut pas rivaliser avec lui.
-         Le professeur doit aider à s’approprier les savoirs.
-         Les enseignants doivent se former à ces nouveaux outils.
-         Je suis venu au café philo par Internet.
-         On ne brûlera plus jamais de livres.
-         Les hackers ont Internet à cœur.
-         L’humanisme disparaît avec Internet.
-         Le respect mutuel est une valeur culturelle.
-         Les informations que nous partageons ne nous dépossèdent pas, contrairement aux objets.
-         Il n’y a plus assez d’étudiants en licence pour le latin-grec.
-         L’ordinateur popularise la créativité artistique ou scientifique.
-         Les cultures sont en passe de s’universaliser.
-         L’universalisation, oui ; la globalisation, non !
-         La culture ce n’est pas le loisir.
-         L’artiste est un éveilleur.
-         Les cafés philo nous forment à l’échange et à l’écoute mutuelle.
-         Les déplacements et les contacts de personne à personne sont essentiels à l’échange.
-         Chez les Indiens Navarro, à l’approche de la mort, il faut partager son expérience de vie avec huit personnes qu’on ne connaît pas.
-         Il y a six milliards de cultures sur terre.
-         La culture a commencé à la préhistoire.
-         Les peintures sur les corps chez les aborigènes sont aussi de la culture.
-         Connaître et vivre, ce n’est pas la même chose.
-         Aller au marché c’est mieux que de faire les courses par Internet.
-         Il faut partager les cultures pour éviter la pensée unique.
-         Pour apprendre, il faut des émotions. Sans émotion, on décroche.
-         La culture ce n’est pas que de la rationalité ; il a la beauté et l’empathie.
-         La culture doit être un garde-fou contre la barbarie récurrente dans l’histoire humaine.
-         Chacun peut être un acteur et pas seulement un consommateur de culture.
  

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Poèmes récités par les élèves de la Brigade d’Intervention poétique
Olivier Herrera Marin
Olivier Herrera Marin (présent à la fête du livre de Domont)
ERES TÚ
No eres el sol,
ni eres la luna,
eres TÚ y me basta,
para soñarte,
para amartemás que a mi vida.
(Besa las estrellas) (1993) ...


Paul VERLAINE   (1844-1896)
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

  
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Citations
« Le déterminisme ne met pas seulement en cause la liberté humaine. Il rend impossible la rencontre de la réalité qui est la vocation même de notre connaissance. » Prigogine, La fin des certitudes 1996
« Regardez Skype, c’est fascinant : le siège est au Luxembourg, les comptables en Suisse, les commerciaux en Italie, les fondateurs à Londres. »
« Le culturel conserve, la culture cultive. »  Bernard Lubat
« Aucune culture n'est l'entière vérité. » Richard Hoggart
« La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert. » André Malraux
« Le diplôme est l'ennemi mortel de la culture. » Paul Valéry
« La véritable école du Commandement est la culture générale. » Charles de Gaulle
« L'enracinement dans une culture peut permettre un accès à l'universel, pour autant qu'il s'agisse d'une culture ouverte. » Mireille Delmas-Marty
« La culture, c'est ce qui relie les savoirs et les féconde. » Edgar Morin
« Aucune culture, aucune religion, aucune civilisation n'est à l'abri de la destruction. » Jacques Ruffié
« La société de masse ne veut pas la culture mais les loisirs. » Hannah Arendt
« La science ne doit plus être exclusive mais faire partie intégrante de la culture. » Trinh Xuan Thuan
« Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver. » (Hanns Johst). Mais aussi  « Quand j’entends le mot révolver, je sors ma culture. » (Francis Blanche) ou « Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques. » (Jean-Luc Godard)
« Faire de l'orthographe le signe de la culture, signe des temps et de sottise. »  Paul Valéry
 « Culture et élite sont deux mots qui ne vont pas ensemble. » Marie-Claude Pietragalla
« La religion fait partie de la culture, non comme dogme, ni même comme croyance, comme cri. » Maurice Merleau-Ponty
« La culture, devenue intégralement marchandise, doit aussi devenir la marchandise vedette de la société spectaculaire. » Guy Debord
« L’Etat est un rempart nécessaire pour éviter une culture uniformisée et soumise aux réalités économiques. » Jacques Chirac
« La culture... ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers. » André Malraux
« Ce qu'on nomme culture consiste, pour une partie des intellectuels, à persécuter l'autre partie. » Jean-François Revel
« Tout homme persécute s’il ne peut convertir. A quoi remédie la culture qui rend la diversité adorable. » Alain
« L'humour est un phénomène produit par une précipitation soudaine de la culture dans la barbarie.» Wyndham Lewis
« C’est ça la culture, c’est un peu chiant, c’est bien ; chacun est renvoyé à son propre néant. » Michel Houellebecq
« Celui qui veut assassiner un peuple, détruira son âme, profanera ses croyances, ses religions, niera sa culture et son histoire. » Jean-Marie Adiaffi
You don't have to burn books to destroy a culture. Just get people to stop reading them. Ray Bradbury. (Ce n’est pas la peine de brûler des livres pour détruire une culture. Faites juste que les gens s’arrêtent de les lire.)

1 commentaire:

esprit d'escalier a dit…

Ne pas confondre "intérêt général et "utilité publique" concernant les associations, ce n'est pas exactement la même chose.
L'application des idées développées par Marx est considérée par beaucoup comme une déviance de ses théories au profit de volontés de puissance, et non comme une stricte mise en pratique.
Le mécénat s'il change le regard des employés sur leur propre entreprise, détourne aussi par l'apport d'argent, l'objet financé de la volonté populaire et démocratique.
L'intérêt général est un chemin en évolution constante à réajuster sans cesse avec vigilance,sur l'époque, les découvertes, les connaissances et les techniques nouvelles.