Deux textes ont illustré le propos :
dimanche 11 décembre 2011
Lumière d’hiver sur le Chemin du philosophe.
Photo : Guy Bouchard
Le beau temps frais d’hiver a accompagné aujourd’hui dix-sept promeneurs sur le Chemin du philosophe en forêt domaniale de Montmorency pour la célébration de la fête de la lumière d’hiver. La promenade agrémentée de quelques boissons chaudes et de petits gâteaux a duré de 10 h à 12 h 30. Le thème de la lumière a été décliné par de courtes interventions et lectures de textes. Philippe a synthétisé les connaissances scientifiques sur la lumière. Il nous a notamment révélé les mystères de l'arc-en-ciel. Denise a chanté le poème "Pensée des morts" d'Alphonse de Lamartine (1790-1869) et interprété en son temps par Georges Brassens. Pierre a évoqué le merveilleux réglage du système solaire qui permet à la terre de bénéficier d’un climat propice à la vie. Michèle a adapté un conte d’Isaac Bashevis Singer (1902-1991, prix Nobel de littérature en 1978) autour de la célébration d’Hanoucca dans la tradition judéo-polonaise. Catherine a évoqué les lumières de l’esprit de Platon aux philosophes des Lumières avec la lecture du texte de Kant (1724-1804) « Qu’est-ce que les Lumières ? » : Sapere aude ! Ose penser ! y est-il proclamé. La promenade a été conclue par l’évocation des multiples mythologies sur la lumière, la nuit et le solstice d’hiver qui accompagnent l’humanité depuis la nuit des temps. Ces mythologies, souvent assez ressemblantes, sont des métaphores de réalités transcendantes ; elles ont de tout temps façonné le monde des humains.
Deux textes ont illustré le propos :
Hymne d’Akhnaton au soleil, Egypte, vers -1350 av. J.-C.
« Tu rayonnes de beauté à l'horizon du ciel,
ô vivant soleil qui vécus le premier !
Tu te lèves, oriental,
et tu remplis chaque pays de ta beauté.
Tu es beau, tu es grand,
tu étincelles et tu es au-dessus de toute contrée.
Tes rayons embrasent les terres
et tout ce que tu créas.
Tu es Râ, tu atteins leur extrémité,
Tu les enchaînes de ton amour pour ton fils.
Tu es au loin, tes rayons sont sur terre.
On te vois sans pourtant connaître ta marche »
Hymne orphique à la nuit, Grèce, 6ème siècle av. J.-C.
« Je vais chanter la génératrice des hommes et des dieux, je vais chanter la Nuit.
La nuit est la source de l’univers, et nous l’appelons encore Cypris.
Exauce-nous, ô divinité bienheureuse, d’étoiles toute étincelante, ô noir Soleil,
Que réjouit la paix, et le calme et multiple sommeil,
Ô Bonheur, ô Enchantement, ô Reine des veillées, ô Mère des rêves,
Ô Consolatrice, ô Toi qui donnes le bon repos à toutes les misères,
Ô Endormeuse, Cavalière, Lumière Noire, Amie Universelle,
Ô Inachevée, ô tour à tour de la terre et du ciel,
Ô Arrondie, ô toi qui joues avec les élans ténébreux,
Ô toi qui chasses la lumière de chez les morts et qui t’enfuis à nouveau chez eux.
La terrible Fatalité est de toute chose la maîtresse,
Ô Bienheureuse Nuit, ô Million de Félicités, ô universelle Tendresse,
En écoutant la voix suppliante qui t’implore, ô Indulgente,
Puisses-tu chasser les terreurs qui luisent dans l’ombre et nous apparaître bienveillante. »
C’est tout le bien que nous souhaitons à tous à la veille des fêtes de fin d’année.
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